Lundi, le principal média du pays, la RTNB, annonçait dans un tweet, repris par plusieurs médias burundais et des grandes personnalités, « la levée des sanctions de l’UE ».
Il nous semble urgent et important que les journalistes burundais, qu’ils soient des médias publics ou privés, de se remettre en question sur le traitement de l’information.
Les médias, nous avons une grande responsabilité. Nous avons le devoir de savoir lire entre les lignes, de décortiquer les communiqués de presse et autres déclarations des diplomates notamment.
Nous avons rappelé que même les grands médias détachent toujours des journalistes spécialisés auprès des grandes institutions, telles l’ONU, l’UE, l’OTAN, la Banque Mondiale, etc., car la communication de ces boîtes est souvent technique, peu accessible au grand public.
Le risque est grand pour les journalistes, de ne pas comprendre et d’interpréter à tort une communication, comme celle du Délégué de l’UE à Bujumbura. C’est ce qui s’est passé avec l’annonce de nos collègues de la RTNB.
Les médias se doivent de garder la tête froide. En toute circonstance. Iwacu a vite compris que les sanctions prises contre le Burundi ne seront pas levées avec « un simple claquement des doigts ». Que le tweet de nos collègues de la RTNB devait être plus nuancé. Que la situation était plus complexe.
Dans un article, qui se voulait pédagogique, Iwacu a rappelé que « les sanctions de l’UE sont toujours lourdes et difficiles à prendre. A lever aussi. » Iwacu a salué le pas franchi, mais le journal a indiqué que ce processus allait prendre plusieurs mois.
Ce qui s’est passé devrait tous nous rappeler qu’en journalisme, il faut rester froid.