Samedi 28 septembre 2024

Politique

Mgr Bonaventure Nahimana appelle à une foi authentique lors du 4e anniversaire de la présidence de Ndayishimiye

21/06/2024 11
Mgr Bonaventure Nahimana appelle à une foi authentique lors du 4<sup>e</sup> anniversaire de la présidence de Ndayishimiye
Monseigneur Bonaventure Nahimana

Jeudi 20 juin 2024, lors d’une messe d’ouverture d’une prière d’action de grâce en Province de Mwaro, organisée par la famille présidentielle pour marquer les quatre années de présidence du président Evariste Ndayishimiye, Monseigneur Bonaventure Nahimana, archevêque de Gitega, a dénoncé “l’hypocrisie religieuse” en citant des passages bibliques. En invitant à une véritable adoration basée sur la sincérité et l’authenticité, l’archevêque a souligné l’importance des valeurs chrétiennes.

Un appel à une foi authentique

Dans son allocution, Monseigneur Bonaventure a cité Isaïe 29:13 : « Quand ce peuple s’approche de moi, il m’honore de la bouche et des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. » Ce verset critique l’hypocrisie religieuse, où les gestes extérieurs de piété ne sont pas accompagnés d’une véritable dévotion. Il a également mentionné Jean 4:23 : « Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. » Ce passage soulignant que la véritable adoration doit être spirituelle et sincère.

Monseigneur Bonaventure a ainsi appelé à “une foi authentique”, loin des cérémonies ostentatoires employées à des fins politiques. Pour renforcer son message, il a rappelé les paroles de la Vierge Marie dans Luc 1:46-47 : « Mon cœur rend grâce à Dieu, mon âme bénit l’Éternel. » Cet exemple de prière sincère et émotive souligne l’importance de la gratitude véritable et de la piété authentique.

Sincérité et action

En utilisant les Écritures, Monseigneur Bonaventure a lancé un appel à la sincérité et à l’intégrité. Il a souligné que les actions des dirigeants devraient refléter une véritable adhésion aux valeurs chrétiennes de justice et d’honnêteté, plutôt que de se limiter à des manifestations symboliques dénuées de véritable intention.

Le discours de Monseigneur Bonaventure, à l’occasion du 4e anniversaire de la présidence de Ndayishimiye, a été un puissant rappel des valeurs chrétiennes d’authenticité, de justice et de sincérité, dénonçant l’hypocrisie religieuse.

Soulignons que la prière d’action de grâce, une tradition annuelle orchestrée par la famille présidentielle, réunit les plus hauts dignitaires du pays pour célébrer l’anniversaire de la présidence d’Evariste Ndayishimiye. Bien que les citoyens soient sollicités financièrement pour garantir le succès de l’événement, des voix se sont élevées concernant l’allocation budgétaire de 300 millions de FBU prévue dans le budget de l’État pour cette cérémonie.

Forum des lecteurs d'Iwacu

11 réactions
  1. Mwamba

    donner nous un exemple de commentaire contrevenant la loi si non vous êtes des faux

  2. AZ

    cette prière a coûté très chère.

  3. Dieudonné

    Parce que personne ne peut servir deux maîtres, on en conclut qu’ils ont foi mu Mupfumu, et leurs actes le prouvent, le reste est un mensonge. Ils mangent le sang du peuple dans les taxes et toutes sortes de sommes versées par les contribuables, aussi bien que par les contributions illégales versées de gré et ou de force, les ponctions dans les salaires des militaires envoyés sur différents fronts, et pendant que ce peuple ne cesse d’être foncé dans la misère indescriptible.

