Une semaine après le début de la campagne de vente du matériel scolaire au centre-ville en mairie de Bujumbura, les prix varient d’un vendeur à l’autre. Des vendeurs prédisent une hausse exponentielle des prix dans les prochains jours. Des parents fustigent des prix exorbitants et appellent au ministère du Commerce de fixer les prix officiels.
A 12 heures ce 20 juillet au centre-ville de la capitale économique, des vendeurs du matériel scolaire attendent leurs clients. De nouveaux vendeurs installent leurs tables pour étaler leurs marchandises dont des cahiers, des stylos, des uniformes et autres matériels scolaires.
Comme d’habitude pendant les mois de juillet, août et septembre, des vendeurs du matériel scolaire installent des stands au tour de l’ancien marché central pour attirer plus de clients dans cet espace où la circulation est toujours dense.
Pour le moment, les clients viennent à compte-gouttes. « C’est le début de la campagne. La clientèle augmente avec le mois d’août, à l’approche de la rentrée scolaire », confie une commerçante de cahiers et uniformes.
Pour le peu de parents qui passent par le centre-ville pour acheter du matériel scolaire, les prix sont déjà en hausse. Le prix d’un cahier de 100 feuilles varie entre 2 200 et 2 500 BIF. Celui d’un cahier de 60 feuilles est entre 1 600 et 1 800 BIF. Ils déplorent que les prix varient d’un commerçant à l’autre, ce qui suscite des spéculations.
« Je veux acheter des cahiers pour mes trois enfants le plus tôt possible pour ne pas dépenser tout l’argent dans d’autres choses. Mais les prix sont vraiment en hausse alors qu’on est encore en juillet. J’espérais qu’un cahier de 100 feuilles est à 1 800 BIF », fustige Caritas, parent de trois écoliers. Elle craint que les prix du matériel scolaire continuent de grimper au mois d’août prochain, si les prix plafond ne sont pas fixés.
Même inquiétude avec Faustin, habitant de Gatumba dans la province Bujumbura. Lui connaît un dilemme. Il craint que les prix du matériel scolaire augmentent davantage, mais espère qu’il y aura un léger mieux lorsque le ministère du Commerce aura fixé les prix plafond.
« Je ne m’attendais pas à ces prix au mois de juillet. Ils sont tellement exorbitants. Je vais acheter des cahiers pour deux enfants. Pour les deux autres, j’attendrai les prix qui seront fixés par le gouvernement », indique-t-il. Et d’appeler le ministère du Commerce à fixer les prix officiels du matériel scolaire le plus rapidement possible.
Des commerçants expliquent qu’ils ne sont pas responsables de la hausse des prix du matériel scolaire. « Un carton de 144 cahiers de 100 feuilles me coûte 270 mille BIF pour les cahiers fabriqués au Burundi et 260 mille BIF pour les cahiers importés. Ces prix varient d’un moment à l’autre et peuvent aller jusqu’à 300 mille BIF pour un carton. En les détaillant, je dois veiller à ce que j’obtienne un bénéfice », explique une commerçante rencontrée au centre-ville.
Pour son collègue, les prix du matériel scolaire risquent de continuer de monter en flèche suite à l’inflation que connaît le pays depuis ces derniers mois. Il exhorte le gouvernement à s’entendre sur la réduction des prix avec les entreprises locales fabriquant le matériel scolaire et à faciliter leur importation.
Le porte-parole du ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme, Onésime Niyukuri, fait savoir que ce ministère est en contact avec les entreprises fabriquant le matériel scolaire surtout les cahiers pour s’enquérir de leur capacité de production, les moyens investis et déterminer la quantité à importer afin de fixer les prix. Il appelle aux parents de ne pas se précipiter à acheter les matériels scolaires et à attendre la fixation des prix officiels.
