« Si nous sommes attaqués, une fois encore, c’est pour les valeurs qui sont les nôtres, pour notre goût de la liberté, pour cette possibilité sur notre sol de croire librement et de ne céder à aucun esprit de terreur. Je le dis avec beaucoup de clarté une fois encore aujourd’hui : nous n’y cèderons rien.» Propos tenus par le président Emmanuel Macron sur le lieu de l’attaque terroriste islamiste, en début d’après-midi du jeudi 29 octobre. Dans la matinée, un attentat au couteau a fait trois victimes dans la basilique Notre-Dame de Nice.
Quoi qu’il en coûte, le président français n’accepte pas de mettre un genou à terre – mettre une sourdine à la liberté de blasphémer en France – vis-à-vis des islamistes radicaux qui placent la patrie de Voltaire face à ce chantage : soit vous abdiquez vos libertés, soit notre fureur s’abattra sur votre sol. L’objectif visé c’est d’annihiler la liberté d’expression et le débat fécond au nom du respect de la sensibilité des islamistes radicaux – insoluble dans la démocratie.
Dans sa dynamique de conquête urbi et orbi, l’islam radical a pour stratégie de semer une peur diffuse et permanente dans les esprits des « mécréants » pour récolter l’impuissance apprise, l’antichambre de la reddition. Pour in fine changer la société ciblée en profondeur par un travail de sape de ses valeurs sommées de se coucher devant l’obscurantisme empêchant l’esprit des Lumières de rayonner.
Tant que les Français, individuellement et collectivement, porteront haut et fort leurs valeurs acquises au prix du sang des leurs contre le terrorisme islamiste, la France restera debout, tel un chêne. Si la résignation est une oasis aux yeux de certains tant ils redoutent l’Everest de la détermination des terroristes islamistes, ou la perspective d’être embarqués dans une nouvelle guerre de Cent Ans, qu’ils relèvent le front à l’évocation de ces paroles de Napoléon : « Impossible n’est pas français. »
Reculer, céder sur ses valeurs, protester pour mieux ramper – après évaluation du ratio inconvénient/avantage -, sous toutes les latitudes, au nom de la peur de mourir ou de subir d’éventuelles représailles, c’est tourner le dos à sa singularité collective en tant que peuple. C’est briser la chaîne des valeurs transmises par les générations précédentes devant lesquelles celles d’aujourd’hui doivent s’incliner pour avoir forgé dans la douleur le génie de leur peuple. C’est commettre, à ses yeux et à ceux des autres, une immense disgrâce.
Guibert Mbonimpa