Une déclaration récente de la présidente du Conseil National de la Communication (CNC) au Burundi soulève des questions sur la conformité des pratiques de la Commission avec la loi sur la presse du pays. Bien que cette loi exige une accréditation pour les journalistes étrangers souhaitant couvrir des événements au Burundi, un incident récent mettant en cause un touriste entravé dans l’exercice de ses droits remet en question la cohérence entre la réglementation officielle et son application sur le terrain.
Lors d’une interview accordée à BETV le 23 mai 2023, la présidente du CNC, Madame Vestine Nahimana, a affirmé de manière catégorique que tout journaliste étranger désirant couvrir des activités sur le territoire burundais doit obtenir une accréditation auprès du CNC, en se référant aux articles 17, 18 et 19 de la loi régissant la presse au Burundi. Cependant, cette déclaration semble entrer en contradiction avec la réalité sur le terrain.
Un exemple récent, relayé sur les réseaux sociaux, illustre cette disparité. Un touriste, sans aucune intention journalistique apparente, a été empêché de prendre des photos par les forces de police locales. Cette situation soulève des questions quant à la portée réelle des dispositions de la loi sur la presse burundaise et la manière dont elles sont interprétées et appliquées par les autorités compétentes.
L’article 17 de la loi sur la presse expose les conditions pour l’exercice de la profession de journaliste au Burundi. Il stipule notamment que les journalistes étrangers doivent s’acquitter des formalités d’accréditation auprès du CNC pour couvrir des événements sur le territoire burundais. L’article 18 précise les droits et obligations des journalistes accrédités, notamment en ce qui concerne la liberté d’expression et le respect des règles éthiques et professionnelles. L’article 19 traite des sanctions en cas de non-respect des dispositions de la loi de la presse burundaise.
Selon ces dispositions, la législation relative à la presse ne concerne que les journalistes et non les citoyens. Contacté par Iwacu, un juriste spécialisé dans le droit de la presse a expliqué que, selon ces articles, la législation burundaise sur la presse ne concerne que les journalistes et non les touristes. « Un touriste ne peut pas être assimilé à un journaliste, par exemple, s’il capture des images du mont Heha. » Et de prévenir : « Si les touristes sont malmenés sans raison, cela cause un énorme préjudice au pays en termes d’image, surtout à l’ère des réseaux sociaux. Ces visiteurs utilisent des appareils photo ou des téléphones pour immortaliser leur séjour et montrer à leurs proches les merveilles qu’ils ont vues. »
L’écart entre la théorie et la pratique de la loi sur la presse au Burundi révèle un défi persistant pour la liberté d’expression dans le pays.
Aux dernières nouvelles, la route Muyinga Kobero est pavée. À moins que ce monsieur ait pris un autre trajet, je doute de la véracité de ce reportage.
I think, it is also known that to take pictures of someone you need to have his/her consent, unless the person involved is a public figure. Therefore, in your analysis as IWACU, you have also to think on that, not on journalist only.
@Kagabo
Aujourd’hui le citoyen lambda, le touriste lambda peuvent avoir leur smart phone, les youtubers sillonent le monde avec un materiel plus complique, je ne vois pas comment vous allez empecher a tous ces gens de prendre des photos et esperer developper le tourisme au Burundi.
Birya bintu yagize abigize nko mu bufaransa mwibaza ko atoba yapfuye?
Umuntu agukoze mu gikomere bigenda gute? Hama ngo liberté d’expression, de presse pour signifier quoi?
Oya shaaa, oya nukuri.
@kana felix
Jewe sinumvise neza uwo muntu uvuga yakoze ivyotuma yicwa muBufaransa.
Ivyo bintu yakoze ni ibihe, ivyo vyo gukora mugikomere ni ibiki, biboneka hehe?