« Nous invitons notre gouvernement à dire quelque chose sur ce Kafando qui donne toujours l’image négative à notre pays », peut-on lire sur une pancarte. La Place de l’Indépendance, au centre-ville de Bujumbura, a été le point de rassemblement de manifestants, ce samedi 2 juin. Puis ils ont emprunté le Boulevard du Peuple Murundi.
Ces manifestants sont catégoriques : « Il (Michel Kafando, l’envoyé spécial de l’ONU au Burundi) est déjà corrompu pour vendre notre pays aux colonisateurs.» Dans un message lu par l’administrateur de Muha, M. Kafando est accusé d’avoir tenu des propos mensongers lors d’une réunion récente du Conseil de sécurité. Entre autres griefs, le fait d’avoir déclaré que le scrutin référendaire a été caractérisé par plusieurs irrégularités.
Sur le cas Kafando, présent dans cette marche-manifestation, Térence Ntahiraja, assistant du ministre de l’Intérieur, a répondu qu’il s’agit d’une requête de la population. « Le gouvernement va s’y pencher et donner sa position ».
Ils encouragent vivement, en outre, Bujumbura à prendre position sur l’ « ingérence française » : « Via son ministère des Relations extérieures, elle s’ingère dans les affaires internes du pays. »
Ces manifestants interpellent, par ailleurs, les Nations unies à retirer le Burundi sur la liste des pays qui n’ont pas la paix et la sécurité.
Ils fustigent, du reste, le comportement de certains politiciens aux motivations inavouables. « Nous contestons fermement les massacres sans oublier les criminels qui financent ces plans diaboliques pour diviser les Burundais en se basant sur l’ethnie ».
La marche s’est clôturée au Rond-Point des Nations-Unies, zone Ngagara, commune Ntahangwa (nord de Bujumbura). Etaient présents également Freddy Mbonimpa, maire de la ville de Bujumbura, quelques députés, les administrateurs des trois communes de la mairie de Bujumbura, etc.