Un appel de la Fédération nationale des acteurs non étatiques intervenant dans le secteur de la santé (Fenas), ce samedi 28 octobre, à Bujumbura.
C’était lors de la toute première célébration, au Burundi, de la journée internationale dédiée à l’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme stipulant que «le droit à la santé, est un droit fondamental».
L’accent a été mis sur la santé des malades mentaux et des enfants vivant avec un handicap devenus une sorte de fonds de commerce car ’’loués et utilisés’’ dans la mendicité.
«Discriminés, méprisés et délaissés, les malades mentaux ont besoin de notre aide », plaide Albert Mbonerane, président de la Fenas, rassemblant vingt associations.
Selon lui, certaines familles, au lieu de les faire soigner, préfèrent leur mort. «Ils deviennent comme un fardeau. On les laisse courir dans les rues jour et nuit. Et personne ne semble se soucier d’eux». Or, soutient-il, ils ont eux aussi droit à la santé et quand ils sont soignés, ils guérissent.
Et pour ce, il appelle principalement à la multiplication et l’équipement des centres neuropsychiatriques dans le pays ainsi que l’exonération des médicaments y relatifs.
En outre, M. Mbonerane qualifie de honteux l’usage d’enfants vivant avec un handicap dans la mendicité. «On les traîne comme on veut, et où on veut. Ce qui est une violation flagrante de la dignité humaine».
D’après lui, leur place devait être dans les centres de rééducation, de formation artisanale, voire à l’école. Il déplore, par ailleurs, que cette exploitation se fait au vu et au su de l’administration. «Nous tous, mobilisons-nous pour le respect du droit à la santé !»
Ainsi, il appelle l’administration et la police de s’impliquer fortement pour décourager ce ’’commerce’’ déshumanisant.
Cette journée consacrée au droit à la santé a été célébrée sous le patronage du ministère de la Santé publique et en collaboration avec la coopération Suisse.
Des activités de collecte de sang, de dépistage volontaire du VIH/Sida ont été organisées, à cette occasion, au jardin public de Bujumbura.