Chaque semaine, Iwacu vous livre le portrait d’un chanteur burundais. Aujourd’hui, la voix la plus prometteuse du rap au Burundi : Thomas Nzeyimana, alias Mkombozi. Un jeune homme qui a tout vu, tout enduré : la faim, l’exil, la solitude, la pauvreté, la promiscuité …
Très jeune, à l’âge de trois ans, ses parents divorcent. Mauvais départ. Il est élevé par sa mère, qui opte de quitter le pays. Direction, la Tanzanie. Le calvaire ne fait que commencer, une histoire douloureuse qui forge son caractère et qui inspire la future star avec son hip hop nerveux, arrangé à sa manière.
L’ histoire de ce neveu d’Uncle Crazzy et cousin de Fariouz, des stars de la musique burundaise, commence au camp des refugiés de Mtabila en Tanzanie, où il grandit et apprend sa langue natale, le kirundi. « Ma star préférée était Professor J, j’interprétais ses chansons, les paroles s’épuisaient et je mettais les miennes, le rythme restant bien sûr celui de Pro J », se souvient-il.
Il arrive que notre star du camp des réfugiés de Mtabila se retrouve sur scène, pour agrémenter certaines festivités comme la Journée internationale des refugiés ou la Journée mondiale de lutte contre le Sida,… Mais la rémunération était à faire pleurer: douze savons de lessive. Mais que faire quand des fois on passe des nuits le ventre creux ? L’offre était à prendre ou à laisser.
Mkombozi décide de retrouver sa terre natale en 2009. A son arrivée, à Nyanza-lac sa commune d’origine, il se retrouve sans sous pour continuer sa route jusqu’à Bujumbura. Un bienfaiteur qu’il n’oubliera jamais le tire de cette mauvaise passe et le prend en stop. Il vivote alors dans Bujumbura et après quelques jours, la chance lui sourit : un manager lui fait 50.000 Fbu pour sortir son premier single.
Mal habillé, le ventre creux, Thomas utilise une bonne moitié de l’argent pour s’acheter des fringues au marché de Ruvumera à Buyenzi dans les stands pas chers : « Je ne pouvais pas aller au studio chaussé de Yeboyebo, les babouches là, très populaires aux couleurs vives,… » N’eût été son oncle, Uncle Crazzy, qui lui donne une somme de 30.000 Fbu, Zawadi ya mwaka (le cadeau du nouvel an), le premier single de Mkombozi n’aurait jamais vu le jour.
Reconnu pour son tube ’’Ishure’’ qui est un véritable pamphlet, Mkombozi décoche des flèches. Il dénonce dans cette chanson les travers de la société, l’hypocrisie, la duplicité, l’avortement, la corruption dans tous les secteurs même dans des écoles où des professeurs véreux n’hésitent pas à exiger aux jeunes filles certaines faveurs, faciles à deviner, pour avancer de classe, …
« La lutte pour les droits de l’homme, les questions de pauvreté devraient être nos sujets de préoccupation en tant qu’artistes musiciens. Ce sont les grands défis à relever pour notre société », précise Mkombozi tout en indiquant qu’il ne faudrait pas imiter ou singer les musiciens américains. Notre star du hip hop burundais est à sa septième chanson, pas d’album, faute de moyen, dit-il.
Mkomboz Imana Izakube Hafi Tout En Vie Nyamb Uri Hanze Dieu Ikube Hafi
Je n’aime pas son flow mais je dois avouer que le gars la est un vrai lyriciste
Pourquoi s’était-il exilé à Mutabila alors que son « Uncle crazy » et so cousin de Fizo, eux vivaient paisiblement à Bwiza?
tu demande à un garçon d’à peine 10ans pourquoi il a fuit? tu ferais mieux de comprendre la difficulté des populations de Makamba, Rutana et Ruyigi lors de la guerre.
et comment un filston de 7ans allais joindre ses oncles jeunes aussi à Bwiza?
ce n’était pas la belle vie de toutes les façons.
si tu as posé la question pour compatir je te comprend mais si c’est pour se moquer, et bien Imana ikubabarire.
@Anonyme
1. Si le Haut Commissariat pour les Refugies et les gouvernements du monde entier harcelaient les demandeurs d’asile avec votre question de savoir si oui ou non il y a des membres de famille restes au pays, aujourd’hui la diaspora burundaise (a majorite composee d’anciens refugies) ne serait pas eparpille partout dans le monde.
2. Une plaque de bronze dans une paroi du socle de la Statue de la Liberte (= sur l’ile Ellis au port de New York) porte les mots de la poetesse americaine Emma Lazarus (1849-1887):
« Donnez-moi vos pauvres, vos externues qui en rangs serres ASPIRENT A VIVRE LIBRES… » (ici c’est moi qui me permets d’utiliser les lettres majuscules pour souligner (moi aussi) le principe et l’importance de la Liberte).
(Voir « Emma Lazarus », http://www.wikipedia.org).
Merci.
Akagumye bagumako! Kandi ngo nta joro ridaca! Iyo umuntu atihebuye, arateba agashika ku mugambi yishinze!
BIG IS YOUR VISION, GO AHEAD MAN
Bravo , bravo et bravo. Je ne comprends pas le Swahili mais quand tu chantes en Kirundi, tes paroles me touchent beaucoup. BRAVO
Courage Mkombozi!!! Uburyo buzoboneka, ubandanye ukunda igihugu, uhanura abarundi!!!
perseverance is the key ask mast p or 50c