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Microfinance : ce qui doit changer en Afrique

13/10/2011 Commentaires fermés sur Microfinance : ce qui doit changer en Afrique

Ils y réfléchissent très sérieusement. Les praticiens de la microfinance veulent faire de ce secteur la pierre angulaire du développement économique dans leurs pays. « Crise financière, économique et sociale : leçons apprises et réponses des praticiens de la Microfinance en Afrique » est le thème de cette 10ème conférence annuelle d’AFMIN* qui se tient à l’hôtel Club du Lac Tanganyika, du 10 au 15 octobre.

« C’est une opportunité d’échanger sur les problèmes que rencontre le secteur de la microfinance et trouver des solutions », affirme docteur Wolday Amha, directeur exécutif de l’Association éthiopienne des IMF. « Nous devons aussi repenser la façon dont nos clients sont traités dans nos différentes institutions. Ils ont droit au respect, à des services diversifiés et de qualité », précise M. Thiongane.

Selon Assane Sagne, expert dans le programme d’appui à la lettre de politique sectoriel de microfinance au Sénégal, les IMF doivent connaitre leur rôle dans la création d’emploi. « Nous sommes là pour les accompagner. »

Cette rencontre concerne des praticiens de la microfinance (comme se nomment ces experts), les leaders des banques, les décideurs politiques, les partenaires au développement,…de plus d’une vingtaine de pays du monde, surtout de l’Afrique.

Quelques recommandations…

Ce 11 octobre, ont lieu trois sessions en plénière sur l’Analyses de Performances en microfinance ; sur l’état des pratiques de l’Education Financière (Apprendre les notions de gestion et de gouvernance) et sur le processus de Transformation Institutionnelle (Une nouvelle orientation). Des recommandations ont été faites : les Institutions Financières de Microfinance (IMF) doivent s’assurer que les clients sont protégés, elles doivent être formées pour faire un choix judicieux dans leurs affaires, il faut introduire les programmes d’éducation financière dans les écoles, tous les acteurs (l’Etat, les clients, les IMF) doivent s’impliquer, …

Les cérémonies d’ouverture ont eu lieu ce 10 octobre dans les jardins de l’hôtel sous de grosses tentes avec une vue magnifique sur le lac Tanganyika. Après le mot d’accueil de Pontien Bikebako, représentant légal du Réseau des Institutions de Microfinance au Burundi (RIM), Ousmane Thiongane, président de l’AFMI, a indiqué que le réseau a voulu faire sienne les préoccupations de tous les Gouvernements du monde face aux graves conséquences de la crise financière : récession, hausse du chômage et des prix des denrées alimentaires, insécurité alimentaire, baisse des transferts d’argent, etc.

Gervais Rufyikiri, 2ième vice président de la République reconnait que la conférence vient à point nommé : « Je tiens à féliciter AFMI et RIM, organisateurs de l’évènement. Nous sommes convaincus que la microfinance représente un enjeu significatif dans le développement des peuples. » Il leur conseille de se laisser guider par ce proverbe : « C’est du choc des idées que jaillit la lumière. »

Les premières initiatives pour développer les services de microfinance au Burundi datent de 1985 avec le projet coopération d’épargne et de crédit (COOPEC) initié par le gouvernement. RIM compte 22 établissements agrées par la Banque centrale dont 87% ont été crée après 1993.
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*Crée en novembre 2000, le Réseau Africain Microfinance (AFMIN en anglais) est une association des réseaux nationaux des institutions de microfinance en Afrique. Sa mission est de contribuer au développement des services financiers viables et adaptés aux besoins de financement des populations à faible revenu en Afrique. Il compte 1.118 IMF africaines servant plus de 18 millions d’emprunteurs pauvres mais actifs.

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