Lors de la présentation du bilan trimestriel, jeudi 10 octobre, Alain Guillaume Bunyoni, ministre de la Sécurité publique et prévention des catastrophes, n’a pas mâché ses mots. Il a signifié aux habitants du quartier Gihosha, à l’endroit communément appelé Kuwinterekwa, que le gouvernement ne compte pas les reloger.
« Ils sont adultes, suffisamment réfléchis pour prendre une décision qui s’impose. De leur gré, ils doivent quitter l’endroit », a-t-il insisté. Allusion faite aux habitants dont les maisons ont failli s’effondrer en février, suite aux glissements de terrain.
Il a fait savoir qu’à plusieurs reprises ils les ont alertés sur les risques qu’ils encouraient s’ils ne quittaient pas l’endroit. Mais certains persistent à faire la sourde oreille. Si le pire venait à arriver qu’ils ne disent pas qu’ils n’étaient pas avisés, martèle en substance le ministre.
Bien que la réinstallation n’est pas facile, il a interpellé ceux qui sont encore réticents : « Ils doivent emboîter le pas à leurs voisins et partir tant qu’il est encore temps.» Et de rappeler que si un sinistre venait à frapper, son ministère et les autres ministères-partenaires ont déjà élaboré un plan de contingence.
Lors de la célébration de la journée mondiale dédiée à l’habitat, lundi 7 octobre, certains habitants ont confié : «Faute de moyens, malgré nous, nous allons rester.» D’autres entrevoyaient de reconstruire leurs maisons.
Pour rappel, samedi 12 octobre, le Burundi s’est joint au monde entier pour la célébration de la journée dédiée à la réduction des risques des catastrophes.