Les 16 finalistes de l’édition Miss Burundi 2018 se retirent de la course. La finale prévue pour le 21 juillet vient d’être officiellement reportée.
Le 6 juillet, la nouvelle tombe comme un couperet : contre toute attente, 16 candidates en lice pour le titre se retirent de la compétition. Une correspondance est adressée au directeur de Burundi Events, la société qui organise ce concours de Miss Burundi.
Parmi les raisons évoquées, elles déplorent qu’à deux semaines de la grande finale, aucune des promesses faites n’a encore été tenue : «La voiture pour l’élue, le terrain de 4 ares et la somme d’argent pour la 1ère et 2ème dauphines annoncés au mois de février n’ont pas jusqu’ici été dévoilés », peut-on lire dans leur lettre.
Plus loin, elles se demandent pourquoi le lancement du vote en ligne du public à travers le site web et par SMS ainsi que la campagne médiatique pour parler de leurs projets sur les stations radios demeurent lettre morte. Pourtant depuis le mois de juin, Burundi Events en avait fait une parole d’honneur.
Ces motifs combinés à la démission de 5 des 9 membres du comité d’organisation de cet événement, ont amené les 16 candidates finalistes à se poser des questions sur le fonctionnement, bien plus la crédibilité et la confiance qu’elles devraient avoir envers Burundi Events.
Les 16 candidates demandent que la finale soit décalée. «C’est pour mieux nous préparer, parce que la nouvelle équipe nous donne d’autres leçons, différentes de celles du précèdent staff», disent-elles. Cette proposition sera rejetée par la nouvelle équipe.
Mais dans son communiqué sorti ce lundi 9 juillet, Burundi Events semble avoir compris les plaintes de ces finalistes : «L’édition Miss Burundi 2018 est reportée. Annie Bernice Nikuze garde la couronne jusqu’à la prochaine élection», peut-on lire dans cette note.
«Se retirer pour servir les intérêts de nos petites sœurs»
Dans les coulisses, il se murmure que ce retrait aurait en grande partie été précipité par un manque de transparence. C’est ce qu’affirme sous anonymat certaines candidates contactées. «La démission, c’est la goutte qui a fait déborder le vase. Mais, la manière dont Amine El Kosseifi (le patron de Burundi Events, ndlr) gère Miss Burundi, c’est ce qui a nous révolté».
Une des candidates interrogée est très remontée contre l’équipe dirigeante. «Comme le staff, elle peut nous foutre à la porte et nous substituer par d’autres à tout moment. Il est impensable qu’elle donne son accord pour la démission d’une équipe avec laquelle nous venions de passer plus de 4 mois».
Selon cette candidate, il était grand temps que les désagréments autour de l’évènement Miss Burundi se terminent. «C’est pour que nos petites sœurs vivent une ère nouvelle. Nous sommes plus que jamais solidaires. Il sera difficile de revenir sur notre décision».
Des voix des personnalités influentes qui suivent de près cet événement, commencent à s’élever. C’est à l’instar de Willy Nyamitwe, le conseiller principal à la présidence de la République en charge de la communication. Sur son compte tweeter, il invite Burundi Events à vite trouver une solution à ce dysfonctionnement qui cause un ’’préjudice sans précèdent à la Nation burundaise’’.