3 ans de servitude pénale et une amende de 300 mille Fbu, c’est la condamnation du tribunal de Grande instance de la mairie de Bujumbura contre Melchiade Nzopfabarushe.
Ce cadre du Cndd-fdd a comparu ce lundi 30 avril en procès de flagrance tenu à la prison centrale de Mpimba. Il est accusé d’avoir tenu des propos de nature à porter atteinte à la cohésion sociale à Migera. C’est en commune Kabezi de la province Bujumbura-rural.
3 chefs d’accusation sont à sa charge. Il s’agit des menaces d’attentat contre des personnes (art 493 CPL II), jeter l’alarme dans la population par menaces d’un danger pour la vie (art 494 CPLII), faux bruits de nature à porter atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat (art 625 CPLII). Et celle ajoutée le procès en cours : «Imputation dommageable (art 264 CPL II)».
Le procureur accuse le prévenu d’avoir menacé les opposants politiques de mort. Notamment en les jetant dans le lac Tanganyika.
Nzopfabarushe ne l’entend pas de cette oreille : «J’ai tenu un discours normal comme politicien. Seulement, il a été mal interprété». Il soutient qu’il prodiguait des conseils aux responsables du parti à la base. Cela pour qu’ils n’acceptent pas de collaborer avec ceux qui enseignent contre le développement du pays.
Le parti Cndd-fdd a demandé un dédommagement d’un million de Fbu, estimant avoir subi un préjudice en termes d’images.
D’après Alexandre Ndikumana, avocat de l’accusé, ils vont interjeter appel.