Après [l’incendie du marché central de Bujumbura->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4684], les messages de soutien ont commencé à tomber dès dimanche.
– Dès le 27 janvier au soir, les réactions ont été très nombreuses sur les réseaux sociaux, principalement [Facebook->http://www.facebook.com/iwacuburundi] et [Twitter->https://twitter.com/search?q=%23IncendieBuja&src=hash] sur lesquels sont notamment présents de nombreux Burundais.
– Hier, c’était au tour des organisations nationales et institutions, dont le Forum pour le renforcement de la société civile (Forsc) qui tôt le matin, "s’est associé aux familles en détresse suite à la catastrophe, se joignant aussi à l’appel lancé par le gouvernement du Burundi pour une solidarité nationale."
Le Forsc a aussi "salué la mise en place d’un comité de crise comprenant de hautes autorités du pays", appelant l’organe "à travailler de manière inclusive et transparente dans la gestion de la crise avec la présence d’un comité représentatif des victimes, les organisations des commerçants et les autres forces vives de la nation pour prendre toutes les décisions de réhabilitation du marché et de relance des affaires."
Tout en demandant "la mise en place d’un fonds de solidarité avec les victimes de l’incendie et la concertation avec les institutions bancaires et financières en vue de mobiliser de nouveaux capitaux et d’assurer une bonne gestion des conséquences sur les crédits bancaires des victimes", le Forsc a aussi appelé "d’urgence, une enquête rapide et crédible sur l’origine de l’incendie ainsi que la publication des résultats."
Ce forum pour lequel "toutes les responsabilités doivent être dégagées et on doit tirer des leçons de cette crise" lance aussi "un appel à la solidarité de tous les partenaires du Burundi pour le financement de la relance rapide de ce poumon économique du pays."
– L’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Burundi a "exprimé ses sincères condoléances aux victimes de l’incendie du marché central ce dimanche", ainsi "qu’à tous ceux qui ont perdu leurs moyens de subsistance."
L’institution "dit reconnaître que cet événement tragique aura des conséquences sur l’économie et la population du Burundi." C’est pourquoi "au cours des prochains jours, le gouvernement américain va travailler avec le gouvernement du Burundi et la communauté internationale pour soutenir les efforts issus de cette tragédie."
– L’Ambassade de Belgique au Burundi, au nom aussi de la communauté belge vivant au Burundi a quant à elle "exprimé toute sa solidarité avec les familles des victimes de l’incendie et toutes les personnes affectées dans leur vie quotidienne par cette catastrophe."
Le bureau diplomatique belge a fait état de sa disponibilité à "soutenir les efforts du gouvernement et de la société burundaise pour renforcer les capacités du pays afin qu’une telle catastrophe ne se reproduise plus".
– L’Union Européenne solidaire : dans un communiqué rendu public le lundi 28 janvier, la délégation de l’UE affirme "tenir à manifester sa solidarité avec les familles des victimes ainsi qu’avec les blessés de l’incendie du marché central de Bujumbura." Elle veut également partager sa compassion avec toutes les personnes affectées par cette catastrophe dans leur vie quotidienne. La délégation exprime, par ailleurs, sa reconnaissance à toutes les personnes qui ont participé à la maîtrise de l’incendie et à la protection des personnes et biens publics et privés. La délégation espère que "toutes les mesures seront prises afin d’éviter que de telles catastrophes se reproduisent à l’avenir et que les activités du marché central pourront reprendre dans les plus brefs délais."
– Dans sa déclaration du 28 janvier 2013, l’Observatoire de l’action gouvernementale (OAG) exprime "sa solidarité et sa compassion à l’endroit de toutes les victimes de l’incendie du marché central", annonçant "être préoccupé par le sort des opérateurs économiques dont les produits ont été calcinés".
Par ailleurs, il salue "le courage, le dévouement et la détermination de tous ceux qui se sont donné corps et âme pour sauver ou assister les victimes, et plus particulièrement le corps médical des structures de soins de la ville de Bujumbura." Toutefois, l’OAG regrette que le système de protection civile ne dispose pas d’assez de moyens pour faire face à de telles catastrophes.
