Alors que le Burundi vient d’ouvrir une ambassade à Téhéran, Iwacu a voulu savoir si cela affecterait les relations diplomatiques entre le Burundi et les Etats-Unis, l’Iran étant situé dans « l’axe du mal » selon la terminologie diplomatique américaine.
<doc2972|left>D’abord, pour Mme Slutz, « même si j’ai vu dans un rapport qu’une ambassade a été ouverte en Iran, je n’ai pas la confirmation du gouvernement de Bujumbura. Mais vous savez la position des Etats-Unis à ce sujet », complète-t-elle. « L’Iran est synonyme de mauvaises nouvelles : c’est un pays avec lequel nous devrions tous prendre distance, car il est considéré comme le premier financier du terrorisme ». Avant de compléter : « Nous espérons que le Burundi gagnerait à ne pas s’assoir avec l’Iran. » Alors, la décision affectera-t-elle ou pas les relations entre les deux pays ? « Je ne parle pas au nom de Washington, mais pour le moment je lance juste un message : restez loin de l’Iran ».
[Ces propos ont été tenus lors de l’interview exclusive accordée à Iwacu->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1964], alors que la diplomate de 31 ans de carrière quitte le pays dans quelques mois pour la retraite après avoir représenté les États-Unis en Mongolie et au Burundi.
Des sources proches de la diplomatie burundaise confirment l’ouverture de cette ambassade du Burundi à Téhéran, elle a été négociée par l’ex chef de la diplomatie burundaise, Augustin Nsanze. Cette ambassade a été confiée à l’ancien gouverneur de la province de Gitega, Selemani Mosi, qui était en poste au Caire.