Au Burundi, l’électricité utilisée est presque totalement d’origine hydroélectrique avec un potentiel de 1200 mégawatts si toutes les sources étaient exploitées (contre 45 mégawatts actuellement disponibles). D’où l’urgence de multiplier les sources d’énergies renouvelables.
<doc6600|left>Les pistes : l’éolienne, la photovoltaïque ou la biomasse : "Même si elles sont chères, ces énergies dites ‘propres" sont moins polluantes, et évitent par exemple de recourir à la déforestation pour alimenter les ménages en feu de cuisson", indique Henry Kabanyegeye, professeur à l’Université du Burundi. Elles paraissent donc les mieux indiquées pour un pays comme le Burundi qui fait face à de sérieux problèmes de gestion des déchets.
Mais à quel prix ? En guise d’exemple, les plaques solaires reviennent entre 250 et 650 euros/MWH produit. Mais installées, ils peuvent passer selon le professeur plus de 20 ans sans aucun entretien si ce n’est que pour recharger la batterie. Pour la biomasse, le coût se situe entre 50 et 150 euros/MWH.
D’ailleurs, fait-il remarquer, le gouvernement burundais explore cette piste d’énergies propres avec les 1920 panneaux solaires installés à l’hôpital Roi Khaled de Kamenge avec une production de 400 KW. Une partie sera utilisée par l’établissement tandis que le surplus sera acheminé vers la Regideso.
Et si le professeur Kabanyegeye reconnaît que l’accès à l’énergie solaire reste élevé eu égard au pouvoir d’achat des Burundais, le gouvernement devrait encourager les investisseurs privés dans ce domaine en appelant à subventionner ce matériel pour que la population puisse s’en procurer.