Face à l’ampleur du sinistre, il exhorte les Burundais à manifester davantage de solidarité et de cohésion. Au gouvernement il fait une série de recommandations dont l’établissement des responsabilités et l’application de la loi en cas d’incendie criminelle et l’adaptation de la stratégie de protection civile avec des moyens suffisants.
Aux partenaires et amis du Burundi, l’OAG demande la mise en place d’un fonds d’assistance d’urgence en faveur des victimes ainsi que la mobilisation des fonds d’aide et d’appui pour la restauration du marché central de Bujumbura. Enfin au système bancaire, l’OAG recommande d’alléger les conditions de remboursement des crédits contractés par les opérateurs sinistrés ; de contribuer de manière promotionnelle et spéciale à la relance des activités du marché central de Bujumbura.
– L’Organisation de lutte contre la corruption et les malversations économique – (Olucome), quant à lui, a adressé "ses condoléances aux victimes de l’incendie du marché central de Bujumbura", remerciant "tous ceux qui se sont donnés pour secourir les victimes en détresse et surtout sauver quelques produits et diminuer les dégâts", "les autorités administratives qui ont intervenu à temps pour assister les victimes de la catastrophe tout en leur adressant un message de solidarité, "les médias pour avoir alerté et le gouvernement rwandais pour l’envoi de l’avion extincteur"
Cependant, l’Olucome a déploré "l’attitude de certaines autorités administratives qui ont éteint leurs téléphones au moment du drame, oubliant qu’ils étaient en permanence au service de la nation, surtout dans les circonstances malheureuses." signale-t-elle.
Tout en soulignant que "des événements pareils sont devenus très courants au Burundi", l’Olucome a demandé au gouvernement de donner "une technicité nécessaire à la police de la protection civile" et de mettre en place un fond de soutien aux personnes affectées par cette catastrophe : "Il serait alimenté par toute personne animée d’un esprit d’entraide pour aider les sinistres de ce crime.
Enfin, l’Olucome se propose de participer au suivi de la gestion de ce compte et au plaidoyer auprès des différents partenaires.
– Les membres de l’association Diaspora Burundaise de Belgique, par la voix de son président Libérat Ntibashirakandi, affirment "être de tout cœur avec notre patrie et souhaitent beaucoup de courage à tous les sinistrés en cette période de dures épreuves."
Appelant tous les Burundais à s’unir davantage, le DDB demande au Gouvernement burundais notamment de "sauver les vies humaines en apportant des soins adéquats aux brulés, prendre des mesures appropriées pour éviter toute récupération politique et toute spéculation économique, trouver des mécanismes d’approvisionner la ville de Bujumbura en identifiant un espace approprié pour un marché provisoire, mettre en place une commission scientifique et technique chargée d’élaborer une politique nationale de lutte contre les catastrophes naturelles."
Par ailleurs, estime le DDB, "il faut un choix dans les priorités de la politique gouvernementale : la sécurité des biens et des personnes prime sur certaines autres réalisations et initiatives."
Tout en "saluant le travail des médias qui ont suspendu toutes les autres émissions pour couvrir ce triste événement" ainsi que "la bravoure des forces de l’ordre, en particulier l’armée, qui ont limité les pillages et le désordre autour du marché central de Bujumbura", l’association appelle "tous les membres de la diaspora burundaise des quatre coins du monde à initier des actions d’entraide et de solidarité qui viendraient en aide aux sinistrés."
– Ce mardi 29 janvier, le bureau de TradeMack East Africa (TMEA) au Burundi avec le siège régional a aussi exprimé "sa sincère compassion au gouvernement du Burundi et de toute la population burundaise suite aux événement tragiques survenus ce dimanche 27 janvier 2013 au marché central de Bujumbura."
L’organisation fait état de sa volonté "de se joindre aux efforts de la communauté internationale pour soutenir les efforts de relance économique qui seront engagés par le gouvernement et ses partenaires opérateurs économiques" et ceci "dans le cadre de l’appel à la solidarité lancé par le gouvernement".