402 enfants et 48 adultes, tel est le résultat de la campagne nationale de retrait des mendiants et enfants en situation de rue en cours depuis vendredi dernier.
Jacques Nshimirimana, président de la Fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance au Burundi (Fenadeb) l’a déclaré dans un communiqué sorti ce mardi 24 avril.
Il fustige le traitement réservé à ces personnes. Il y a manque d’hygiène dans les centres d’hébergement temporaire. L’alimentation n’est pas suffisante.
Ce défenseur des droits des enfants évoque une mauvaise préparation de cette campagne. Néanmoins, il indique que la police a usé de professionnalisme dans cette opération.
Il évoque un retour précipité dans les familles. La feuille de route de 2017 pour la réinsertion prévoyait au préalable la réunification familiale. Ce qui n’a pas été maintenu dans celle de 2018.
M. Nshimirimana craint qu’une réinsertion à la hâte ne nuise aux communautés. «Un retour précipité d’un enfant présumé auteur d’un crime s’avère dangereux. Cela lorsque sa victime ne l’a pas encore digéré».
Le président de l’association, Fenadeb en appelle à la concertation du gouvernement avec tous les acteurs engagés dans le domaine l’enfance. «La campagne de retrait des mendiants doit se faire dans l’intérêt de l’enfant et il faut un suivi post-réinsertion».
Pour rappel, tous les enfants en situation de rue doivent réintégrer leurs familles jusqu’au 11 mai prochain . En attendant, ils sont regroupés au centre d’encadrement et de réinsertion des enfants-Soleil ‘‘Ceres’’ situé au quartier Jabe de la zone Bwiza en mairie de Bujumbura.
Les adultes quant à eux sont rassemblés au centre de réadaptation socio-professionnel CNRSP du même quartier.