Le mercredi 16 octobre 2024, La Benevolencjia a organisé une séance de restitution des opinions et recommandations formulées par les participants dans des sessions de dialogues communautaires dénommés « Collège tour » et « Panels des citoyens ». Ces dialogues communautaires avaient pour thème : « La polarisation identitaire et ses conséquences sur la cohésion sociale, confiance mutuelle et cohabitation pacifique entre les identités et nationalités des pays de la région des Grands lacs ».
Cette session qui se veut un espace de pré-plaidoyer a réuni les différents acteurs dont les représentants des ministères, les autorités provinciales et communales ainsi que les administratifs à la base. A la liste s’ajoutent les organisations de la société civile engagées dans la consolidation de la paix ainsi que des groupes membres de la communauté avec pour objectif de contribuer dans la mise en œuvre des solutions et recommandations de ce collège tour et de panels des citoyens.
Les sessions de dialogues communautaires « Collège tour » et « Panels des citoyens » se sont déroulées dans les zones Goma (RDC) et Rubavu (Rwanda), Grand Nord (RDC) et Kasese (Ouganda), Uvira, Kamanyola (RDC) & Cibitoke, Bubanza, Bujumbura (Burundi), Bukavu (RDC) et Rusizi (Rwanda).
Renforcement du dialogue
Ces espaces de discussion ont été organisés dans le cadre du projet M4D (Media for dialogue) qui vise à « Contribuer à l’instauration d’un climat de confiance par les dialogues transfrontaliers et interventions médiatiques dans la Région des Grands lacs ».
La session régionale de restitution s’est déroulée en deux phases et s’est organisée dans plusieurs localités parallèlement et reliées avec connexion par Zoom dans le but de maximiser les discussions et échanges.
Dans la phase nationale, chaque localité a restitué séparément sur les opinions et recommandations régionales, pour tirer des conclusions et engagements.
Au Burundi, des opinions et recommandations ont été présentées. Il ressort que la polarisation se remarque notamment entre les membres des opinions politiques différentes, une méfiance qui peut se remarquer entre les membres des différentes ethnies qui composent la société et des conflits entre les pays de la région.
Les conséquences sont négatives car, elles sapent la paix, les efforts de réconciliation et la cohésion sociale. Parmi les recommandations figure notamment la sensibilisation sur la cohabitation pacifique et le dialogue pour une communauté juste et prospère.
Des travaux en groupe ont été organisés pour voir si les différentes opinons et recommandations sont réalistes. Les participants ont indiqué qu’elles sont réalistes et ont apporté des contributions pour bâtir une région juste et prospère.
Dans la phase régionale, toutes les localités ont été connectées par zoom pour échanger sur les résolutions et engagements pris afin de déduire certains qui sont considérés comme résolutions et engagements conjoints.
Ainsi, ils se sont accordés sur le renforcement du dialogue communautaire ; la sensibilisation et la mobilisation pour éviter les conflits dus à la polarisation ; le renforcement des capacités des jeunes en entrepreneuriat pour éviter toute instrumentalisation ; l’organisation des festivals régionaux pour consolider l’unité des peuples. Ils ont également insisté sur la réouverture des frontières entre les pays de la région pour permettre la circulation des biens et des personnes tout en promeuvent les bonnes relations entre pays.
Une session réussie
Kevine Ntibishimirwa est une étudiante dans la Faculté de droit à l’université Espoir d’Afrique. Elle a participé dans le « collège tour ». Elle dit avoir compris que la polarisation conduit à des violences dans la communauté. « C’était une occasion pour les jeunes de savoir le danger que représentent les messages de haine et comment les combattre. La Benevolencjia nous a réunis pour nous sensibiliser et nous sommes convaincus qu’il est possible de collaborer malgré nos diversités ».
De son côté, Anicet Saïd, chef de cabinet du gouvernement de la province Cibitoke a salué les actions menées par La Benevolencjia dans le cadre du renforcement de la paix et de la cohésion sociale dans la région. « Elle crée des occasions de rencontre entre nos populations en échangeant pour renforcer la paix ; sur comment trouver des voies de sortie pour que les échanges commerciaux et économiques puissent recommencer sachant que les frontières sont fermées ».
Il s’est dit satisfait de ces rencontres qui éveillent les populations sur les méfaits des messages de haine en l’occurrence la polarisation. Il a dit être conscient que la fermeture des frontières a des conséquences néfastes sur la population du point de vue social, économique et politique. « En tant qu’administration, nous plaidons pour que les frontières soient rouvertes afin de permettre les échanges entre les populations de la région. La paix est consolidée par de bonnes relations et d’échanges entre les gens ».
« Après avoir organisé des sessions de dialogues communautaires, La Benevolencjia a jugé bon de restituer ce travail avec une session régionale afin de partager aux différents acteurs et autorités les différentes opinions et recommandations recueillies. Et ceci dans le but de trouver des solutions adéquates partagées à ces défis », a indiqué Brigitte Nshimirimana, coordinatrice des actions au niveau communautaire de la Benevolncjia au Burundi.
Primo, l’atelier avait pour objectif de partager aux différents acteurs et autorités locales des analyses faites sur l’ampleur de la polarisation et ses conséquences sur la cohésion sociale.
Secundo d’encourager l’intérêt particulier et public des différents acteurs et autorités locales pour prendre des dispositions appropriées afin d’interrompre et/ou d’éradiquer ces défis ainsi qu’éviter pacifiquement ses conséquences.
Tertio, elle visait le renforcement de l’engagement entre la population jeune en particulier ainsi que les acteurs et autorités locaux des pays de la Région des Grands lacs en général à mener conjointement des actions de nature à prévenir et/ou éradiquer la polarisation et ses conséquences au sein des différents groupes identitaires et nationalités entre leurs pays respectifs.
Quarto, il s’agissait de définir des actions concrètes dans le cadre du plaidoyer au niveau local, national et régional.
Mme Nshimirimana a salué la représentativité qui a caractérisé cette activité et les engagements pris. « Les différents participants sont favorables aux recommandations et aux opinions émises. Chacun s’est engagé à les mettre en application ; à renouer de bonnes relations entre militants des partis politiques au moment où des élections approchent en organisant des activités culturelles qui les rassemblent ».
La Benevolencjia est une ONG œuvrant au Burundi, en RDC et au Rwanda. Le projet Media for dialogue vise à « contribuer à renforcer la confiance par le dialogue transfrontalier et les interventions médiatiques dans la sous-région des Grands lacs ». Au Burundi, le projet travaille dans les communes frontalières dans les provinces Cibitoke, Bubanza et Bujumbura.
je travaille avec plus de 10 structures communautaires travaillant pour la cohésion sociale au Sud Kivu en.milieu isolés ruraux. comment participer dans les travaux que vous organisez svp? sommes disposés à vous soutenir dans ce travail combien pénible mais aide au développement des entités.
il y a plus de 20 je m’efforcait deja pour arriver a cela. tres heureux de voir que cela se cocretise andre
Une initiative formidable pour les trois pays !