    • Stan Siyomana

      @Dieudonne
      1. Vous ecrivez:« Parce que personne ne peut servir deux maîtres, on en conclut qu’ils ont foi mu Mupfumu, et leurs actes le prouvent, le reste est un mensonge… »
      2. Mon commentaire
      a. Normalement les deux maitres sont Dieu et le Diable ou Dieu et l’argent.
      b. Aujourd’hui je pourrais croire dans la religion traditionnelle de mes ancetres et bien servir mon pays, et vivre harmonieusement avec le reste de la societe burundaise. Dernierement quand on m’a raconte que mon grand-pere avait ete baptise et avait pris le nom de Paul avant de mourir, j’ai vraiment ri. Je me souviens d’une ou quelques occasions ou une mupfumukazi venait performer le rite de kubandwa (mais pas sur moi) mais je ne crois pas qu’elle disait aux gens d’aller voler ou faire du mal aux autres.
      « Religions indigènes (15-20 % officiellement), Kubandwa, Imana, culte de Kiranga, souvent appelé sorcellerie par les religions chrétiennes et musulmanes mais sans doute la véritable spiritualité burundaise
      Religions traditionnelles africaines, Animisme, Fétichisme, Esprit tutélaire, Mythologies africaines
      Syncrétisme… »
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Religion_au_Burundi
      J’ai ete baptise quelques jours apres ma naissance, j’ai etudie dans des ecoles catholiques (primaire et secondaire), mais quand un americain essaie « de me convertir et me faire connaitre Jesus », je lui dit que je crois dans ma religion traditionnelle africaine et il me laisse la paix.
      i

      • D

        Je suis étonné moi même que les américains essaient de te convertir alors qu’eux-mêmes ne croient plus en Dieu. Il y a Todd Emanuel qui dit en longueur de journée que l’amérique est arrivée au stade 0 de la religion.

        • Stan Siyomana

          @D
          La religion n’est pas du tout morte aux Etats-Unis et elle joue un grand role dans la politique du pays. En general le parti republicain (avec des gens comme Donald Trump) est fort dans les regions de la Ceinture de la Bible/ Bible Belt.
          « The Bible Belt is a region of the Southern United States and one Midwestern state, the state of Missouri, in all of which socially conservative Protestant Baptist Christianity plays a strong role in society. Church attendance across the denominations is generally higher than the nation’s average. The region contrasts with the religiously diverse Midwest and Great Lakes and the Mormon corridor in Utah, southern Idaho, and northern Arizona… »
          https://en.wikipedia.org/wiki/Bible_Belt

      • @Stan, le christianisme qui nous a ete impose( par la force et la corruption( distribution du sel) faisait partie du package colonial. On peut pas coloniser un peuple culturellement libre. C est ainsi que notre propre religion, faconnee par notre propre environnement a ete  » baptisee » de tout les noms( sorcellerie, ubupagani, inshenzi,fetishisme……etc) pour nous la faire hair et adopter la leur et consequemment accepter leur superiorite et donc leur domination sur nous. Je suis reellement navre de comment nous avons gobe tout cela( de meme tous les clichés nous imposes comme la « racialisation »de nos categories sociales). C,est tout ca qui nous a amenes ou nous sommes maintenant. Dommage!

        • Laurent Tugizimana

          Je connais un Abbé intellectuel qui a dit que si la religion catholique s’était basée sur la croyance traditionnelle, la foi des Burundais aurait été plus solide que maintenant:
          1. Un seul Dieu, invisible, bon, tout puissant, ayant la compation des personnes qu’il a créées.
          2. Un prêtre, Kiranga, qui pouvait intercéder pour nous.
          3. Un rite ésotérique.
          La similitude avec la religion catholique est telle que la conversion était déjà faite. Il restait à annoncer la bonne nouvelle: la venue du Christ et son enseignement.
          Malheureusement on a commencé par tout balayer comme s’il falait commencer à zéro.

    • kwizera

      ne confondons pas Mupfumu et murozi… Cette personne dont ils font appel sont un murozi.

      Le Mupfumu est un personage sage ,un être de science dans le burundi ancestrale.

      Celui qui nuit,ou qui te montre comment nuire est un Murozi

      • Dieudonné

        Merlci pour la précision, ils font recours à un UMUROZI, pas Umupfumu.

  4. Ntumi

    Chaque occasion est bonne pour dépouiller un peuple auquel il ne reste que les yeux pour pleurer!

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Le secteur de l’éducation peine à attirer

Le Burundi fait face à un sérieux manque d’enseignants. « Le ministère de l’Education a reçu l’autorisation d’engager 630 nouveaux enseignants, soit 5 par commune, sur les 12 000 demandés au gouvernement », a précisé le ministre lors des questions orales au Sénat, (…)

Online Users

Total 3 671 users online