Le gouvernement burundais ne trouve aucune raison justifiant la comparution devant la justice ou la démission des hauts gradés de la police cités dans le dossier en rapport avec le massacre de Gatumba pour faciliter les enquêtes. Le ministre de la Sécurité publique l’a annoncé, ce mardi 27 décembre, lors de la présentation du bilan des actions de son ministère pour l’année 2011.
<doc2509|right>Le ministre Gabriel Nizigama n’y va pas par quatre chemins : « Il n’y a aucune base légale pour demander à nos collaborateurs cités dans ce dossier en rapport avec le massacre de Gatumba de démissionner pour faciliter les enquêtes et pouvoir comparaître devant la justice. »
Selon lui, il y a des dispositions et il va falloir passer par des procédures reconnues par la loi pour toute instance qui aura besoin de ces hauts gradés de la police : « S’il y a l’un ou l’autre policier qui est cité et s’il y a quelqu’un qui a des preuves ou des éléments qui pourraient aider dans l’éclaircissement, l’instruction ou la confection de ce dossier, il n’a qu’à les déposer au parquet ou informer le magistrat instructeur du dossier », fait savoir le ministre de la Sécurité publique.
D’après lui, la Police Nationale du Burundi (PNB) considère que si les enquêtes se trouvent déjà au niveau du parquet ou si le dossier est transmis dans un tribunal, il reviendra à ces instances judiciaires de prendre toutes les dispositions qui s’imposent : « Selon les statuts régissant le corps de police, si un membre est accusé d’une infraction quelconque ou s’il est interpellé par la justice, il doit répondre conformément à la loi comme tout autre citoyen », indique le ministre Gabriel Nizigama qui précise qu’il n’appartient pas alors à la police d’interpeller les officiers cités dans ce dossier, surtout que même la source ayant cités ces hauts gradés de la PNB ne serait pas digne de foi.
Le Ministre de la Sécurité Publique se dit peiné pas ce qui est arrivé à Gatumba : « Nous déplorons cet acte qui a ciblé une population paisible et qui a emporté beaucoup de vies humaines. Ces personnes innocentes n’avaient rien contre les malfaiteurs qui ont planifié et mis en exécution cet acte ignoble à décourager ».