Après trois assassinats prémédités en moins d’un mois, commis par des militaires dont un officier, tous sous l’effet de l’alcool, le ministre burundais de la Défense appelle ses hommes à plus de discipline et au respect de la déontologie et de l’éthique.
L’Ir Alain Tribert Mutabazi a qualifié ces forfaits perpétrés ces derniers jours par des militaires d’actes ignobles et barbares. Tous ces meurtres ont un dénominateur commun : des disputes après un verre de trop.
Le ministre Mutabazi le reconnaît et avoue qu’il peut y avoir dans l’armée, des cas d’indiscipline, ’’ce qui entache tout ce corps’’: « Dans toutes ces bavures, il y a l’effet de l’alcool et tous ces militaires fautifs ont été arrêtés et jugées en flagrance conformément à la loi par des instances habilitées ».
Dans une buvette située au chef-lieu de la province de Muyinga, c’est un administratif à la base qui a perdu la vie dans la nuit du 7 avril, abattu à bout portant par un militaire suite à une dispute qui a éclaté entre ce dernier et un client venu étancher leur soif.
Après avoir été tabassé, ce militaire du camp de Mukoni est allé récupérer son arme dans la caserne. Mais quand il est revenu, son agresseur était déjà parti et il s’en est pris à cette autorité venue s’enquérir de la situation après avoir entendu des coups de feu.
Et bien avant cette bavure, un autre meurtre commis cette fois-ci par un officier de l’armée à Kinanira II au bar Ku Mucamo dans la nuit du 31 mars au 1 avril. Ce dernier qui insistait pour avoir une bière a également tiré à bout portant sur un serveur. Il se faisait tard et ce bar avait déjà fermé.
Et en date du 13 avril vers 20 heures et demie, à Buringa, en commune Gihanga de la province Bubanza, suite une dispute pour une carte mémoire, un caporal-chef du 212ème Bataillon Commando, à la gâchette facile, a sorti son kalachnikov et a tué par balle un cabaretier.
Il y avait mésentente concernant cet accessoire de téléphone mobile vendu par ce militaire qui a choisi la manière forte pour régler la question une fois pour toute. Il a failli se faire lyncher par la foule.
« Il faut que le commandement soit aux côtés de leurs hommes, soit à leur écoute pour connaître leurs problèmes lors des séances de causerie morale», a appelé le ministre burundais de la Défense.
L’Ir Alain Tribert Mutabazi a demandé à tous les militaires de faire preuve de discipline et de respecter l’éthique et la déontologie : « Il ne faut pas trop fréquenter les bars, il faut, dans la mesure du possible, les éviter ».
Mais le ministre de la Défense a tenu à nuancer ses propos : « Malgré ces quelques dérapages, notre corps compte beaucoup d’hommes et il peut arriver qu’un ou deux voire trois individus commettent des forfaits. Mais notre armée est disciplinée et professionnelle, elle est bien perçue tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays dans différentes missions de maintien de la paix ».
Et d’interpeller les aumôniers militaires pour qu’ils apportent leur contribution : «Il faut qu’ils nous aident à prier pour que de tels actes ne puissent plus se reproduire », a-t-il imploré.
Tout le monde sait qu’il y’ a un Mess des Officiers et des Sous-Officiers.
Pourquoi ces militaires ne fréquentent-ils pas ces clubs qui leur sont réservés? Il doit y avoir des lieux pour étancher la soif dans les camps ou dans ses alentours pour les hommes de troupes. Si pas, il faut les créer. Les seuls militaires à fréquenter les bars en ville doivent être ceux en permission et ou en congé. Dans ces cas, ils n’ont pas le droit de port d’arme. Alors ces assassinats sont hélàs, résultats de l’indiscipline. C’est là que les prières peuvent aider. Mais elles ne peuvent pas éviter les sanctions!!
Je trouve que le titre de l’article ne correspond pas avec le fond du texte ou l’idée maitresse de ce que le ministre a dit. Vous auriez pu mettre le ministre de la défense a dit: « Malgré quelques dérapages, notre armée est disciplinée et professionnelle » Car pour le lecteur la première chose qui l’attire c’est le titre. A lire le titre on dirait qu’il interdit les militaires (ou je ne sais qui) de fréquenter les bars alors que fréquenter les bars et tuer des gens n’a aucun rapport. Merci
😂😂 pourquoi les dirrigeants Burundais cherchent toujours des excuses au lieu de prendre des mesures Pour proteger le peuple . Tout simplement il ne faut pas que les soldats boivent pendants les heures de travailles ou il ne faut pas entrer armé dans un bar . L’autre parle des prieres on a vraiment des incompetents .
Effectivement, il ne faut pas minimiser ces dérapages qui emportent des vies humaines. Un, deux ou trois cas où les militaires transforment les buvettes en champs de tirs et de guerre suffisent pour provoquer la psychose dans toute la population. Je m’attendais à ce que le ministres annonce des mesures fortes; au lieu de cela il conseille seulement de faire « ora pro nobis » (priez pour nous).
C’est tout simple aucun militaire porteur d’une arme ne devrait être autorisé a étancher sa soif avec une boisson alcoolisée.
L’eau est tres bonne pour la santé et permet de rester aussi lucide que possible.
Et si certains de nos militaires sont accrocs a l’alcool, qu’on les identifient et qu’on les soignent d’urgence.
La prière ne nous trouvera de solutions.
je rêve. Qu’a cette époque on puisse encore croire à ça. On n’est quand même plus adulte que ca.
Vite allons prier pour ne pas avoir faim demain et tout ira bien.
Je n’ai rien contre les prières et les causeries morales. Mais si ces dernières ne sont pas accompagnées des mesures efficaces, on va malheureusement continuer à assister à de tels bavures et incidents. Les militaires qui ne sont pas en services sont supposés rester confinés à la base militaire à laquelle ils sont affectés, que ce soit de façon temporaire ou permanente.
Aux jours d’autorisation à l’extérieur de la base militaire (visites médicales ou personnelles à l’extérieur, congés ou vacances), chaque militaire devrait consigner son arme à l’entrepôt de sa base et la récupérer à son retour. Les sorties pour aller dans les bars ou cabarets ne devraient être autorisées en aucune façon! C’est pour cela que les mess existent.
Si on veut diminuer ce fléau, il faudra une réforme profonde des pratiques de cette armée. Le Commandant suprême serait l’autorité toute désignée pour ordonner un tel changement.
«Il faut qu’ils nous aident à prier pour que de tels actes ne puissent plus se reproduire », si c’est comme ça que nos autorités préconisent de régler des problèmes aussi sérieux biracatugoye…
Qu’en est-il d’une évaluation comportementale et surtout mentale des personnes à qui on remet des armes à feux ?