La classe politique burundaise salue la nomination de l’ancien président tanzanien Benjamin William Mkapa au poste de co-médiateur dans la crise burundaise. C’était ce mercredi 2 mars à l’issue du 17ème sommet des chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est tenu à Arusha.
La plupart de protagonistes burundais de la crise actuelle affirment que la désignation de ce co-médiateur, qui a suivi de près les négociations d’Arusha, va booster les pourparlers inter-burundais.
Pour l’Hon. Pascal Nyabenda, président de l’Assemblée nationale en même temps président du Cndd-Fdd, la nomination de l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa comme co-médiateur est un signe que les chefs d’Etat de la sous-région veulent que la stabilité du Burundi continuent à s’améliorer.
Pas de dialogue avec ceux qui sont poursuivis par la justice
«Choisir Benjamin Mkapa est une bonne chose, il a plus de temps que le ministre de la défense ougandais, Crispus Kiyonga. Même le président Yoweri Museveni n’a pas beaucoup de temps », signale l’Hon. Nyabenda.
Selon lui, l’ancien chef d’Etat tanzanien pourra consacrer son temps à écouter et à aider les Burundais afin de parvenir à des conclusions pour avancer dans la stabilité de notre pays.
Le président du Cndd-Fdd est formel : « L’ancien président Mkapa va intervenir pour le volet extérieur du dialogue inter-burundais inclusif. Nous allons répondre à tous les rendez-vous mais la question est de savoir les partenaires à ce dialogue. Tous les Burundais sont invités à donner leur contributions exceptés les Burundais qui sont poursuivis par la justice ».
Bujumbura doit accepter un vrai dialogue inclusif
Selon Jérémie Minani, porte-parole du Cnared, principale plate-forme de l’opposition burundaise, le renforcement de l’équipe de la facilitation a toujours été demandé. «C’est donc une bonne chose, une autre preuve que l’EAC reste engagée à trouver une solution à la crise créée par le président Pierre Nkurunziza».
Mais au-delà de cette nomination, insiste-t-il, il faut que l’Afrique et la communauté internationale adoptent des mesures permettant à ces négociations d’avoir lieu surtout que Bujumbura reste dans son obstination à les refuser. «Il faut contraindre les autorités burundaises à accepter ces négociations dans le respect de l’Accord d’Arusha.»
Mais l’essentiel pour le Cnared, explique-t-il, c’est que la médiation mette tout en oeuvre pour que les pourparlers commencent sans délai et soient les plus inclusifs possibles et sans conditions préalables.
Pour le Cnared, le fait que l’ancien président Mkapa soit signataire de cet accord devrait l’amener à s’assurer de son respect. «C’est une obligation morale qui pèse aussi sur l’autre médiateur, le président Museveni».
Mkapa connaît parfaitement la question burundaise
Pour le Sénateur Sylvestre Ntibantunganya, ancien chef d’Etat, avec Benjamin Mkapa, il est garanti que la médiation sera présente de manière permanente, avec suffisamment d’autorité due aux fonctions occupées (ancien chef d’État) et dont l’âge (78 ans) doit exiger respect de la part de toutes les parties burundaises. «Mais il faut garder à l’esprit que le succès de Mkapa sera celui de Museveni et de l’ensemble de la Communauté de l’Afrique de l’Est», souligne-t-il.
D’après lui, William Benjamin Mkapa est également garanti du soutien du chef d’État de la Tanzanie en même temps président de la Communauté de l’Afrique de l’Est, il a été son mentor. «Mkapa trouve là un autre atout de poids dans la réalisation de sa mission. Et il connaît parfaitement la question burundaise».
Pour Pacifique Nininahazwa, président du Focode (Forum pour la conscience et le développement), aujourd’hui en exil, cette nomination de l’ancien président tanzanien au poste de co-médiateur dans la crise burundaise est une bonne nouvelle. «Il a du temps, c’est un homme respecté, il a abrité les négociations d’Arusha. La suite nous dira si nous pouvons lui faire confiance».
Signalons que Washington salue cette nomination de l’ancien chef d’Etat tanzanien comme co-médiateur. «C’est un signe d’engagement régional et international», souligne un communiqué du Département d’Etat. Les Etats-Unis indiquent « s’attendre que la Communauté de l’Afrique de l’Est annonce incessamment la date de la reprise du dialogue avec toutes les parties prenantes sans conditions préalables, ni de ligne rouge’’.
