Les organisateurs de ce concours de beauté ambitionnent de rapprocher les jeunes de cette commune jadis le théâtre de manifestations.
« Ce concours est organisé dans le but de renforcer le maintien de la paix et la cohésion sociale mises à mal lors des manifestations », affirme d’entrée de jeu John Hero Ndinimana, directeur général de Sawa Media Communication center Ntahangwa, organisateur de cette compétition de beauté, prévu les 15 et 22 avril prochains.
Fidèle aux critères de plusieurs concours de beauté – les candidates doivent avoir 55kg, âgées de dix-huit ans, et avoir au minimum 1m60 -, Sawa Media se veut réconciliateur à travers ce concours : « La commune de Ntahangwa à elle seule regroupe des zones qui ont participé dans des manifestations, d’autres non.» Et de souligner que voir toutes ces zones rassemblées dans un seul évènement est le meilleur moyen de rassembler les jeunes de ces différents quartiers.
Selon toujours M. Ndinimana, des membres de Sawa Media Communication ont déjà enregistré deux cents prétendantes au titre. «Nous avons nos agents dans les différentes zones de la commune Ntahangwa où se font les inscriptions. »
Immelde Ndikuriyo, chef de zone de Ngagara, assure avoir obtenu l’autorisation d’organiser ce concours de la part de Sawa Media. Toutefois, elle affirme qu’aucune inscription n’est en cours au chef-lieu de sa zone.
Pierre Claver Niyonizigiye, directeur de l’Ecole Technique Secondaire (ETS), admet avoir reçu une correspondance sollicitant la participation des élèves. Cette requête n’est pas encore arrivée au Lycée municipal de Gihosha, comme l’affirme la directrice Thérèse Segahungu.
Risque de confusion
« Faisant suite à votre lettre du 13/2/2017 relative à la demande d’autorisation d’organiser un concours (Miss Ntahangwa) pendant les vacances du mois d’avril dans les zones et quartiers de Commune Ntahangwa en vue de maintenir la paix… J’ai l’honneur de vous informer que je marque mon accord », a répondu le maire Freddy Mbonimpa, dans une correspondance datant du 16 février dernier.
Au moment où l’organisation Miss Burundi a déjà lancé son appel à candidature de Miss Burundi 2017, M. Ndinimana affirme qu’il n’y a pas risque d’amalgame : «Ces deux concours ont deux buts différents. Nous priorisons la réconciliation, eux sont à la recherche de la fille la plus belle du Burundi.»
André Hakizimana, chargé de la communication du concours Miss Burundi, émet des doutes : «J’ai déjà reçu des appels de personnes qui me demandent s’il s’agit du même concours. » Ce n’était vraiment pas le moment, renchérit-il, d’organiser un concours similaire.
L’organisation Sawa Media peaufine d’ores et déjà des projets que la gagnante pourra réaliser. « Notamment l’aide aux enfants en situation de rue, organisation de jeux sportifs, de plantations d’arbres… », énumère M. Ndinimana.
Force est de constater que ce concours de beauté s’est voulu alléchant. M. Ndinimana signale que la miss aura une enveloppe de 5 millions de Fbu, la première dauphine de 3 millions et la deuxième 1 million.
Toutefois aucun nom ne filtre quant aux membres du jury. «Il sera constitué de gens expérimentés, dont une ancienne Miss Burundi», conclut M. Ndinimana.
La reconciliation se fait entre les ennemis. Les manifestations contre le 3eme mandat n’a pas provoqué entre les quartiers. Aucun quartier n’a attaqué un autre. Pourquoi cette réconciliation?La preuvre tous les quartiers de ntahangwa nkurunziza est minoritaire selon les résultats des elections de 2015. Donc tous contre le 3eme mandat.
musigaye mu hena gose mwumva muzovamwo iki?
La créativité fait vraiment défaut si vous croyez que la réconciliation viendrait de l’exposition de ces enfants aux probables prédateurs sexuels. Non seulement ce n’est pas le moment, mais aussi et surtout ce n’est pas le bon projet. Tenez: Dans ces quartiers de manifestations ou appelés « contestataires », ces filles ont perdu leurs frères, pères, cousins, etc. de façon sélective. Une chanson appelle au viol collectif et vous voulez faire défiler ces enfants en toutes tenues, le plus souvent en celle d »Eve » pour vous rincer l’oeil et probablement cibler votre proie. Cessez de remuer le couteau dans la plaie et si vous avez de bonnes idées, créez des projets générateurs de revenus pour tous en ce moment de pauvreté absolue. Réfléchissez au lieu de chercher des « repos de guerriers » dans ces enfants qui risquent de tomber dans vos griffes faute de trouver des moyens décents de vie. La photo de ce Ndinimana donne l’air d’un… (censuré, insulte ) avéré. Quant au Maire de la ville de Bujumbura, il devrait avoir honte car je pense qu’il donne des autorisations en tant que caisse de résonance, il ignore les tenants et les aboutissants mais comme tout administratif Burundais qui se respecte, il donne l’air de tout avoir compris et il bénit à tout vent. Encore une fois, si vous en êtes capables, encadrez la jeunesse avec des projets constructifs et à long terme, enseignez le civisme à tout le monde y compris aux fanatiques du viol collectif, apprenez à ces enfants la paix, l’amour de la patrie et de l’autre, apprenez-leur comment se prendre en charge et cela à travers tout le pays et cela s’appelle du « peacebuilding » au lieu de les exposer aux caprices de votre voyeurisme.
@ Bakari
Merci d’émettre cette idée d’empecher ces concours de ridiculiser nos soeurs. Commenet une femme peut prétendre jouer un role majeur dans un pays, quand on l’expose en calecon devant un public médusé, quand on lui tate les fesses à volonté, quand on lui demande de montrer ses gencives(amabwena), et quand on lui demande de marcher sur un fil tendu ? Femmes, refusez ces concours de beauté qui ne font que vous ridiculiser. Cela me rapelle un film que j’ai visionné a plusieurs eprises lors de la traite des eclaves, quand un riche blanc selectionait les esclaves males ou femelles, et lui demandant de montrer sa dentition, pour le juger capable ou non dans les plantations de Sucre aux Amériques. Honte à ces concours de beauté. Les européens ne sont pas les modéles dans chaque chose. Bien de leurs exemples sont à éviter
@Prudence Sekambabaye
Il existe également des européens qui sont contre ce concours.
Pourquoi ne pas organiser cet événement dans toutes les communes du pays pour avoir une Miss communale par commune. On les fait concourir pour élire une Miss provinciale par province? Et ces dernières seraient celles qui concourraient pour Miss Burundi.
Naturellement c’est comme cela que ça devrait être au lieu de lancer ces concours à tout bout de champ.
Je lis ceci que les candidates doivent » avoir 55kg, âgées de dix-huit ans, et avoir au minimum 1m60 –
Oh là ce sont des anorexiques et des naines !!! Une belle fille doit avoir au moins 60 kg avec des rondeurs divines .
Cessez de copier les europeens
@Karanga
D’accord avec vous sur les rondeurs.
Il faudrait que les organisateurs attaquent enfin le concours de beauté des messieurs, et cesser de prendre seulement les femmes pour leurs objets.
C’est indécent, à mon avis, de présenter les femmes sur des étagères comme du bétail, tels que des objets à contempler.