« Nous demandons que le motif de sa privation de liberté soit connu et que les enquêtes soient effectuées dans le strict respect de la loi », indiquent, dans un communiqué sorti ce 18 avril 2024, cinq organisations des professionnels des médias réunies au sein de la Maison de la Presse du Burundi.
« A l’approche de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse qui offre une occasion de sensibiliser à l’importance de la liberté de la presse et de rappeler aux gouvernements leurs obligations de respecter et faire respecter le droit de liberté d’expression, nous souhaitons que cette journaliste soit relâchée pour continuer à exercer son métier. »
Sandra Muhoza, reporter du journal en ligne La Nova, ancienne correspondante de Bonesha FM et ancienne journaliste d’une radio locale, Ntumbero FM basée à Ngozi, est introuvable depuis ce samedi 13 avril. D’après ses collègues, « elle aurait répondu à un appel d’un commerçant pour un entretien sur la culture de l’avocatier avec ce commerçant. » Selon des proches, elle aurait passé la nuit de samedi à dimanche à Ngozi au cachot du Commissariat de la Police judicaire avant d’être embarquée pour Bujumbura. Des sources concordantes indiquent que Sandra Muhoza serait détenue au Service national de renseignements (SNR) à Bujumbura.
Chers compatriotes Kanyange Mireille, Francine Ndihokubwayo, Victor Mubwigiri,
Niyoncuti, Onésime Ndayizeye, auteurs du communiqué appelant à la libération de Mme Sandra Muhoza,
Comme vous le dites bien, « A l’approche de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse qui offre une occasion de sensibiliser à l’importance de la liberté de la presse et de rappeler aux gouvernements leurs obligations de respecter et faire respecter le droit de liberté d’expression, nous souhaitons que cette journaliste soit relâchée pour continuer à exercer son métier. »
J’ajoute de mon côté qu’à l’approche de la commémoration du 30ème anniversaire du génocide au Rwanda, il me semble aussi que tout propos de nature à raviver les tensions au sein des communautés doit être banni. Quand on alerte le monde dans un contexte pareil sur une distribution de machettes à une partie de la population en l’occurrence à une jeunesse, on peut légitimement se demander où se situe les limites de la liberté de la presse et le droit de liberté d’expression.
Autrement, y-a-t-il des limites dans ce que le journaliste doit dire et faire?
Meilleures salutations
« Quand on alerte le monde dans un contexte pareil sur une distribution de machettes à une partie de la population en l’occurrence à une jeunesse, on peut légitimement se demander où se situe les limites de la liberté de la presse et le droit de liberté d’expression. »
Et si on alertait le monde d’une distribution de machettes à une partie de la population à partir de ses affabulations ou ses fantasmes; cela reste une simple liberté d’expression, aussi?
Cette histoire de machettes me rappelle une époque où on disait qu’il y avait des gens incapables de savoir utiliser un fusil, et que lorsqu’ils tentaient de le faire, la balle sortait par l’arrière de leur fusil. Pour insinuer qu’ils n’étaient capables que d’utiliser des machettes et autres couteaux!
Ceci étant dit, je regrette que dans mon pays, pour un oui ou pour un non, quelqu’un se retrouve directement en taule. Alors que la prison (privation de liberté) devrait être une peine maximale lorsque une personne doit être condamnée pour un délit ou un crime.