La propagation des messages de haine peut avoir des conséquences morales et sociales sur leurs auteurs ainsi que sur leur descendance. Acher Niyonizigiye, expert en leadership, appelle tout un chacun à la retenue et à la responsabilité.
« Déconsidération, perte de notoriété, de respect, d’honneur, de confiance et de crédibilité dans la société », entre autres conséquences morales et sociales, que subissent les auteurs des messages de haine.
Acher Niyonizigiye, expert en leadership et professeur d’universités explique que leurs propos ternissent leur image jusqu’à affecter les relations avec les autres : « Celui qui propage des messages de haine se crée une image d’une personne haineuse, qui sème la discorde au sein de la communauté. Il est classé parmi les personnes dangereuses qu’il faut éviter. C’est une diabolisation méritée que l’individu s’attire des personnes cibles de ses discours.»
Pour lui, même leurs progénitures ne sont pas épargnées. Ils héritent d’un mauvais nom à cause des agissements de leurs parents. Les images, documents sonores et écrits sont conservés. Leur descendance finira par prendre connaissance des propos tenus par leurs parents. « Ils peuvent être choqués. Ils auront honte d’avoir de tels parents».
En outre, l’expert fait savoir que l’image négative des parents affecte également la vie sociale des enfants. Ils peuvent faire face à la discrimination et subir des préjugés de la part de leurs pairs qui les identifient à leurs parents. « Certains cherchent même à changer leur identité pour couper cette connexion avec des parents qui ont trempé dans des messages de haine dont ils ne sont pas fiers».
Néanmoins, l’expert rappelle qu’en aucun cas une descendance ne devrait s’accuser ou être accusée des crimes commis par ses parents.
Acher Niyonizigiye appelle les auteurs des messages de haine à arrêter cette aventure et à s’excuser publiquement. « L’objectif est de redorer leur image. La communauté leur donnera le bénéfice du doute. Leur nouveau comportement permettra de façonner une nouvelle image».
A ceux qui ne sont pas encore tombés dans le piège des messages de haine, il prodigue ce conseil : « Tout propos ou discours doit contribuer à la cohabitation pacifique », conclut-il.