Lundi 25 novembre 2024

Société

Ministre Dukundane : « La qualité des infrastructures routières se détériore vite faute d’entretien. »

26/10/2022 7
Ministre Dukundane : « La qualité des infrastructures routières se détériore vite faute d’entretien. »
Dieudonné Dukundane : « Il faut départager la charge sur les autres modes de transport »

D’après le ministre des Infrastructures, de l’Equipement et des Logements sociaux, Dieudonné Dukundane, les routes se dégradent vite du fait qu’elles ne sont pas entretenues après la construction. Des erreurs de conception, de construction, de suivi et de surveillance détériorent également les voies de communication.

« Le problème de la détérioration des infrastructures routières est beaucoup lié à l’entretien », fait remarquer Dieudonné Dukundane ce mardi le 25 octobre lors de la présentation des réalisations de son ministère pour l’année budgétaire 2021-2022.
Le ministre des Infrastructures explique que la charge croissante de l’import et export terrestre détériore les routes. Selon lui, près de 90 % de tous les trafics s’effectue sur les routes.

M. Dukundane souligne aussi que pendant la conception, la construction, le suivi et la surveillance, il peut y avoir des erreurs qui accélèrent la dégradation des routes. « C’est le paramètre important qui est arrivé sur la RN 5 qui relie Bujumbura-Nyamitanga. »
Le ministre fait savoir que l’équipe technique est en train d’appliquer une nouvelle formule sur les routes en cours de construction en vue de faire la différence afin que nos routes durent au moins 20 ans.

Concernant le bouchage des nids-de-poule sur des routes déjà endommagées qui se fait jusque tard dans la nuit avec l’éclairage des lampes des véhicules, il apprécie l’initiative. « Les services de l’inspection sont à l’œuvre pour opérer des corrections là où se trouvent des manquements. »

Pour que les routes puissent durer  longtemps, le ministre indique qu’il est nécessaire départager la charge sur les autres modes de transport. « Le ministère compte développer le transport maritime et ferroviaire avant qu’il ne soit pas tard ».

Il tient à signaler que l’espace pour construire un port sec a été déjà attribué au Burundi à Dar es-Salaam. « Le ministère est en train de s’organiser afin de rendre opérationnel l’espace. Pour clarifier les aspects liés à la gestion, il faut des investissements préliminaires, clôturer la zone de 10 hectares, l’aménager et l’équiper ». Pour la réhabilitation du port de Bujumbura, il assure que le processus arrive à terme. D’après lui, le projet va se réaliser à partir de cette année.

Selon lui, le transport maritime est moins cher. « Via le lac Tanganyika, une tonne arrive à 70 dollars de Dar es-Salaam à Bujumbura. Tandis que pour le transport terrestre, une tonne coûte entre 150 et 170 dollars pour qu’elle arrive à Bujumbura ».

Avec le chemin de fer, souligne-t-il, le coût de transport va diminuer jusqu’à 50 dollars. Il encourage les initiatives privées pour construire davantage des bateaux et  participer à l’agrandissement du port de Bujumbura. Au cours de ce premier trimestre, « le ministère a réalisé les activités à hauteur 95 %. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

7 réactions
  1. Gacece

    Moi j’ajouterais que le choix des matériaux, même si cela fait partie des étapes de la conception, est un important facteur de la détérioration des routes.

    Pour que l’état d’une route ne se détériore pas rapidement, on la construit en béton armé. La couche de bitume est ajouté sur la dalle de béton pour améliorer l’adhérence des pneus. Par après, il n’y aura que le renouvellement/renforcement périodique de la couche du bitume.

    Aucun travail majeur sur une durée d’au moins 40 ans. Mais le plus gros inconvénient est que cela coûte très, très cher! Le pays a-t-il les moyens d’une telle ambition?

  2. Ririkumutima

    La raison numero 1 de l’état lamentable de nos routes est la corruption abyssale. The most corrupt country in the world.
    Les autres raisons que le ministre donnent sont anecdotiques. Ko mu Rwanda ari meza.

    • Pas de solidarité négative

      @Ririkumutima
      « Ko mu Rwanda ari meza. »

      Moi si on me demandait de choisir entre un pays corrompu et un pays où règne un apartheid, c’est comme si on me demandais de choisir entre la peste et le choléra!

      • Appartheid? Ngira ntuzi ce que tu dis mon cher ami. Binyibukije un collegue professeur de lycee a Buhiga qui nous( avec un autre collegue) ceci » les tutsis ns ont fait leurs esclaves ». On lui a demande d,etayer ses dires par un exemple. il n,en avait pas. C,etait simplement un slogan IDEOLOGIQUE. Comme le tiens. C,est dommage!

  3. Mwezi

    « …Avec le chemin de fer, souligne-t-il, le coût de transport va diminuer jusqu’à 50 dollars… »
    Cette infrastructure est opérationnelle à partir de quand ?

    • Optimiste

      « Cette infrastructure est opérationnelle à partir de quand ? »

      En 2050

    • Stan Siyomana

      @Mwezi
      1.Peut-être qu’il est trop tôt pour savoir quand le chemin de fer sera opérationnel puisque au mois de janvier 2022, on cherchait encore les financements.
      « Speaking after the signing of the agreement, Nchemba said both countries have started seeking finance for the implementation of the project, which is estimated to cost less than 900 million U.S. dollars…
      Mbarawa, the minister for works and transport, said 156 km of the SGR will be built in Tanzania and 126 km will be built in Burundi… »
      2. D’après wikipedia.org/en, la ligne ferroviaire Uvinza-Musongati-Gitega pourrait être opérationnelle en 2027.
      https://en.wikipedia.org/wiki/Uvinza%E2%80%93Musongati%E2%80%93Gitega_Railway

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