Vendredi 22 novembre 2024

Culture

Miss Burundi 2017 : « Je rêve d’être une présentatrice-télé »

12/08/2017 12

Nouvelle ambassadrice de la beauté féminine burundaise, Annie-Bernice Nikuze se veut au service des jeunes pour faire éclore leurs talents.

Annie-Bernice Nikuze couronnée miss Burundi 2017.

« Je suis émue… je n’ose pas le croire… » C’est avec des joues mouillées de larmes qu’Annie-Bernice Nikuze se verra couronnée ambassadrice de la beauté féminine burundaise 2017, le 22 juillet.

Orpheline de père, Bernice, 21 ans, est la cadette d’une fratrie de 4 enfants. Elle est étudiante à l’Université Lumière de Bujumbura dans la faculté de Gestion et Administration. Mais elle ne rêve pas de faire carrière dans ce domaine, loin de là.

Bernice, fan d’émissions télé, voudrait devenir une présentatrice-télé. « Je rêve d’en être une.» Sa personnalité modèle : Opprah Winfrey. C’est à cette star de la télévision américaine qu’elle doit son rêve de vouloir faire carrière dans l’univers du petit écran.

Elle a hâte de terminer l’université pour poursuivre son master en journalisme et enfin vivre son rêve : « Je compte les jours… »

Mlle Nikuze ne s’imagine jamais au Burundi. Dans ses rêves, elle se retrouve dans la peau d’une présentatrice télé sur une chaîne française.

L’on pourrait aisément imaginer une Bernice bavarde, qui aime être entourée… loin s’en faut. La miss Burundi 2017 aime le silence. Quand elle est triste ou en colère, elle préfère s’isoler loin des bruits du monde au lieu de se confier. « Ce qui ne veut pas dire que je ne suis pas sociable ! »

Derrière une célébrité, une Bernice humble

Il y a deux semaines qu’elle a été élue miss mais c’est à peine si elle en est consciente. C’est plutôt par son entourage qu’elle le réalise petit à petit. Elle ne passe plus inaperçue, tout le monde s’arrête désormais pour la saluer, solliciter des selfies… « Ah, c’est vrai que je suis miss Burundi…», réalise-t-elle à ce moment-là.

Annie Bernice Nikuze confie que sa vie est en train de changer. Ses amies ne voient plus en elle cette copine ordinaire avec qui elles sortaient n’importe où, discutaient de n’importe quoi… Elle est désormais une « star » qu’il faut un peu respecter. « Ça ne me plaît pas du tout ! » Elle regrette de devoir abandonner certaines choses. « Mais j’aurais aimé rester la même Bernice… »

Miss Annie-Bernice n’est pas « trop fan » des virées nocturnes. Elle ne boit que très rarement du vin. Elle n’a jamais goûtée à la bière.

La prière est la base de tout ce qu’elle fait. « Avant de faire quoi que ce soit, je dois d’abord faire une petite prière. »

La promotion de jeunes talents, son souci. Annie-Bernice Nikuze est résolue à promouvoir les talents de jeunes en milieu scolaire. Un projet qui a séduit le jury lors du concours.

Miss Burundi 2017 va les aider à découvrir, développer et faire connaître leurs talents. « J’ai envie de voir des jeunes qui n’attendent pas de travailler pour autrui mais qui sont capables de créer leurs propres emplois. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

12 réactions
  1. dodo

    Pour une fois que Clarisse nous parle d’autre chose que le cul!!!! Est ce a qu’un tel changement traduit la rupture amoureuse entre elle et Antoine
    Note d’Antoine
    Que dire face à une telle stupidité…
    AK

  2. Karundi

    Une femme qui rêve d’être forte doit oublier sa féminité et doit se battre comme un diable pour gagner: contre les dragueurs d’abord, ensuite contre les misogynes dont principalement les femmes ellems-mêmes avec leur ragots. Umugore ateye imbere abandi baca bagira ngo « abikura mu bumaraya ».
    Aho mwana. Ntuzobumvirize, imbere ni heza, muga bigusaba kurinda cane.

  3. matayo

    Si elle a 21 ans déjà et qu’elle ne rêve même pas faire carrière en Gestion et Administration, là je me demande s’elle sait vraiment ce qu’elle veut.
    A 21 ans, ça commence à vieillir!

  4. Gacece

    Elle a un joli minois. Et c’est déjà un départ. Mais ce ne pas que ça. Outre l’expérience et la compétence, il y a une multitude d’autres critères qui sont pris en considération par les diffuseurs télé pour déterminer à qui ils confient un poste comme « présentatrice-télé ». Je lui suggère de commencer à faire ses armes avec tout ce qui peut la faire progresser vers son rêve. Et il ne faudrait pas qu’elle néglige les opportunités se trouvant au Burundi en attendant.

    Rêver est une chose. Réaliser son rêve reste une autre. Il y’en a qui réalisent leur rêve très vite, et d’autres qui doivent passer par un parcours de combattant pour y arriver.Dans tous les cas, nous lui souhaitons le meilleur.

    En occident, ce sont les cotes d’écoute qui décident de qui on engage et de qui on renvoie. Pour un poste comme présentatrice-télé aussi appelé chef d’antenne (journal ou nouvelles) ou animatrice-télé (Oprah, Letterman, Nagui,etc.), il faut déjà avoir une base solide de popularité, c’est à dire un visage déjà connu du public. Sinon il faut commencer par des métiers de coulisse ou secondaire, comme support ou assistant, reporter, pigiste, archiviste, rédacteur de nouvelles, souffleur, animateur/animatrice de plateau, etc.

