Tel est le cri lancé par Pacy Ntawuyamara, un mécanicien propriétaire d’un fourgon surmonté d’équipements bizarres. La photo de ce véhicule achetée aux enchères au BNUB, est présentée sur les réseaux sociaux comme ’’l’engin détecteur d’armes’’ annoncé par les plus hautes autorités burundaises.
Les images de ce 4×4 de marque Ford initialement bardé de technologies, utilisé par le BNUB pour les télécommunications par satellite, défrayent la chronique et alimentent des peurs et des polémiques de tout genre. C’est au moment où le gouvernement burundais menace ’’d’utiliser, sous peu, tous les moyens y compris des engins détecteurs pour désarmer les civils dans certains quartiers de la capitale, Bujumbura’’.
«Les polémiques ont commencé quand j’ai garé mon véhicule à la PAFE, et là les gens ont probablement pris des photos qu’ils ont partagé via WhatsApp. Ils ont fait croire qu’il s’agit de l’engin détecteur d’armes que la police compte utiliser dans ses opérations de fouille perquisition», se défend ce mécanicien. Il compte transformer ce véhicule en atelier mobile.
«Comme il est équipé d’un groupe électrogène, je pourrai l’utiliser pour des dépannages un peu partout», se justifie-t-il. Quand j’ai dépensé toutes mes économies pour acheter ce fourgon, raconte-t-il, les ingénieurs du BNUB avaient pris les soins de retirer tous les équipements embarqués d’informatique, d’électronique et de télécommunication, tout a été débranché, il n’y a que des câbles. «Même l’antenne parabolique pour la réception et les retransmissions a été démontée, il n’e reste que ses supports montés sur le toit du véhicule et c’est ce qui fait peut-être peur aux gens», conclut Pacy Ntawuyamara.