La messe de requiem pour les 11 victimes de la répression violente des policiers lors des manifestations a débuté à 11h à la paroisse Sainte Anne de Musaga ce 26 mai. Dix parmi ces 11 personnes étaient des habitants de la commune urbaine de Musaga sauf Jean-Népomucène Sanzamahoro, qui était de Cibitoke. Cela fait déjà deux mois, jour pour jour, que les manifestations contre le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza ont commencé et Jean Népo fut la première victime. Ceux qui ont pris part à cette messe, à majorité des jeunes, sont venus munis de bougies allumées, symbolisant la lumière au bout de tunnel.
Après une lecture tirée de l’évangile de Matthieu, le curé de la paroisse Sainte Anne, Seth Remesha, a exhorté les chrétiens à respecter la vie de tout être humain. Il a aussi rappelé que les policiers avaient le devoir de protéger le peuple au lieu de lui ôter la vie. Pour ce, le peuple se doit de continuer le combat pour rechercher la justice tout en gardant les valeurs chrétiennes.
Au moment des intentions, la mère qui a perdu son enfant Bébéto Makera a demandé au Seigneur de leur donner la force de supporter la douleur de cette perte. Après cela, il y a eu un temps de silence pour leur rendre hommage. Cela a suscité l’émotion d’une femme qui a perdu son frère Alexandre Niyongabo victime de la fusillade du 13 mai. A la fin de la messe, le curé a prié également pour tous les blessés, ceux qui ont été emprisonné et ceux qui ont fui vers les pays voisins.
Attristé, le père du mineur Bébeto Makera tué par balle des policiers demande au président de la République d’accomplir son devoir de protéger son peuple. L’ex-députée en mairie de Bujumbura, Glorieuse Ntawe, fustige l’usage excessif de la force par la police.
Signalons qu’à la sortie du culte, vers 12h30, où c’est l’heure des informations sur différentes radios indépendantes, les gens ont commencé à faire toute sorte de bruit en signe de contestation de la fermeture des radios indépendantes mais aussi signe de contester la candidature de Pierre Nkurunziza.
Une jeunesse qui ne voit pas l’horizon, qui voit son avenir compromis dans la République des ténèbres et de la violence …! Au lieu de trouver des solutions a cette jeunesse désemparée qui n’a même plus peur de la mort, on résout ses problèmes en lui tirant dessus a a belles réelles. Tout ceci pour qu’une poignée de gens s’accapare du pouvoir, le confisque et continue de jouir de ses avantages avec leurs familles respectives et leurs proches sans que notre jeunesse, le Burundi de demain, ait sa part qui lui revient de droit. Ce n’est pas juste ça ne durera pas, je pense.
Imana yakir izo nzira karengane. Dusavyeko atamuntu yosubira kuza arakwegera urwaruka mubintazi bibahitanira ubuzima batazi ico bazira nabo baba bashaka gushika kunyungu zabo.
Paix aux âmes des illustres disparus. Que la terre de nos Ancêtres leur soit légère!!!!!