Lors de la dernière visite du président Denis Sasu Ngueso au pays, son homologue burundais a promis l’envoi de 450 militaires en République Centrafricaine (RCA). Pour l’ambassadeur Cyprien Mbonimpa, c’est un choix politique qui comporte plus d’avantages que d’inconvénients.
Après la Somalie, le Soudan et le Mali, le Burundi se veut aussi présent en RCA. Quelle image essaie-t-il de donner à la communauté internatio
nale ?
Chaque fois qu’un pays décide l’envoi des troupes pour le maintien de la paix, c’est un choix politique important. Cela signifie que le pays se détermine à jouer un rôle sur le plan diplomatique. Pour un pays comme le Burundi qui sort du conflit, l’un des moyens d’être présent sur la scène internationale, c’est effectivement de participer à ce genre d’opération. Cela lui donne une certaine visibilité et une crédibilité pour son rôle au retour de la paix dans les pays en situation conflictuelle.
Ce rôle diplomatique que le Burundi entend jouer peut-il lui être bénéfique en termes d’appuis d’aide ?
Il est évident que quand vous contribuez au maintien de la paix en envoyant vos troupes, vous devenez automatiquement un interlocuteur privilégié de la communauté internationale. Cela peut également vous attirer des sympathies qui peuvent vous permettre d’avoir quelques appuis d’aide. La même communauté peut fermer les yeux sur certains manquements.
N’y a-t-il que la crédibilité et la visibilité que le Burundi en tire ?
C’est aussi un hommage pour nos forces de défense. En Afrique, il n’y a pas beaucoup d’armées qui seraient sollicitées pour ce genre de mission malgré la bonne volonté de leurs pays. En outre, avoir une armée de 20 mille hommes inoccupés, autant les envoyer ailleurs. Sur le terrain, ils acquièrent d’autres connaissances et une sorte de cohésion se crée entre eux. C’est très important.
Il y a certainement des retombées économiques même si je ne saurai vous dire combien avec la location des équipements militaires. Sans ignorer que les militaires envoyés sont mieux payés si on compare ce qu’ils perçoivent comme solde au pays. Néanmoins, des risques ne manquent pas.
Lesquels ?
Le risque de perdre la vie sur des terrains d’opération n’est pas minime. Dernièrement, la population sud-africaine s’est révoltée suite à la mort des militaires envoyés en RCA. Mais quel acte politique n’a pas de risque ? Surtout quand on est militaire, c’est un risque accepté.
Avec la présence des Shebabs dans le Nord-Kivu, n’y aurait-il pas un risque accru de menace au Burundi ?
En s’impliquant dans ce genre de conflit, il faut garder à l’esprit que les conséquences peuvent être fâcheuses pour votre propre sécurité. Mais tous les pays du monde doivent contribuer pour mettre fin au terrorisme, le Burundi y compris. Il ne faut pas avoir peur car il y a des pays qui ne sont pas présents en Somalie, mais qui subissent la menace des Shebabs.
L’armee du Burundi, seule institution qui fait la fierte de notre pays!
Apres le travail louable fait en Somalie, je pense plutot que les Usa et autres sont reconnaissants pour le Burundi et veulent payer des vacances pour nos freres! En RCA, meme l’armee malienne du captaine Sanogo pourra y mettre de l’ordre!
Seulement, il faut faire attention et ne pas creer de desaccord avec le Tchad!
Sinon, c’est du tourisme militaire!
Documentez-vous svp sur le sous-sol centrafricain! Ni ibara ryavyo!
Mugende muzi iyo muvuye! Uburundi ntaco butakoze, uwiyibagira ntazobeshere aba dds barundi!
« La même communauté peut fermer les yeux sur certains manquements. »
Très bonne analyse M. l’Ambassadeur !
y a-t-il des pensions d’invalidités pour les blessés de guerre?
Une lucidité incontestable.
Les décisions du Président et de son Gouvernement en cette matière sont dignes.
