L’arrêt de l’ovulation et des menstruations entraîne des troubles sexuels chez la femme, selon certains experts.Pour d’autres, l’origine se trouve ailleurs.
Une femme de 54 ans affirme avoir subi pas mal de transformations biologiques, surtout la perte de sa libido. « J’ignore si c’est dû à la ménopause ou si c’est mon mari qui n’est plus performant », s’inquiète-t-elle avant d’insister : « En tous cas, c’est très rare que je ressente du désir comme dans le temps. » Elle estime que son mari devrait être plus attentionné, lui offrir des voyages, des sorties… pour raviver la flamme d’autrefois.
Selon Dr Janvier Nihorimbere, l’arrêt du cycle menstruel entraîne des bouleversements hormonaux. Les ovaires fabriquent moins d’œstrogènes, des hormones qui ont le rôle d’activer la lubrification du vagin. « Quand les ménopausées en sont privées, les muqueuses sont progressivement moins humides et perdent ainsi leur libido. » De surcroît, l’ovulation, période de grande pulsion sexuelle, n’est plus. La femme ménopausée perd ou voit son désir sexuel diminué.
Le conseiller conjugal et sexuel, Bény Ndayishimiye, évoque plutôt une origine psychologique : la perte de l’estime de soi. « Une femme de plus de 45 ans n’est plus fière de son corps. Elle perd ainsi son sens de séduction, et le désir sexuel s’envole. »
Vieillissement et dévalorisation de soi…
Pour d’autres médecins, l’origine de la perte du désir sexuel est autre. « Ce n’est pas la ménopause qui cause une baisse de désir, mais le vieillissement », indique Gilbert Bou Jaoudé, sexologue français. La ménopause entraîne une baisse brutale d’œstrogènes, qui ne sont pas des hormones du désir, d’après ce sexologue. « A 60 ans, il peut y avoir baisse de libido liée au vieillissement. »
Dr Jaoudé confie que pendant les consultations, les femmes qui prétendent avoir perdu leur désir depuis la ménopause sont plutôt celles qui, avant la ménopause, avaient une sexualité peu reluisante. « La ménopause est, à ce moment-là, une période qui vient juste dégrader la situation et qui sert ainsi d’alibi.»
Dr Virginie Ringa, experte en ménopause et son traitement hormonal, estime que l’apparition de troubles sexuels ne serait pas due à la ménopause, mais plutôt à une représentation négative de cette phase.
Selon elle, les résultats d’une enquête sur les comportements sexuels rapportés par les femmes sont plus sûrement dus à une anticipation ou des représentations négatives de la sexualité autour de la ménopause qu’à des effets biologiques ou hormonaux.
La ménopause n’est pas synonyme de fin de la vie sexuelle, assurent certains médecins. Plus on fait l’amour, plus la muqueuse est irriguée, stimulée et réactive.
Beny dit: une femme de 45 ans n est plus fière de son corps. C’est archi faux. Mr,il faudrait revoir vos sources. Ou alors chiffrer vos propos .
Shaka, à quand ton certificat en sexologie ?
@mayugi
Je croyais qu’elle l’avait déjà.
En tout cas, elle commence à être expérimentée dans (la théorie de) cette discipline!
Et si jamais elle parvient à appliquer sa théorie, elle risque d’être parfaite!