Les rescapés du massacre des Banyamulenge perpétré dans la nuit du 13 aout 2004 ont commémoré ce jeudi 13 ce massacre. Ils demandent que justice soit rendue.
«Nous demandons la justice pour la seizième fois», a insisté ce jeudi Lazare Sebitereko Rukundwa, représentant de la communauté Banyamulenge, au site mémorial de ces victimes. «Ces hommes, ces femmes et ces enfants ont besoin de savoir que la justice existe au Burundi, au monde ».
Les doléances de ces Banyamulenge s’adressent en même temps au gouvernement de Gitega et aux Nations Unies. « Les nôtres sont morts alors qu’ils étaient entre les mains du HCR, une agence des Nations Unies, sous la protection du gouvernement du Burundi ».
Lazare Sebitereko déplore que, 16 ans après le massacre, le HCR et les Nations Unies n’aient pas encore agi. « C’est la seizième fois que nous le demandons en vain. Nous n’avons jamais eu de réponse satisfaisante »
D’après lui, certains membres de la communauté Banyamulenge sont toujours victimes de leur identité ethnique. « Nous sommes ici pour dire non à l’idéologie génocidaire qui persiste encore aujourd’hui ». Et de rappeler qu’être Tutsi, Hutu, Munyamulenge, Mushi, Mubembe, etc., ne constitue pas un péché mortel. « Dieu nous a créés ainsi, nous ne devons pas en être victimes ».
Au moins 166 réfugiés Banyamulenge ont été massacrés à Gatumba en commune Mutimbuzi de la province dans la nuit du 13 août 2004. La responsabilité du massacre n’a pas encore été établie.
Pour rappel, Pasteur Habimana, porte-parole du FNL-Palipehutu, alors mouvement rebelle avait revendiqué l’attaque dans la foulée. Mais il se dédira quelques années plus tard.