La récente mesure de revoir à la hausse les prix des produits Brarudi a entraîné une baisse significative de consommation dans cette province du nord-ouest du Burundi. La population craint des répercussions sur d’autres produits de première nécessité.
Dans différents points de vente des produits Brarudi situés dans toutes les communes de la province de Cibitoke, la consommation des limonades et des produits alcoolisés connaît une baisse remarquable ces derniers jours. « J’enregistre une baisse d’environ de 50% », indique un tenancier d’un bistro du centre urbain de Cibitoke. D’après le gérant de cette buvette fréquentée par les fonctionnaires et les orpailleurs, il y a risque fermeture : les charges liées aux impôts et taxes auront du mal à être couvertes.
Cette baisse de fréquentation touche aussi les points de vente de la Brarudi, comme au dépôt Rugombo : « Les gens ne consomment plus nos produits comme à l’accoutumée « , regrette-t-on sous un soleil de plomb, sans plus de détail.
A Rugombo justement, la population interrogée craint un effet domino sur de la hausse des prix des produits Brarudi sur les prix d’autres produits. Car la bière Primus est souvent considérée comme la mesure de référence dans l’évaluation des prix d’autres produits : « Un paysan qui vend son régime de bananes songe avant tout au prix que coûte une Primus », rappelle Nestor.
Et avec la hausse de la bière, c’est celle aussi de la banane, de la viande, du sel, et d’autres denrées alimentaires qui vont augmenter.
Vous saurez qu’avec la nouvelle structure des prix de la Brarudi, la grande Amstel et le Primus sont respectivement passé de 1.200 à 1300 Tbu et 1.600 Fbu à 1.800 Fbu au chef-lieu de la province de Cibitoke, alors qu’une limonade Fanta est passée de 600 Fbu à 700 Fbu.