Alors que l’évènement Miss Burundi était moribond, Japhet Legentil Ndayishimiye, président de la diaspora burundaise reconnue par le gouvernement burundais, a annoncé, il y a un an, vouloir voler à la rescousse de ce grand rendez-vous culturel. Mais jusqu’aujourd’hui, rien ! Rencontre avec ce ‘‘mécène’’ qui avait promis de réanimer cette compétition.
Vous avez promis de prendre la relève de Miss Burundi. Où en êtes-vous?
Effectivement, nous l’avons promis. L’évènement de Miss Burundi demande une bonne organisation, de manière à ce qu’elle soit véritablement un évènement national.
Les préparatifs continuent de manière à éviter les erreurs du passé. Nous sommes en train de discuter avec les ministères concernés pour assurer une meilleure organisation, quel que soit le temps que cela prendra.
Qu’est-ce qui vous a motivé à prendre cette initiative ?
D’abord l’organisation de l’évènement avait échoué. Puis la culture burundaise n’y avait pas une place digne de ce nom et les jeunes de la diaspora étaient exclus de cette compétition. De surcroît, la beauté de la campagne n’était pas impliquée directement. Nous voulons corriger tout cela.
Comment comptez-vous le faire alors que vous êtes basé à l’extérieur du pays ?
Plusieurs acteurs nous ont contactés pour cette question de Miss Burundi et nous l’apprécions beaucoup. C’est pourquoi nous avons pris la décision de contacter les ministères concernés pour se pencher sur les modalités et le calendrier de cet évènement.
Du côté de la diaspora, les préparatifs vont bon train. La Chine, la Norvège, l’Afrique du Sud,… ont déjà des candidates. Nous sommes représentés partout dans le monde, même au Burundi. La faisabilité ne pose pratiquement aucun problème.
S’agit-il de Miss Burundi de la diaspora ?
Une importante précision: ce n’est pas la relève de Miss Burundi comme telle, mais plutôt une autre compétition de Miss, «Mazi ya teke w’Uburundi», en kirundi. Elle sera étendue à la diaspora burundaise avec des innovations.
Comment comptez-vous relever les défis constatés dans les éditions précédentes?
Nous sommes en train d’étudier les raisons de l’échec pour préparer l’évènement à la satisfaction de tout le monde. Il peut y avoir de petits changements sur le fond et la forme. Il suffira d’agir d’une manière transparente avec tous les acteurs concernés.
Avez-vous déjà assez des moyens pour vous lancer ?
Quand le travail est collectif, il est bien organisé. L’image du Burundi compte beaucoup. Sur le plan financier, il faut chaque fois, dans un business, avoir un point de départ. Le reste n’est qu’une question de complément. Mais il faut chaque fois éviter de chanter la victoire avant la bataille.
Propos recueillis par Clarisse Shaka