Durant la présentation des réalisations du premier semestre de l’exercice 2021-2022 ce 23 décembre, le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage dit avoir enregistré de bons résultats. Un retard dans l’acquisition des semences est parmi les contraintes majeures.
« Au cours du premier semestre 2021-2022, sur le budget annuel alloué à notre ministère de plus de 36 milliards de francs burundais, le budget déjà utilisé est de 24 milliards de francs burundais, soit un taux d’exécution de 64% », dit Déo Guide Rurema, ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage. Et de se féliciter que le taux de réalisation s’élève à 96%.
Il explique que l’aménagement des marais et bassins versants a été une réussite dans le premier semestre de 2021-2022 : « 3.907,65 hectares ont été aménagés et plus de 1.000 hectares sont irrigués au niveau collinaire ».
Selon le ministre Rurema, il y a eu un retard dans l’acquisition des semences sélectionnées et intrants agricoles : « La demande de fertilisants a été grande suite à l’augmentation du nombre des agriculteurs et l’agrandissement des terres cultivables ».
Selon lui, les changements climatiques ont aussi touché le secteur agricole : « La saison pluviale a commencé en peu tard, mais cela n’a pas eu un grand impact sur l’agriculture ».
Quid de la diminution de la production du riz ?
Sur la question des riziculteurs qui se lamentent comme quoi la production a constamment diminué suite à la probable inefficacité de l’engrais FOMI, le ministre qualifie ces lamentations de rumeurs.
Pour lui, le changement climatique est parmi les causes de la diminution de la production du riz surtout dans la plaine de l’Imbo.
« A Gihanga, le barrage hydroagricole qui drainait les champs de riz avait été endommagé. Mais nous l’avons réhabilité et il fonctionne depuis ces derniers jours », ajoute-t-il.
Le ministre de l’Agriculture accuse les représentants des coopératives des riziculteurs d’avoir escroqué les agriculteurs. « Ils ont incité la population à se révolter contre les engrais chimiques produits par la FOMI pour couvrir leurs magouilles dans la mauvaise gestion des coopératives ».
Pour M. Rurema, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. L’année dernière, il indiquait ceci:
« La production du maïs est passée de 139.211 tonnes en 2015 à 890.162 tonnes en 2020, celle du riz de 55.952 tonnes en 2015 à plus de 300.000 tonnes en 2020, celle de la pomme de terre de 55.686 tonnes en 2015 à 134.340 tonnes en 2020 et celle des haricot de 90.218 tonnes à 146.903 tonnes pour la même période ».
En 5 ans, la production du maïs a été multipliée par 6.4, celle du riz par 5.36, celle de pomme de terre par 2.4 et celle du haricot par 1.62.
Il indiquait également que « l’accroissement des superficies cultivables pour le riz et le maïs lors des programmes d’aménagement des marais a fait que les superficies des marais aménagés sont passés de 12.250 hectares en 2015 à 17.474 hectares en 2020 »
Source: http://burundi-eco.com/wp-content/uploads/2020/04/Journal-Burundi-Eco-nr-396-du-vendredi-10-Avril-2020-Mailling.pdf
Le succès est encore plus grand cette année!
« Il [M. le ministre RUREMA] explique que l’aménagement des marais et bassins versants a été une réussite dans le premier semestre de 2021-2022 : « 3.907,65 hectares ont été aménagés et plus de 1.000 hectares sont irrigués au niveau collinaire ». »
De 2015 à 2020, 5 224 ha de marais avaient été aménagés et cette année, en seulement 6 mois, il a réussi à en aménager 3 907,65 ha (très précis). Faut-il vraiment le croire?