Des chanteurs chargent, depuis peu, Bruno Simbavimbere, président de l’Amicale des Musiciens du Burundi. Ce dernier balaye du revers de la main toutes les accusations.
Des chanteurs et musiciens burundais ne veulent plus Bruno Simbavimbere alias Member à la tête de l’AMB. Ce dernier vient de passer treize ans à la tête de cette association qui rassemble les grands ténors de la musique burundaise.
Outrés par cette durée, ces mêmes artistes l’accusent d’autres torts. Entre autres, le détournement d’instruments et de fonds destinés à l’AMB, le refus d’organiser des élections pour mettre en place le conseil de direction, et l’échec dans la mise en place des projets de promotion des chanteurs. C’est ce qui ressort d’une correspondance d’une trentaine de chanteurs au ministère de la Jeunesse et Sport, en date du 27 mars. Parmi ces chanteurs, de grands noms tels Dr Claudio, Cedric Bangy, King Plata.
Sous l’instigation de Cédric Bangy – ce dernier s’est fendu d’un post le 22 mars sur son compte Facebook pour appeler à la disgrâce de Member -, d’autres chanteurs de renom ont rejoint le mouvement.
« Je t’invite à organiser dans l’immédiat une réunion rassemblant tous les chanteurs pour résoudre ces différends ou alors de démissionner avec ton équipe », a posté Jean Pierre Nimbona alias Kidumu, dimanche 6 mars sur son compte Facebook.
«Les linges sales se lavent en famille »
Pour cette star régionale, il est grand temps de remettre la musique burundaise sur les rails. « Il y a quelques années les chansons burundaises étaient jouées au Rwanda et dans la région.»
Pour lui, l’AMB a failli à sa mission notamment, la protection et la promotion de la musique burundaise.
«Ceux qui font trop de bruit actuellement sont ceux-là mêmes qui n’ont rien fait pour aider l’association», rétorque Member.
En brandissant un procès-verbal de la réunion de l’AG de l’AMB du 10 novembre 2005 (élection des membres du comité), Member persiste et signe : «J’ai été élu à la tête de l’AMB.»
Ledit PV stipule que « tous les membres ont été élus dans la transparence, la sécurité et l’entente réciproques pour un mandat de quatre ans renouvelable. »
Le président de l’AMB avance que maintes réunions ont été organisées sans que les artistes ne répondent à l’invitation. Aux accusations de détournement, Bruno Simbavimbere en rigole : «Si on m’accuse ne fût- ce que pour 100 mille Fbu, ont-ils cotisé cette somme ? Si oui, qu’ils le disent.» Et de critiquer les artistes qui se sont plaints sur les réseaux sociaux : «Les linges sales se lavent en famille.»
Il se dit prêt à céder sa place pour un bon fonctionnement de cette association, tout en nuançant : « Etre chanteur ou musicien est une chose, être membre de l’Amicale en est une autre.»
Par ailleurs, il fait savoir que trente artistes ne peuvent demander sa démission alors que l’Amicale en regroupe plus de quatre cents.
Leonard Sinzinkayo, DG de la Culture, affirme qu’il est au courant de cette correspondance : « Je ne peux malheureusement pas m’exprimer tant que le ministre n’a pas donné son accord.»
Onze années écoulées à ne rien faire? Pardon! Iwacu devrait retourner demander à ce monsieur ce qu’il a accompli depuis son élection. Il doit au moins avoir quelques rapports annuelles qui sont en train de moisir quelque part dans un carton de souvenirs!… Voilà ce qui est pour ce monsieur.
Et c’est aussi valable pour tous ces autres qui ne viennent que de se réveiller maintenant! Ils viennent de passer onze à ignorer cette association censé être la leur. Et c’est maintenant qu’ils revendiquent? Qu’est-ce qui vient de leur sonner le gong?
À mon avis c’est lié aux nouveaux pouvoirs dont vient d’hériter l’AMB, comme organe de régulation des droits d’auteur des oeuvres musicales du Burundi.
Pour trancher ces litiges, il faut plutôt se questionner sur les compétences requises pour occuper le poste. Il ne suffit pas d’être musicien pour être un bon gestionnaire d’une telle organisation. Non plus, il ne suffit pas d’avoir occupé une poste pour continuer à l’occuper si les fonctions changent et les compétences et qualifications requises changent.
Si la majorité des musiciens ne lui font plus/pas confiance, alors à quoi bon s’éterniser dans une place où on est indésirable? Etvous savez quoi encore? S’il y a eu des élections au sein de cette association en 2005, rien n’empêche qu’il puisse y en avoir en 2017, 2018, 2019,…
Le 10 novembre 2017, ce monsieur aura completé 3 mandats de 4 ans. Il serait peut-être temps de prendre une retraite mérité.
Quant aux autres, ayez au moins la décence d’attendre la fin de son mandat actuel.
Qui d’atre que mois a flairé une odeur malsaine d’appât du gain dans cette histoire.
« Leonard Sinzinkayo, DG de la Culture, affirme qu’il est au courant de cette correspondance : « Je ne peux malheureusement pas m’exprimer tant que le ministre n’a pas donné son accord.»
Ce Sinzinkayo m’écoeure , c’est lui qui encourage ces bisbilles au sein de l’ AMB , il faudra d’abord le dégommer dans sa fonction de DG de la culture , il a fait de ce ministère sa maison depuis 1988. Atwaza urusaku , avugira mu ntamatama
Merci beaucoup Kabingo Dora! Je me souviens avoir lu dans un des romans africains « …un ministre de la culture sans culture. » L’auteur n’était certainement pas burundais, mais parlais du Burundi en 2017 après 2015…
Encore de l’amateurisme dans des réclamations. Akavuzwe nzwawundi ngo « effet coca cola » mbona abo bâ signataires arico barindiriye. On se connait suffisamment.