Ce jeudi 19, le porte-parole du ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines a animé un point de presse, il soutient que le carburant est suffisant au Burundi. Ce que contredisent certains pompistes et chauffeurs interrogés.
« La quantité du carburant et de produits pétroliers dans les stocks des importateurs est suffisante de même que les produits en cours de route ou en commande », a fait savoir Léonidas Sindayihebura, porte-parole du ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines.
Selon lui, l’apparente pénurie du carburant qui s’observe découle de quelques défaillances dans le circuit d’approvisionnement du carburant aux stations-services.
« Le ministère, en commun accord avec les importateurs, a adopté une stratégie pour ravitailler les stations-services en carburant. Cette dernière est effective à partir du 19 août », souligne-t-il.
Quid des pompistes et des chauffeurs ?
« Depuis hier, je n’ai pas d’essence. Je n’ai qu’une petite quantité le mazout et à tout moment, ça peut s’épuiser », indique un de ces derniers rencontré à la station Mogas de Kibenga.
Et de poursuivre : « Nous ne voulons pas des promesses, mais des actes concrets. Les imperfections sont nombreuses dans le commerce du carburant ».
Un autre rencontré sur la station Mo-Mu n’y va pas non plus avec le dos de la cuillère. « Le manque de carburant est une évidence. Et le problème est que nous ne savons pas pourquoi », confie-t-il.
Un gérant d’une station déplore, sous couvert d’anonymat, que des fois les commandes ne sont pas respectées. « On peut recevoir 5 mille litres d’essence alors qu’on a effectué une commande de 10 mille litres. Dans ce cas, on ne peut pas satisfaire la demande en carburant ». Il faut que l’Etat prenne en main la question du carburant.
Un chauffeur d’un camion rencontré à la station de Kibenga à la recherche du mazout témoigne : « Dans la zone Kamenge, seule la station située près de la rivière Nyabagere vend l’essence. Les autres stations de cette zone n’ont ni mazout ni essence ».
D’après lui, suite à l’insuffisance du carburant, certains pompistes cachent le carburant ces derniers jours pour enfin exiger des pots-de-vin. Ce que confirment les différents conducteurs de taxis-motos stationnés à cet endroit.
Ces chauffeurs témoignent de perdre beaucoup de temps à la recherche du carburant. Ils demandent au gouvernement de corriger toutes les défaillances qui s’observent dans le commerce du carburant.
Dans son communiqué, le ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines appelle l’administration territoriale, les forces de l’ordre et la population à conjuguer leurs efforts afin de décourager toute éventuelle manœuvre pouvant perturber l’approvisionnement en carburant.
« ….D’après lui, suite à l’insuffisance du carburant, certains pompistes cachent le carburant ces derniers jours pour enfin exiger des pots-de-vin… » ! La corruption est à niveau ? L’exemple vient d’où ? Pour qu’une société fonctionne correctement, la corruption à tous les niveaux doit être combattue.