Bujumbura multiplie les appels à l’endroit des hommes politiques en exil les invitant à regagner le bercail, sans exception. C’est au moment où s’annonce un 5ème round des pourparlers. Le gouvernement burundais parle de ’’dernière session du dialogue inter-burundais’’ pour cheminer vers les élections de 2020.
«J’aimerai porter à la connaissance de tout le monde qu’il n’y a aucun problème de sécurité au pays », soutient Térence Ntahiraja, porte-parole du ministère de l’Intérieur.
Pour Preuve : «Même la Communauté internationale commence à se rendre à l’évidence et l’atteste. A titre d’exemple, les récentes déclarations de Michel Kafando, envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU au Burundi au Conseil de Sécurité».
Térence Ntahiraja rassure tous les hommes politiques en exil qui ont peur de regagner le pays. «Les portes sont ouvertes pour tous ceux qui le veulent. Il y en a ceux qui sont rentrés l’année dernière comme Alice Nzomukunda et Joseph Ntidendereza, tous présidents de partis politiques. Il y a également l’ancien chef d’Etat, Sylvestre Ntibantunganya».
Pour tous ceux qui veulent retourner au pays, indique-t-il, la sécurité sera assurée, garantie. «Nous leur souhaitons la bienvenue, même les 34 hommes politiques qui ont dérayé en 2015 ».
Et de prodiguer quelques conseils : «Vous savez, tout parent est toujours prêt à pardonner. Quand un enfant a commis quelques impairs, après sa fugue, il peut retourner chez ses parents. S’il les approche, il y a même lieu de revoir la punition. Si ces 34 personnalités se rendent à la justice, avouent leur fautes, les charges seront peut-être revues, après tout, ces sont tous des fils du pays».
Selon Térence Ntahiraja, le 5ème round du dialogue inter-burundais est primordial parce qu’il permettra de vider les quelques points d’achoppement restés en suspens. «Les questions en rapport avec la souveraineté du pays comme la limitation des mandats présidentiels ont trouvé leur réponse dans la nouvelle Constitution». Et d’ajouter que le président Nkurunziza a annoncé qu’il ne se représentera pas en 2020.
D’après ce porte-parole du ministère de l’Intérieur, tout ce qui reste, c’est la préparation et la conduite des élections de 2020.