Le parti Sahwanya Frodebu ne voudrait pas que l’Ombudsman burundais (membre du CNDD-FDD) assure la médiation entre le pouvoir en place et l’opposition. Cette proposition était de l’ambassadeur de l’Union Européenne au Burundi. <doc3115|right>Pour Fréderic Bamvuginyumvira, vice-président du Frodebu, l’Ombudsman burundais n’en a pas les prérogatives : « Il n’en est pas capable au regard même de certains dossiers dont il a la charge pour l’intérêt du citoyen », précise-t-il. Selon lui, cette question est liée à la politique générale du pays. Dans tous les pays, signale-t-il, quand il y a un malentendu entre le pouvoir (le parti au pouvoir) et son opposition, « c’est le président de la République qui a la mission de tout faire pour créer une harmonie en vue de permettre le développement de tout le pays ». Néanmoins, le vice-président du parti Sahwanya-Frodebu reconnait que l’Ombudsman peut jouer le rôle de conseiller : « Comme il est du parti au pouvoir, il peut conseiller sa formation politique et le président du comité des sages [le Président de la République, Ndlr] pour qu’ils comprennent la nécessité de se mettre ensemble et discuter de l’avenir de notre pays ».