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Mobilité des travailleurs : les ressortissants de l’EAC travaillant au Rwanda sont satisfaits

05/05/2013 Commentaires fermés sur Mobilité des travailleurs : les ressortissants de l’EAC travaillant au Rwanda sont satisfaits

Bons salaires, sécurité, technologie développée, absence de népotisme ou de favoritisme dans le recrutement etc… C’est le constat sans appel que font les ressortissants des pays de l’Afrique de l’Est qui vivent au Rwanda. Iwacu a pu s’entretenir avec quelques uns.

<doc4936|right>N.E. est une burundaise qui travaille dans un ministère rwandais. Elle a quitté le Burundi en 2007, quelques jours après l’entrée de son pays et du Rwanda dans l’EAC (East African Community). « Le Rwanda n’a pas tardé à manifester les avantages de l’intégration régionale, car, après 4 mois, j’ai eu un emploi alors que je ne suis pas rwandaise », se réjouit-elle.

L’anglais, langue administrative au Rwanda et dans l’EAC, ne lui a pas causé d’ennuis : « J’étais plus à l’aise en français, mais mon employeur organisait des formations pour ceux qui voulaient s’améliorer en anglais. Je me suis donc adaptée.» En outre, elle affirme qu’elle a suivi plusieurs formations internes et externes. Et de préciser : « C’est une chose qui se faisait très rarement au Burundi. »

Selon elle, les conditions de vie sont meilleures au Rwanda. Elle indique que les salaires sont bons : « Un simple fonctionnaire, de niveau licence, perçoit 360 mille Frw, alors que le même fonctionnaire burundais atteint à peine 150 mille Fbu (environ 75 mille Frw). En plus le loyer pour une maison de 3 chambres est à 150 mille Frw au Rwanda au moment où cette maison peut être à 300 mille Fbu.» Et d’ajouter que le salaire qu’elle recevait au Burundi a été multiplié par 4,5.

Elle est aussi satisfaite de certaines initiatives mises en place par le gouvernement rwandais pour lutter contre le chômage. Il s’agit du fonds de garanti pour les femmes, le fonds pour les petites et moyennes entreprises, etc. « Il y a beaucoup de facilités pour créer sa propre entreprise », souligne-t-elle.

<doc4937|left>« La médecine est bien organisée au Rwanda »

Après avoir constaté qu’il ne pouvait pas subvenir aux besoins de sa famille, le docteur Patrick Kavabushi décide de quitter le Burundi pour la rejoindre au Rwanda. C’était en janvier 2012. «  Ça m’a été facile de trouver un emploi au Rwanda parce qu’on considère nos diplômes et autres documents exigés au même titre que les Rwandais ».

Le docteur Kavabushi travaille au CHUK (Centre Hospitalo-universitaire de Kigali), dans des conditions qu’il estime bonnes : « Avant d’aller se faire soigner dans les hôpitaux de référence, le patient doit d’abord passer par le centre de santé. Après, c’est ce dernier qui décide de l’envoyer au district sanitaire en fonction de la complexité de la maladie », indique-t-il.

Ce médecin généraliste explique qu’avec cette organisation, le travail devient facile : « Nous ne sommes pas débordés par le nombre de malades, comme c’est le cas à l’hôpital Roi-Khaled, à Bujumbura », assure-t-il. Ainsi, il indique que cette procédure influe énormément sur la qualité des services rendus.
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[La mobilité de l’emploi, une réalité dans l’EAC : le cas du Burundi->www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1978]
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Par ailleurs, le docteur Kavabushi apprécie positivement l’existence des partenariats que les hôpitaux rwandais établissent avec les autres centres hospitaliers étrangers. « Nous profitons beaucoup des formations de la part de nos collègues étrangers », se réjouit-il. Selon lui, le salaire de base au Rwanda est de 540.000 Frw (environ 270 mille Fbu).

<doc4938|left>« Le développement est réel au Rwanda »

Arnaud Muhizi est aussi burundais. Cet informaticien vit au Rwanda depuis 2008. Avant, il s’y rendait pour des formations professionnelles. « Après plusieurs formations, j’ai tellement progressé en informatique que j’ai été embauché par Rock Global Conserting, une filiale d’une entreprise sise à Bujumbura pour laquelle je travaillais avant», raconte-t-il.

Il indique que son choix a été motivé par le développement des infrastructures rwandaises, une connexion internet à haut débit et moins chère : « Je pouvais poursuivre mes cours sur internet, alors que chez nous on avait toujours des problèmes de connexion. »

Outre le développement de la technologie, les salaires sont attrayants. « Bien que la vie soit chère ici, les rémunérations nous permettent de vivre mieux qu’au Burundi », soutient-il. Selon M. Muhizi, il n’y a pas de corruption ou tout autre manœuvre de tricherie pour le recrutement des travailleurs. « Je peux affirmer que les compétences comptent beaucoup plus au Rwanda », souligne-t-il. Et par rapport aux avantages offerts par l’intégration régionale, il évoque le non paiement du permis de travail et du visa de référence.

« C’est plus facile de créer son entreprise au Rwanda »

Endrew Businge, responsable de « Nation Holdings Rwanda », une société kenyane des médias œuvrant au Rwanda, est aussi conscient des avantages que procure le processus d’intégration régionale. Il reconnaît que les services aux différentes frontières sont devenus très rapides. Quand il faut demander des papiers administratifs, ce kenyan affirme que tout le monde est traité sur le même pied d’égalité.

Et concernant la création d’entreprises, M. Businge précise que le Rwanda a des avantages compétitifs en termes de coûts, de procédures et de temps par rapport aux autres pays de l’EAC. « Le Rwanda est un bel endroit pour démarrer ses affaires », conclut-il.

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