En marge du 37e Sommet de l’UA des chefs d’Etat de l’Union africaine qui s’est ouvert, samedi 17 février, à Addis-Abeba, le Burundi a boycotté le mini-sommet extraordinaire sur la situation sécuritaire en RDC convoqué à l’initiative du président angolais, João Lourenço, le médiateur de l’UA dans cette crise.
Pour Kigali, les propos du président Ndayishimiye tenus, à Kinshasa, le 21 janvier 2024, feront date, accentuant les tensions entre les deux pays. C’est le jour où, devant les représentants de la jeunesse congolaise, le président Ndayishimiye a tenu ces propos : « […]. Comme dans l’armée, on dit qu’il n’y a pas de mauvaises troupes, ce sont les officiers qui sont mauvais. Alors, à ce moment-là, notre lutte doit continuer jusqu’à ce que le peuple rwandais commence quand même à aussi faire pression. Car je crois que les jeunes rwandais ne peuvent pas accepter d’être des prisonniers dans la région. »
Ledit passage n’est pas en cause, mais son sous-texte. Dans son communiqué du 22 janvier 2024, Kigali y lit un appel implicite aux jeunes rwandais de renverser leur gouvernement. Les communicants que sont Willy Nyamitwe et Rosine Guilène Gatoni tenteront d’éteindre le « feu diplomatique » devenu viral, en vain. Cette lecture de Kigali n’est pas un simple mouvement d’humeur, mais une ferme conviction réaffirmée devant la plus haute instance des Nations-unies. Dans une correspondance soumise, mardi 13 février, à Carolyn Rodrigues-Birkett, la présidente du Conseil de sécurité des Nations-unies, par Vincent Biruta, le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, via la Mission permanente du Rwanda auprès des Nations-unies, le ministre a averti que son pays continuera à « prendre des mesures préventives et défensives contre l’intention déclarée des présidents de la RDC et du Burundi de renverser le gouvernement du Rwanda […].» Ainsi pense le voisin du Nord sur cette escalade des tensions érigeant Gitega en facteur d’exacerbation de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC.
Burundi comme juge et partie
De surcroît, la position du Burundi est difficile à assurer. Le chef de l’Etat burundais est désigné président en exercice du mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, depuis le 6 mai 2023 lors du 11e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays signataires de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région tenu à Bujumbura. C’est en cette qualité que le chef de l’Etat burundais est rentré, le 12 février 2024, d’une mission effectuée la veille pour échanger avec son homologue Antoine Félix Tshisekedi Tshilombo et le coordonnateur en RDC du mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, Alphonse Ntumba Luaba.
La proposition de redynamiser l’Accord-cadre d’Addis-Abeba par la mise en place d’un instrument de suivi de sa mise en application pour rendre compte du pas franchi par les signataires risquait de se voir diluer dans l’attaque contre le raisonneur, le raisonnement de sa pertinence ne pouvant pas être attaqué au regard de l’actualité. Car l’on ne peut être juge et partie au conflit sans entamer la crédibilité de ses initiatives en qualité de président du mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Autre mini-sommet, autre posture… 48h plus tard, le président Ndayishimiye, en terrain ami, a répondu présent aux côtés de ses pairs congolais et sud-africain, lors d’une réunion tripartite sur le déploiement des troupes de la SAMIDRC dans le Nord-Kivu, tenue dimanche 18 février. Sur la meilleure coordination des opérations sur le terrain, les trois chefs d’Etat ont décidé d’intégrer le Burundi parmi les pays contributeurs de la force de la SADC dont le Burundi n’est pas membre !
Le président Ndayishimiye présent à Addis-Abeba n’a été remplacé ni par le ministre des Affaires étrangères ni par le représentant permanent du Burundi auprès de l’UA. Pays absent, pays pas évoqué. Le boycott du Burundi apparaît ainsi comme la volonté de ne pas marcher sur un terrain diplomatique miné.
