Sur 1.420 professionnels des médias récemment inscrits au CNC, les femmes représentent 32%. Parmi celles-ci, 14% occupent des postes de prise décision. Les journalistes-reporters représentent 18%. C’est ce jeudi 2 mai que l’Association des femmes journalistes (AFJO) l’a annoncé lors d’une conférence-débat organisée à l’intention des responsables des médias.
L’objectif, selon la présidente de l’AFJO, Diane Ndonse, est de leur faire un clin d’œil sur cette «très faible représentativité» des femmes et des jeunes dans les médias. Pour elle, les femmes devraient au moins représenter 50%.
Derrière cette faible représentation, elle évoque comme principale raison l’absence de loi qui précise les quotas. « Jusqu’aujourd’hui, la loi sur la presse reste muette sur ce point. » La culture burundaise qui a longtemps fait d’elle la « femme de ménage », le non accès à l’éducation de la fille, etc., constituent aussi des barrières.
Comme solutions convenues, les responsables des médias doivent multiplier des stages professionnels à l’endroit des jeunes. Ils doivent également organiser davantage des émissions sur les femmes. Mais aussi, ils doivent offrir des formations aux journalistes sur la manière de traiter l’information en mettant en exergue la femme, etc.
Cette présidente de l’AFJO estime que la représentation effective des femmes dans les médias est un facteur important qui contribuerait à la lutte contre les différentes violences faites aux femmes.