Après la colère des organisateurs de la cérémonie de commémoration du massacre des étudiants au campus Mutanga, le 11 juin 1995, le Recteur de l’Université du Burundi a tenu à calmer le ressenti : « La commémoration est tout à fait légitime », a souligné le Dr Gaston Hakiza, cinq jours après l’incident et à l’occasion d’une autre célébration (le 37ème commémoration des massacres de Soweto le 16 juin 1976, organisée par l’ambassade sud-africaine à Bujumbura.)
« Un massacre a eu lieu dans notre campus à cette date », a reconnu le Dr Hakiza. Mais comme il n’y a pas encore de date unique officielle en mémoire des victimes des crimes commis au Burundi, la gestion des dates de commémoration confine à la prudence : généralement, les cérémonies non-officielles en mémoire des victimes du massacre de l’université se tiennent en fin de semaine ou de journée de travail … L’annulation des cérémonies de ce 11 juin répondait donc à cette pratique, selon le Recteur.