Pourtant, des patrouilles armées parcourent les artères de Bujumbura depuis mercredi, par mesure de précaution, juste après[ un communiqué urgent publié par l’ambassade des États-Unis->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article5397] sur une menace terroriste.
<doc7870|right>"Ce ne sont que des rumeurs qui n’ont commencé à circuler que depuis ce 24 avril", dément Gabriel Nizigama, ministre de la Sécurité Publique, dans un point de presse tenu ce jeudi 25 avril dans les enceintes dudit ministère. Dans une séance qui n’a duré que 10 minutes, car n’ayant pas permis aux journalistes de poser leurs questions, le haut-gradé de la police a demandé "aux nationaux et aux étrangers résidant sur le territoire burundais de rester serein et de ne pas céder à la panique."
Reprenant la discours officiel, le numéro un de la Police nationale a rappelé que "le Burundi vit sous une menace d’attaque terroriste depuis qu’il s’est engagé dans la mission de maintien de la paix en Somalie. Ce que nous entendons aujourd’hui n’est donc pas une nouveauté". Et de conclure : "Les forces de défense et de sécurité ne ménageront aucun effort pour protéger toute la population contre toute attaque terroriste qui pourrait surgir."
Fin de lecture.
Après, les journalistes ont essayé de coincer le ministre qui sortait de la salle, pour ne fut-ce qu’une seule question, "par exemple sur ces mesures prises sur base de rumeurs", criait un confrère, mais rien n’y fit. Ou plutôt, difficilement : "Une rumeur est une information non vérifiée", répliquera le ministre, la main déjà posée sur la poignée de la porte. Entendez par là : une information qui peut-être fausse … ou vraie.
La suite ? La porte était close.