A peine lancé, la Fondation FEMIDEJABAT, Acopa-Burundi et Unabudi- Inyenyeri z’ Uburundi Kw’Isi yose, par un mémorandum, ont saisi les ministères de la Personne humaine et du Genre, de la Culture et du Tourisme. Elles demandent la suspension de l’évènement.
«… ayant constaté qu’au lieu de promouvoir l’épanouissement socio-économique de la fille burundaise, la tenue de Miss Burundi contribuerait à l’exclusion d’une partie de la société burundaise, nous demandons auxdits ministères de suspendre l’organisation de l’Edition 2019 de Miss Burundi», clament en subsistance ces organisations. Eu égard aux critères de sélection des candidates, ces dernières estiment que sa tenue suscite des interrogations sur sa transparence. Pour la simple raison « qu’ils ne tiennent pas compte des réalités socio-culturelles de la nation burundaise ».
Comme mesures accompagnatrices, elles demandent auxdits ministères la mise en place d’une commission nationale mixte chargée d’analyser les critères de sélection des candidates, l’élaboration des statuts des lauréates de Miss Burundi, ainsi que la mise en place d’un cadre légal qui régit cette compétition.
Dans ce mémorandum, en plus de déplorer que la société Miss Burundi Event ne dispose d’aucun partenariat avec une autre institution tierce, ces organisations ne comprennent pas pourquoi « la taille, tout comme l’âge ou les études seraient des obstacles à la participation ».
Des dés qui ne sont pas pour autant jetés. Lors du lancement de l’évènement, vendredi 1er novembre, Salvator Ntawemenyereye, cadre à l’Office National de Tourisme, a indiqué que la société Miss Burundi Event a leur entière bénédiction. « Apres étude des projets des candidats, nous avons le sien, parce qu’il est viable ».
Parmi les critères de sélection, les candidates doivent au moins mesurer 1m 65, peser au maximum 65 kg, avoir un âge compris entre 18-25 ans, et avoir terminé les études secondaires. Contrairement aux années antérieures, deux autres miss seront choisies. Il s’agit de miss Héritage et miss populaire. Les inscriptions se poursuivent jusqu’au 15 novembre.