Dans une conférence de presse tenue ce 17 janvier au siège de la Radio Bonesha FM, les avocats de Hassan Ruvakuki dénoncent « une volonté délibérée de déstabiliser psychologiquement les trois détenus par la justice. » [Celle-ci a changé pour la 3ième fois leur lieu de détention->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1772].
<doc2688|right>« Le transfert de ces accusés, en détention préventive, ne se justifie en aucune manière », juge maître Onésime Kabayabaya, un des avocats de Hassan Ruvakuki.
Pour lui, le Tribunal de Grande Instance de Cankuzo ne gère pas le dossier d’une façon professionnelle : « Les conséquences touchent plus les détenus. Ces déplacements de province en province les perturbent au niveau psychologique et aggravent l’état de santé du journaliste Hassan Ruvakuki, déjà malade », précise maître Kabayabaya.
Il constate que les familles auront beaucoup de difficultés à leur apporter la nourriture. Incarcérés à Muramvya (2) et à Gitega (1), les accusés se trouvent loin du tribunal habilitéà les juger, territorialement. C’est-à-dire, celui de Cankuzo : « Avant, ils utilisaient une seule voiture, désormais la justice aura besoin de trois voitures. Pourquoi les avoir éloignés alors que la justice se plaint toujours de manquer de moyens matériels et financiers pour l’itinérance juridique ? », s’interroge maître Prosper Niyoyankana, un autre avocat de Hassan Ruvakuki. Pour lui, le dossier avance de contraste en contraste : « Je doute fort que la situation puisse changer. »