A ceux qui condamne le president de la republique d’avoir pris position du cote de la RDC et d’envoyer nos troupes pour aider l’arme congolaise, je pense que vous n’avez raison, ce conflit est un conflit regional , ses gens oublient que le M23 c’est l’arme Rwandaise deguise en congolais, et ils oublient aussi que dans le M23 il y a aussi les Red Tabara qui combattent du cote des M23, et les deux mouvents terriristes sont soutenu par le Rwanda pour destabiliser nos pays respectifs (La RDC et le Burundi ) etant donne que le Rwanda soutient le Red Tabara et le M23 , le Burundi a un grand interet de soutenir les FARDC afin de neutraliser les terroristes du M23 et les Red Tabara, parceque la paix dans la sous region en depend, quand la maison de ton voisin est entrain de se bruler il faut l’aider a eteindre le feu, si tu ne le fait pas non seulement ce feu peut arriver a ta maison mais le voisin ne viendra pas aussi t’aider a eteindre le feu quand ta maison sera en feu.
Je réponds abdou,c’est la vérité M23 ce sont combattants redouté et l’habileté au combat
« Gitega avait piscine </b
Ceux qui avaient besoin de savoir ont été mis au courant. C’est vous seul qui en faites grand cas.
tablette volé par un grand ex-autorite burundaise fait le tour des réseaux sociaux…. un ancien tablette tu trouves au marché entre 30 et 40 euros quel honte!!!! et sera traduit en justice. Dis-moi la vérité où va le burundi?? magouilles…..même au front ils ne seront pas capable d’affronter M23,on peut faire un pari
Laissez moi rire de honte Cher Zidane.
Uwahekenye Barrage yose se la coule douce au parlement des descendants du royaume de Mwezi Gisabo.
@Abdou
« même au front ils ne seront pas capable d’affronter M23,on peut faire un pari »
Là tu veux parier sur ton fantasme!
Ne te fatigue pas car on sent que c’est ton souhait le plus absolu
Le président Ndayishimiye n avait rien à dire Alors IL s est abstenu en attendant IL s est lancé dans une aventure dont son régime voire son parti politique ne sortira pas indemne…. avec quels objectifs ???? L association de deux failed states (DRC & Burundi) avec des dinausaures corrompus en fin de course du parti de Nelson Mandela ( qu IL repose en paix ) ne feront pas barrage au M23 et après on fera les comptes. Si on peut pardonner à la RDC et à l’ Afrique du Sud pour des raisons de pragmatisme , IL faudra trouver un bouc émissaire pour le gâchis et le CNDD FDD est la candidat idéal…. RDV dans qlqs mois pour faire le Bilan.
En fait la position du Burundi est delicate dans cette situation. La duplicite ne tient pas longtemps en diplomatie. Ainsi par exemple le Pdt Ndayishimiye est president de l,Eac, celle ci decide d,envoyer des forces a l,Est de la Rdc, le Burundi y envoie un contingent. Au lieu de se coordonner avec les confreres de la region, le commandement militaire decide de deshabiller une partie de ses forces de l,uniforme burundais pour porter celui deela forces de la Rdc. Et qques mois apres,le President s,envole a Kinshasa pour signer avec son homologue congolais un accord militaire et de defense, alors que la mission EACRAF est toujours en cours et que le chef de l,etat est tjrs President en exercise de l’ Eac. Alors comment naviguer dans cer imbroglio et justifier de facon rationnelle cette position ambigue? C,est peut etre cela la raison du » boycott » du Burundi a cette session!
En tant que President de l,Eac et champion de l,Union africaine pour le suivi des accords d,Addis- Abeba le chef de l,Etat devait garder une forme de neutralite( uca urubanza rw,abavukanyi aruca araramye) et se garder de prendre partie. Il n,a pas pu le faire mais est plutot devenu » partie prenante au conflit. Je pense que c,est dommage pour la diplomatie burundaise. Prendre une position de brocker lui aurait donner une dimension plus honorable au niveau regional et meme au dela. Cest malheureusement rate!