L’Ambassadeur a tout dit et bien dit. Combien de forces de l’OUA et de l’ONU sont venues au secours des burundais ? Était-ce sans risque ? Nos forces accomplissent une mission louable et font honneur à leur Nation. Nous en sommes fiers. Il y en a qu’on a envoyé au front pour tuer leurs frères avec le seul objectif de maintenir une petite caste au pouvoir (même des élèves). ET cela s’est fait sans une aucune contrepartie, minime soit-elle, si ce ne fût qu’endeuiller davantage de familles burundaises et alourdir la dette extérieure (et intérieure même) du pays : les armes importées et l’effort de guerre et il fallait nourrir toute une armée et les différentes milices de toute part. Quand même, certaines personnes comme Anonymous devraient subir une certaine sanction pour des propos indignes et qui indigne. Courage à nos hommes en mission de maintien de la paix !
Un peu de civisme sur le forum s’il vous plaît. Cet homme est un de nos meilleurs diplomates que le Burundi ait jamais employé.
Sur ses propos: il ne nous fait pas une analyse précise coût/avantages de notre engagement dans les différentes missions de « maintien de la paix ». Je pense qu’il n’a pas les moyens de le faire dans cet article sinon il a toutes les capacités intellectuelles et une énorme expérience qui pourrait éclairer les décisions politiques en la matière. Ahubwo nibamukoreshe comme expert.
Nous devrions par ex savoir:
Si Un soldat burundais meurt en Somalie, que reçoit le Burundi en contre partie et comparativement au soldat américain ou français? Parce qu’en fait: nous allons combattre en lieu et place des USA, France et autres….ces pays font l’économie de cette guerre car elle leur coûte moins chère en la contractualisant. Il fautait se prononcer si avec des arguments qualitatifs et quantitatifs si on sort gagnant de ce jeu.
Merci
Terrorisme : L’ambassade des Etats Unis au Burundi fermée, l’armée tranquillise http://www.isanganiro.org/spip.php?article4826
Pas de matiere, nkeka ari publicite muriko mumugirira!!! Mumubaze les rumeurs za Coup d’etat lors du regime Buyoya I, nkeka aho hoho yoja en profondeur!!!
Hors Sujet, Mr ou Mme Anonymous
Ahubwo wewe ntaco uvuze lui au moins. yavuze ibintu biri clairs. Arretez chaque fois de regarder » qui parle? » mais analyser uniquement » le contenu ».Pauvre anonymous vraiment Hors-sujet!!!
Pourquoi tu t’insurges contre un PATRIOTE qui dit les choses exactement comme elles sont ? Anonymous = Cervelle de résonance !
Commentaires
On n’avait plus beaucoup entendu (parler de) Mr. l’Ambassadeur” MBONIMPA ces dernierstemps. « Bonne arrivée » (ou bon retour) dit-on parfois de ce côté d’Afrique de l’Ouest. Il était donc grand temps que la Presse se souvienne de lui, en tant que familier de la “maison” par où est passée sa promotion et c’est une bonne chose!
Ce titre (soit dit en passant) est comme une « fétiche » don on hérite à vie à partir du moment où on a mis les pieds dans une Ambassade (au Ministère des Affaires Etrangères), même si on n’ y a fait qu’un court séjour, qu’on n’y a pas laissé une marque visible ou qu’on ait plus grand’ chose à voir avec la diplomatie active (Ceci en général, sans viser personnellement l’intéressé) Je me suis toujours demandé en quoi certains se sentent très flattés quand ont les appelle (par le)“Mr l’Ambassadeur” plutôt que « Mr le Ministre” quand ils ont (aussi) occupé cette fonction, plus haute hiérarchiquement et, parfois, de préférence en dernier lieu? Parce que cela fait plus “chic”? Le titre, en soi, importe peut-être peu mais la question la plus importante au fond semble à mon avis être la pertinence d’une telle sortie médiatique sur ce sujet. Pour justifier mon interrogation, permettez-moi de me limiter aux arguments exprimés dans cette interview avec Elyse Ngabire:
-A la question de savoir quels bénéfices, en termes d’appuis d’aide, que le Burundi peut tirer du rôle (diplomatique?) qu’il entend jouer dans le monde, réponse (dans la dernière partie) de Mr. MBONIMPA: « La même communauté peut fermer les yeux sur certains manquements”
Marque de courage, clin d’oeil lucide ou ironie placée « diplomatiquement » (rien de bien méchant)? En la matière, l’opportunité ou l’opportunisme (c’est selon ) en politique, cela peut passer, simple question de trouver le moment le plus opportun et les termes! Pour les initiés, cela fait peut-être aussi partie du métier après tout.
