Samedi 22 juillet, une fille sera couronnée Miss Burundi 2017-2018. Zoom sur les préparatifs, à 8 jours de la finale.
Dans une salle de l’Entente sportif de Bujumbura, 18 jeunes femmes, représentant les 18 provinces du pays, sont en pleine séance d’encadrement. Toutes en talons aiguilles, elles apprennent, à l’aide d’un coach, à marcher avec la grâce d’un félin tout en souriant. Mais visiblement certaines ne sont pas habituées à porter ce genre de chaussures.
Les candidates ne seront pas seulement appelées à marcher au podium. Chacune devra présenter un projet qu’elle réalisera, une fois élue. Pendant les séances de préparation, un coach les aide à peaufiner et à bien orienter leurs projets.
« L’entraîneur essaie de les projeter dans l’avenir, sur une durée d’une année, cinq ou 10 ans, selon l’utilité du projet», précise un des organisateurs de l’événement. Ces 18 candidates ont été sélectionnées, sur casting, parmi une quarantaine de filles inscrites.
Entre peur et impatience
Jalousie, peur, impatience… des sentiments que ressentent certaines candidates, quelques jours avant l’événement.
Kelly Nkurikiye, 21 ans, représentant la province de Cibitoke, s’épanche : « Au fur et à mesure que le jour approche, mon coeur bat la chamade. » Elle s’imagine devant le grand public, les écrans de télévision… Toutefois, elle se dit impatiente : « J’ai hâte de montrer ce que je sais.» Parfois, je me demande, reconnaît-t-elle, si je vais vraiment gagner face à toutes ces belles filles…
La valorisation de la femme artisane démunie, c’est le projet de Kelly Nkurikiye. C’est la volonté de le réaliser qui l’a motivé à participer à cet événement.
Arlette Akimana, elle, avait pour motivation le souci de la visibilité de la femme burundaise. « J’ai voulu être l’une de ces femmes qui n’ont pas peur d’être visibles», confie cette étudiante en médecine à l’Université du Burundi.
Une voiture, c’est le prix réservé à la Miss Burundi 2017. La première dauphine recevra 1.500.000Fbu, la deuxième 1.000.000Fbu.
L’organisation Miss Burundi se garde de préciser la composition du jury. Le chargé de communication se contente de souligner que le jury sera présidé par une femme entrepreneuse bien connue dans le monde de la mode et du design au Burundi.
L’événement Miss Burundi se déroulera à l’ « Arena », à partir de 18h. Droit d’entrée : 50 mille Fbu.
J’aurais prefere voir des « Miss » des paysannes dans leur etat naturel, vetues des Imvutano. En d’autres termes, a la burundaise. Je suis fatigue de voir des imitations a l’aveuglette alors que nous avons nos richesses culturelles.
Vous direz peut-etre que c’est un argument venant de juju, sans valeur naturellement!
S’il n’est pas censure!