Lundi 23 décembre 2024

Archives

Menacés, ils veulent vivre ailleurs qu’au Burundi

09/09/2011 Commentaires fermés sur Menacés, ils veulent vivre ailleurs qu’au Burundi

Cinq membres du parti FNL, fidèles à Agathon Rwasa, craignent toujours pour leur vie, même au siège de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) où ils se sont réfugiés. Désormais, ils veulent un transfert dans un autre pays. Le président de la commission promet une solution à cette situation.

Ces jeunes viennent d’y passer une semaine. Ils indiquent avoir fui leur commune urbaine de Kanyosha parce qu’ils étaient menacés de mort : « Les éléments de la police, du service national de renseignement et des jeunes du CNDD-FDD (Imbonerakure) veulent nous éliminer », témoignent-ils.

D’après eux, ils ne sont pas tranquilles, même à la CNIDH : « Nous recevons des menaces téléphoniques chaque jour. » Ils demandent aux membres de cette commission de leur trouver refuge dans un autre pays.

« Nous sommes en contact avec les personnes citées »

Frère Emmanuel Ntakarutimana, président de la CNIDH est au courant des menaces qui pèsent sur ces FNL, fidèles à Agathon Rwasa. Il indique que la commission est en contact avec le service national des renseignements, la police nationale, l’administration : « Nous ne pouvons pas ignorer les responsables des Imbonerakure parce qu’ils sont cités parmi les gens qui provoquent la peur éventuelle. »

Frère Emmanuel Ntakarutimana estime que ces contacts sont assez prometteurs. Sans donner de délais, il espère que la situation va se débloquer assez rapidement. Toutefois, il reconnaît que c’est une question très complexe qui demande la renaissance de la confiance entre les gens.

Même si ces cinq militants des FNL n’ont pas confiance en certains éléments de la police, le président de la CNIDH estime qu’ils doivent se voir et confronter leurs versions respectives au lieu de s’injurier sur les médias car l’un a une opinion sur l’autre qui peut être vraie ou fausse.

Frère Emmanuel Ntakarutimana affirme que la CNIDH essaie de subvenir aux besoins de ces personnes mais demande aux bienfaiteurs de les appuyer parce que la commission n’avait pas prévu de budget pour des cas pareils.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 3 531 users online