C’est plutôt surprenant, une telle déclaration (son point de vue) appuyant l’idée que la « Communauté internationale »- ONU – » puisse parfois reconnaître publiquement sa complaisance ou même une certaine « connivence » et fermer les yeux, en échange d’un envoi volontaire de troupes par un pays membre. En (se) fermant volontairement les yeux (si cela arrive) l’ONU se bouche en même temps les oreilles devant des drames qu’on voit souvent. Réalité dure, malheureusement, pour beaucoup.
– Interrogé sur « la crédibilité et la visibilité” que le Burundi en tire, réponse: « …En outre, avoir une Armée de 20 mille hommes inoccupés, autant les envoyer ailleurs. Sur le terrain, ils acquièrent d’autres connaissances et une sorte de cohésion se crée entre eux. C’est très important ».
Ce point de vue est assez juste en c.q.c. l’expérience sur le terrain, en plus d’une certain solidarité cohesion entre combatants, ce qui est normal. Mais, par contre, où on peut franchement avoir le doute, c’est quand il s’agit d’accréder l’ idée qu’il faille envoyer les gens en guerre, en terre étrangère, rien que pour les occupier. Ma question est alors celle-ci: Est-ce exact qu’une Armée d’un pays en état de non belligerence et (heureusement) paisible – sauf incidents de parcours – est une Armée inoccupée qu’il faut envoyer « voir ailleurs »? Si c’était vrai, il y aurait beaucoup de monde à envoyer là-bas. En temps de paix, une Armée chôme-t-elle et n’a -t-elle pas d’autres taches importantes à accomplir dans et pour son pays, tel que: constructions d’infrastructures militaries ou meme civiles, mission médicale dans les hôpitaux, formations de ses propres members ou enseignement (Officiers professeurs dans les universities, entraînements physiques et sportifs, etc, etc.?
Si on peut être d’accord plutôt avec l ‘idéal de contribuer à la paix par solidarité avec les autres pays, par contre la théorie de participer à la guerre des autres comme moyen d’acquérir des connaissances supplémentaires (me) laisse perplexe. La guerre est toujours une calamité où qu’elle se déroule, chez vous ou chez le voisin et quelles que soient ses victims. Souvent les intentions humanitaires de l’intervention, si elles sont incomprises parce qu’elles ne sont pas très claires, il y a un sérieux risque qu’elles soient très mal accueillies par ceux-là même qu’elle est pourtant censée secourir. Dans ce cas, le meilleur à souhaiter au pays qui y envoie ses troupes est de ne pas se retrouver entraîné malgré lui dans un dangeureux engrenage.
– “Un de nos meilleurs diplomates que le Burundi ait jamais employé” selon un commentateur:
Suivant quels critères? Le poids ou le nombre de diplômes d’univesité, maîtrise de langues étrangères, important aussi en diplomatie ou réalisations remarquables laissées au Ministère, etc? A mon avis, cela ressemble bcp à une déclaration de (re) connaissance personnelle et un (retour d’) “ascenseur” aimable, rien de plus normal dans le très courtois “cercle” diplomatique.. Avant Mr MBONIMPA, il y en a eu bien d’autres, connus et très compétents aussi dans ce poste, ayant occupé plusieurs Ministères, y compris Premier, pour qui personne n’avait pourtant jamais entendu un si grand éloge. Comme quoi, mieux vaudrait “relativiser” et rester tempéré dans nos sentiments personnels, ce par ailleurs qui n’enlève rien au mérite de chacun!
Haahaha..Anonymous comme d habitude Hors- sujet!!Pauvre toi!Je me demande si au moins ta frequenter l ecole!
@ Tuvugukuri : Si c’est tout ce que vous aviez à dire, c’est pire que hors sujet car vous n’avez pas non plus, traité le fond de la question. Ce serait beaucoup plus intéressant si vous vous montriez plus constructif que celui que vous critiquez et si vous vous limitiez à exprimer votre propre opinion sur la problématique posée, si vous le pouvez. Cela enrichirait les autres et on vous en saurait gré. C’est, je pense, le sens d’un tel site, un débat d’idées, le reste étant complètement superflu, donc inutile.