Ce que Mr NYABENDA propose s’appelle en Kirundi GUTAMBA UKIRORERA (danser et se regarder danser)..! Par ailleurs, les propos de ce Mionsieur ne m’étonnent pas. Sa rhétorique divisionniste et haineuse est connue. Elle est régulièrement diffusée via son porte-parole, Mr NDABIRABE, spécialistes en histoire de la haine ethnique. Alors ce n’est pas étonnant que Mr NYABENDA fasse de telles propositions, inacceptables évidemment… !
La TZ encore une fois?? Il faut etre aveugle pour esperer une solution neutre de la part de Mkapa. Perte de temps a mon avis.
Je dirais même plus (Dupont-Dupond)
Quelle justice Honarable Nyabenda? Celle de Mr. Bagorikunda (qui ne juge jamais aucun DD) fait partie du parti que vous dirigez( legalement….peut-etre)! Il n’y pas de difference entre votre justice et celle de Micombero, donc elle est simplement confondu avec l’executif.
Ejo murokumva bamwe bamuhakanya ngo arabogamwe canke ibi n’ibi?? Mwe mwibagira ko abarundi turi ba Ntafatiro????Inda zacu gusa nizo dushira imbere!! et le bien du peuple en général. Merci
Cette affaire concerne avant tout LE GOUVERNEMENT (= POUVOIR EXECUTIF).
1. C’est comme si c’etait l’Honorable Pascal Nyabenda qui vient d’etre nomme co-facilitateur dans la crise burundaise, puisque c’est lui qui insiste: « Tous les burundais SONT INVITES a donner leurs contributions excepts les burundais qui sont poursuivis par la justice »
2. Il reste a demontrer si la justice burundaise actuelle est plus impartiale/plus independante que la justice burundaise sous la dictature militaire du Major Pierre Buyoya quand certains dirigeants actuels etaient eux-memes PURSUIVIS PAR LA JUSTICE.
3. C’est le Gouvernement/Pouvoir executif qui devrait etre la branche du pouvoir la plus concernee par ces negociations.
Le Parlement ( dont Pascal Nyabenda est president) ne ferait que reconnaitre ou pas les resultats des negociations entre le pouvoir actuel et l’opposition. Sinon on va avoir une situation chaotique/AKAJAGARI ou les roles du Gouvernement, du Parlement et du parti au pouvoir CNDD-FDD seront confondus.
None umuntu ayaze n’abakunzi gusa amaherezo s’ukoi induru zibandanya? Umwansi, si on peut le dire ainsi, nibaza ko ariwe yarakwiye guseruka imbere y’abandi mu gihe hari uwuhagarikiye ibiganiro. Kuko nta macumu yoterana.-
C’est comme si je rêvais !
Depuis que la terre existe a-t-on réglé des problèmes entre les hommes en engageant des dialogues ou des négociations sans conditions ? C’est la vérité et la justice qui imposent les conditions.
Pas vrai
Expliquez-vous comment vous pouvez dialoguer sans vérité et justice ? Si la vérité et la justice te rendent coupable dans une affaire, tu n’a rien à dialoguer dans cette affaire même s’il faut un dialogue sans conditions. Tu es déjà conditionné par le fait que tu es coupable.
Brasser du vent! Pratiquer la langue de bois…
Tel est le discours risible du porte-patole de l’UDD.
Pourquoi fait-on semblant d’oublier un principe élémentaire :on ne négocie pas avec son petit ami mais avec son »ennemi ».Du temps dès Accords d’Arusha,le Gouvernement d’alors a accepté de négocier avec ceux qui avaient pris les armes et dont la plupart avaient des dossiers pendants en justice!!!Qu’est ce qui a changé aujourd’hui pour que le même principe universel qui était valable hier ne le soit plus aujourd’hui ???Réponse urgente S.V.P.
@Mutongotongo
« Qu’est ce qui a changé aujourd’hui pour que le même principe universel qui était valable hier ne le soit plus aujourd’hui ???
Réponse urgente S.V.P. »
Un autre principe universel dit que « les mêmes causes produisent les mêmes effets »!
Essayez de décortiquer ce principe, peut-être que vous allez y trouver votre réponse!