Une mendiante a été démasquée ce samedi 6 mars par des étudiantes de l’Université du Lac Tanganyika traînant dans ses bras un nourrisson mort enveloppé dans une sorte de linceul. Elle s’en servait pour plus compassion des passants.
C’est vers 12 heures et demie que cette femme qui affirme habiter dans site de la communauté des Batwa en zone de Buterere attire l’attention des étudiantes qui s’apprêtent à rentrer après les cours à l’Université du Lac Tanganyika pour profiter de leur weekend.
Pour avoir plus de charité, cette femme se poste juste sur le boulevard menant vers Kamenge, à la bifurcation de l’allée vers l’Université du Lac Tanganyika.
Quand une des étudiantes, pris de pitié pour cette femme avec un bébé bien couvert, lui donne deux billets de cents francs burundais, une autre étudiante demande à voir le bébé. Elle lui propose d’acheter des habits pour son bébé.
La mendiante hésite mais comme cette étudiante insiste et attire la foule, elle finit par enlever le linge et là tous les passants sont frappés de stupeur : le bébé est inerte.
Tout ce monde encercle cette femme pour voir de leurs yeux si réellement cette mendiante traîne un cadavre. « Ça saute aux yeux, ce bébé est mort depuis quelques jours. Il faut qu’il soit enterré », s’écrie un des passants.
C’est à ce moment que certains étudiants accourus sur les lieux se disent qu’il faut appeler l’administration ou la Police de la Protection civile ou encore la Croix Rouge pour que ce bébé mort soit retiré de cette mendiante.
Leurs efforts ne paient pas, une camionnette de la police passera même devant cette foule mais elle ne s’arrête pas. Des minutes s’égrènent avant l’intervention de la police.
C’est après une demi-heure que des agents de police se présentent et embarquent cette mendiante et son bébé. Elle indiquera qu’elle vient de passer un mois après avoir mis au monde cet enfant.
Si la réhabilitation d’ubuntu ne se manifeste pas, notre société risque de se désintégrer complètement. Les hommes qui dirigent les autres devraient s’interroger et revoir leurs copies ! D’où venons-nous, où sommes-nous, où allons-nous.