    Mais rien n’est coulé dans le béton. Elle pourrait être  » pistonée  » par quelqu’un et réaliser son rêve en un éclair. Il suffirait d’avoir les bons contacts et être au bon endroit au bon moment. Le plus souvent, ce quelqu’un se révèle être un agent ou un représentant d’artiste.

    Elle pourrait commencer à explorer de ce côté-là, sans toutefois négliger les autres voies.

  5. Gacece

    Elle a un joli minois. Et c’est déjà un départ. Mais ce ne pas que ça. Outre l’expérience et la compétence, il y a une foule d’autres critères qui sont pris en considération par les diffuseurs télé pour déterminer à qui ils confient un poste comme « présentatrice-télé ». Je lui suggère de commencer à faire ses armes avec tout ce qui peut la faire progresser vers son rêve. Et il ne faudrait pas qu’elle néglige les opportunités se trouvant au Burundi en attendant.

    Rêver est une chose. Réaliser son rêve reste une autre. Il y’en a qui réalisent leur rêve très vite, et d’autres qui doivent passer par un parcours de combattant pour y arriver.Dans tous les cas, nous lui souhaitons le meilleur.

    En occident, ce sont les cotes d’écoute qui décident de qui on engage et de qui on renvoie. Pour un poste comme présentatrice-télé aussi appelé chef d’antenne (journal ou nouvelles) ou animatrice-télé (Oprah, Letterman, Nagui,etc.), il faut déjà avoir une base solide de popularité, c’est à dire un visage déjà connu du public. Sinon il faut commencer par des métiers de coulisse ou secondaire, comme support ou assistant, reporter, pigiste, archiviste, rédacteur de nouvelles, souffleur, animateur/animatrice de plateau, etc.

    Mais rien n’est coulé dans le béton. Elle pourrait être  » pistonée  » par quelqu’un et réaliser son rêve en un éclair. Il suffirait d’avoir les bons contacts et être au bon endroit au bon moment. Le plus souvent, ce quelqu’un se révèle être un agent ou un représentant d’artiste.

    Elle pourrait commencer à explorer de ce côté-là, sans toutefois négliger les autres voies.

  6. Kagabo

    Il faut rêver dans la vie. C’est bien bon!!!! Peut-être que son rêve va changer au cours du temps. Tout le le monde rêver de devenir qlq’un, mais tout le temps ça changer.

  7. Stan Siyomana

    1. Miss Burundi 2017: « J’ai envie de voir des jeunes qui n’attendent pas de travailler pour autrui… »
    2. Andre Roux, Head of the Future Studies Programme at Stellenbosch University, South Africa:
    « No one owes anybody a job. There’s no entitlement. YOU ARE ONLY GOING TO BE EMPLOYED IF YOU CAN MAKE AN EFFICIENT CONTRIBUTION…
    The whole idea of cradle to grave or womb to tomb is becoming more and more outdated…
    In the future, people will probably work for 20 or more organisations during their careers – just a couple of years at a time… »
    THE FASTEST-GROWING EMPLOYMENT WAS SELF-EMPLOYMENT, AS OPPOSED TO WORKING FOR ONE ORGANISATION FOR MANY YEARS.
    (Voir Palesa Vuyolwethu Tshandu: Brave new world of retail bad for workers, http://www.businesslive.co.za, 6 August 2017).

  8. SEMIGABO

    @NAHAYO,
    C’est son opinion qu’il faut respecter même si vous n’êtes pas d’accord avec elle. Je ne vois pas de paradoxe quand quelqu’un exprime ses ambitions légitimes par ailleurs surtout à son âge où le rêve, le grand rêve d’ailleurs est permis. Un jeune qui ne rêve pas est un jeune sans ambition, sans avenir. Alors, s’il vous plaît laissez notre Miss Burundi rêver. C’est son droit le plus élémentaire. Merci beaucoup de comprendre et de tolérer les opinions personnelles des autres.

    • Nahayo

      Comprenez moi bien je n’ai pas voulu contester son droit d’avoir des ambitions, droit somme toutes légitime. J’ai voulu souligner la contradiction de son propos: inciter les autres a faire ce que l’on ne voudrait pas faire. Quant aux rêves, tout le monde en a, y compris, et je sais que toutes les grandes réalisations commencent par des rêves dont on cherche les moyens de la mise en application par après. Je ne suis pas la pour inhiber ou décourager les ambitions de nos jeunes talents.Bonne compréhension.

  9. Nahayo

    Paradoxe: elle veut promouvoir les jeunes qui n’entendent pas travailler pour autrui alors qu’elle même ambitionne de travailler pour une chaine de télé française.

    • Didicov

      Les jeunes doivent créer eux-mêmes les emplois. Ils ont plus de richesses et d’expérience que les adultes. Le seul rôle de l’État est la collecte de l’impôt pour enrichir une minorité parasite.

      • Uwayo Béata

        @Didicov
        Il faut que tu comprennes une chose l’État ne peut pas caser tout le monde même dans les pays plus développés chacun n’a pas sa place à la fonction publique comme tu le penses, par contre l’État doit collecter l’impôt c’est ça qui fait fonctionner le pays et tout citoyen a le devoir de payer l’impôt.

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