Comme il est agréable de féliciter ses élus ! Le projet de loi portant révision du code électoral de 2009 a été adopté par les quatre groupes parlementaires.
Un verrou important, cet article 94, alinéa 6, qui stipulait que « le candidat aux fonctions présidentielles doit avoir au minimum un diplôme de licence ou l’équivalent » a sauté.
Agathon Rwasa, comme n’ importe quel Burundais, peut désormais prétendre à la fonction présidentielle. Mieux, les mandataires des partis politiques ou des candidats indépendants seront tenus à être présents aux bureaux de vote. Une copie du procès-verbal du déroulement des élections leur sera donnée. On se souviendra qu’en 2010 les partis avaient demandé en vain ces fameux procès-verbaux. Cela avait conforté les soupçons de fraude…
Le bulletin de vote unique, c’est très bien. Mais son usage exige que la population se familiarise avec les sigles des partis en compétition.
Les politiques doivent donc faire un grand travail pédagogique, aller sur terrain, faire connaître leurs partis, leurs symboles, (des formations ont presque des symboles semblables !). C’est là où le parti au pouvoir peut faire la différence : lui a largement les moyens de faire une grande propagande. Les moyens de l’Etat aussi, il faut le dire.
Du côté de l’opposition, c’est un secret de polichinelle, les moyens sont plus modestes. Et les leaders ne sont pas toujours libres de leurs mouvements.
Mais pour le moment, mention très bien à nos députés. Nous ne pouvons que saluer cette adoption unanime d’un code électoral correct. Il reste donc à le mettre en pratique. Et là… Mais restons optimistes !
Ou avez-vous vu les enfants qui ne s’entendent pas quant aux provisions(les choses que l’on achète) a faire? C’est quant c’est prêt a partager que les querelles refont surface. Mais bon, je vois que l’article est suffisamment persifleur.
Cher Barekebavuge, le cas du Frodebu qui a battu l’Uprona en 1993 alors qu’il n’avait pas de moyen ne peut pas ressembler au cas actuel entre le Fnl et le Cndd Fdd:le mecontement actuel d’une partie de la population est d’ordre social lie a la pauvrete alors qu’en 1993 le mecontement generalise de la majorite hutu aussi marginalisee etaait relatif certes a la pauvrete mais essentiellement a l’exclusion et au deni de tout droit et liberte fondamentale depuis des decennies.
Chassant pratiquement sur le meme terrain que le Cndd Fdd ,le FNL ne peut pas pretemdre se mettre dans la meme peau que le Frodebu en 1993.
Il faudrait a mon avis avis au moins 10 ans pour que la majorite des burundais soit a meme de pouvoir apprecier coorectement la situation socio politique et voter librement en dehors des emotions ethniques.
La majorite des paysans te diront par exemple qu’ils ne voient pas pourquoi Rwasa et Nkurunziza ne s’allient pas. Pour eux un leader hutu comme un tutsi ressemble a un autre. Idem pour les tutsi.
Il ne suffit donc pas d’apprecier que la situation ne va pas dans un contexte post conflict pour voir changement par les urnes. C’est aussi ce qui fache en Afrique.
@Pamphile: A moins que ce ne soit le fruit de ton imagination aride, peux-tu nous dire comment tu es arrivé à ces deux conclusions?
La première: « Il faudrait à mon avis avis au moins 10 ans pour que la majorité des burundais soit à même de pouvoir apprécier correctement la situation socio politique et voter librement en dehors des émotions ethniques. »
La deuxième: » La majorite des paysans te diront par exemple qu’ils ne voient pas pourquoi Rwasa et Nkurunziza ne s’allient pas. »
Tout d’abord cela fait exactement 10 ans que les Barundi ont voté et attendent l’amélioration de leur niveau de vie et de santé physique, matérielle et spirituelle qui est susceptible de refouler les émotions éthniques au profit de la rationalité car celles-ci ne peuvent pas disparaître.
Ensuite, l’idée de mettre Nkurunziza et Rwasa ensemble (dans le même parti?) reviendrait de facto à la logique de parti unique à connotation éthnique qui a conduit à la catastrophe spécialement au Burundi, au Rwanda et ailleurs en Afrique et dans le monde.
Il doit certainement y avoir des raisons pour lesquelles ils ne sont pas ensembles: au lieu de spéculer comme un aveugle muet qui ne veut pas voir ou entendre, à défaut de les identifier à partir de leur histoire (leur parcours, leurs réalisations, leurs projets, leurs discours) : demandez-les !
Sinon, ceux que, par dédain et/ou mépris, tu appelles « paysans » ne sont pas aussi dupes que tu le crois: indépendemment du discours politique des uns et des autres, ils n’ont pas besoin de 10ans pour comprendre ceux qui dans les faits les oppriment et les maintiennent dans la misère ou se préoccupent de leur sort.
Seule une compétition politique positive libre respectueuse des valeurs de la vie et de la dignité humaine de chaque individu est susceptible de produire un système dans lequel se reconnaissent tous les citoyens sans exclusion. Tout autre bricolage politique visant à écarter et éloigner les uns et les autres de la parcelle du patrimoine national qui leur revient de droit ne peut que maintenir le pays dans un état de malaise social chronique.
franchement j’admire toute personne qui fait une competition pour etre president du Burundi? je n’ai jamais vu un peuple gentil travailleur et aussi querelleur, sans parler de la jalousie: quand un burundais reussit a se hisser au sommet d’un arbre, on se precipite pour abattre l’arbre au lieu de lui demander comment il fait pour acceder au sommet. Aho navukiye umuntu wese yubatse inzu y’amabati yarara aragenda kuraguza…
POURVU QUE CA DURE!
C’est grace a moi que cela a pu etre possible.
La loi d’abord, le reste on verra. Agathon Rwasa a bien fait d’annoncer la couleur à temps. C’est lui et lui seul que était visé par la disposition du diplôme. Edouard Nduwimana ne me dira pas le contraire. Question des moyens? Petit problème quand le peuple veut le changement. Peu importe le programme avancé. Monsieur Kaburahe, ce ne sont pas les moyens financiers qui font gagner les élections. Je rappelle ici que depuis l’indépendance du Burundi, 2010 a été une première que le parti au pouvoir gagne les élections. L’UPRONA en 1961 a battu à plate couture le PDC, un parti pro-belge et massivement appuyé par la puissance coloniale. Le FRODEBU a battu l’UPRONA en 1993 alors que ce parti-Etat avait tous les moyens de campagne. Les élections de 2010 ont donc été une première que le CNDD-FDD n’a jamais élucidée: aucun PV de vote pour confirmer ou infirmer la thèse d’un bourrage des urnes. N’as-tu pas entendu que le FNL a gagné les communales de mai 2010? Certains bagumyabanga le disent bas pour ne pas compromettre leurs postes, mais je les ai entendu souvent affirmer que les résultats du scrutin a surpris leur parti, tellement ils avaient peur des FNL. Il faut bien sûr que cette question des imbonerakure soit évacuée sans délai.
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