Depuis plus de trois ans, la population de la commune Ryansoro dans la province Gitega attend désespérément le démarrage des travaux de construction d’un marché moderne…
La Banque Mondiale, à travers le PTPGU, a accordé un don de 550 millions de francs burundais pour la réalisation de cette infrastructure d’utilité publique. Elle répondait à une demande formulée par les autorités compétentes de la commune depuis 2003. Cette demande avait été réitérée en 2010, en 2011 en 2012. Et où se trouve le blocage ? Quelle mouche pique donc les natifs de Ryansoro ?
Personnellement, je n’ai aucun souvenir d’enfance à Ryansoro ni au Burundi. Je n’habite ni à Rweza, ni à Ndava. Je ne convoite aucun stand ni la gestion du marché de Ryansoro. Après 36 ans d’exil, je suis rentré contribuer à la reconstruction de la mère patrie. Et comme natif de Ryansoro, je me devais d’œuvrer pour le développement de cette commune. Avec amour et détermination, je défends l’intérêt de cette commune surtout les acquis de la population.
Pour dire en d’autres termes, qu’en voulant nager à contre courant du principe de la continuité de l’Etat et de la souveraineté du parlement local qu’est le conseil communal, le gouverneur de Gitega a commis une erreur monumentale pour ne pas dire fatale à sa carrière politique. Le tollé bien bruyant que soulève la bataille pour un marché s’explique par le fait que, comme disait Jean Cocteau : « L’oiseau ne chante bien que sur son arbre généalogique » !
Le bras de fer entre la commune et le gouverneur de Gitega
Depuis l’arrivée de Sylvestre Sindayihebura comme Gouverneur de Gitega, la bataille pour le site où doit être érigé le marché moderne de Ryansoro a éclipsé toutes les autres préoccupations de la population et surtout de certaines élites de la commune. Alors que depuis 2003, les autorités communales avaient introduit auprès du PTPCE (devenu plus tard PTPGU) une fiche de projet indiquant clairement que le marché à construire devait l’être sur le site de Rweza ; alors que même l’actuel conseil communal avait demandé et obtenu que l’administrateur communal écrive au PTPGU pour relancer la demande de construction d’un marché moderne à Rweza, depuis l’arrivée du gouverneur Sindayihebura la donne a changé.
Sylvestre Sindayihebura, natif de la commune de Ryansoro dans la zone Mahwa tire les ficelles pour obtenir que le site où doit être érigé le marché moderne de Ryansoro ne soit plus Rweza mais plutôt Ndava (de la zone Mahwa). Cette bataille du gouverneur participerait d’une mégalomanie déplacée et surtout du fait que le gouverneur redoute les élites de Rweza qui sont présentées comme progressistes, visionnaires et surtout la cheville ouvrière du parti CNDD-FDD dans la commune tout en étant en bons termes avec d’autres partis politiques actifs dans la commune. Le diable se cache souvent dans les détails. Il convient de mentionner le rôle joué par madame Spès Caritas Njebarikanuye, Directrice Générale de FONIC. Cette dame (dont l’époux vient de la colline de Ndava en commune Ryansoro) s’est immiscée dans les affaires de Ryansoro.
En effet, au moment de signer la convention devant permettre à la commune de bénéficier des frais de participation, l’administrateur communal et le président du conseil communal de Ryansoro ont signé une convention portant sur la construction du marché moderne de Ryansoro. Madame Spès Njebarikanuye s’est alors arrogée le droit d’ajouter entre parenthèses qu’il s’agissait du marché de Ndava. Et pourtant aucune demande n’avait été introduite pour un marché de Ryansoro sur le site de Ndava ! Et madame Njebarikanuye a menacé de reprendre « son » argent si on n’obtempérait pas à ce choix du site de Ndava. Cette exigence de la patronne du FONIC a suscité des débats au conseil communal et a failli avoir raison de la détermination des défenseurs de la continuité de l’Etat.
Il est important de souligner que depuis l’obsession du gouverneur Sindayihebura d’avoir le marché à Ndava, le conseil communal a été divisé en deux camps. C’est ainsi que, sans l’accord du conseil communal, l’administrateur communal (également présentée comme native de la zone Mahwa) a adressé une correspondance au PTPGU pour demander que le site soit changé. Les tractations et des conciliabules sont allés bon train jusqu’à ce que le PTPGU rappelle à l’ordre l’administrateur communal et recommande la tenue d’une réunion du conseil communal devant décider du site du marché.
C’est ainsi qu’une réunion du conseil communal s’est tenue en date du 26 janvier 2012 pour condamner l’initiative de l’administrateur communal et réitérer l’attachement au site de Rweza. Par un vote à main levée, 8 membres du conseil ont voté pour le site de Rweza, 6 membres ont voté pour le site de Ndava et un membre s’est abstenu. Dans son mot de clôture de la réunion, le président du conseil communal a déclaré que la question était tranchée définitivement et qu’on y reviendrait plus.
Devant le camouflet infligé par le conseil communal, Sylvestre Sindayihebura n’a pas lâché prise. Il a intensifié sa campagne de désinformation des autorités sur le problème qu’il a créé dans la commune. Ainsi, des correspondances ont été adressées à l’honorable Ombudsman pour lui demander d’intervenir dans la crise qui serait née entre la population et le conseil communal et surtout en prétextant que le don de 550 millions accordé par la Banque Mondiale allait tomber en annulation. Cette campagne du gouverneur Sindayihebura a débouché sur une pluie de correspondances et le Deuxième Vice-Président de la République, se sentant interpellé par ce problème du marché de Ryansoro (dans la province de Gitega dont il est originaire) est intervenu, hélas pour soutenir les manœuvres du gouverneur Sindayihebura !
Quid des arguments des camps rivaux ?
Pour obtenir que le Deuxième Vice-Président de la République soutienne la proposition de construire plutôt le marché sur le site de Ndava, le gouverneur Sindayihebura a fait croire qu’une route bitumée allait passer par Ndava et que ce site était mieux placé pour faire rentrer beaucoup de recettes dans les caisses communales. Malheureusement pour le gouverneur, le bitumage de la route en question n’est prévu dans aucun budget du Gouvernement jusqu’à cette date. Et pire encore, sur le site de Ndava se trouve un boisement qu’il faut détruire. Il n’y a ni eau ni eau ni électricité contrairement au site de Rweza.
Du côté du camp majoritaire dans le conseil communal qui soutient le site de Rweza, les arguments s’avèrent plus déterminants : le site de Rweza a, par le passé, abrité un marché qui fut prospère avant la crise de 1993. Rweza se trouve dans le centre de Nyangwa qui a été classé zone à vocation urbaine depuis bien des années. Nyangwa compte plus 6 écoles primaires, plus de 3 écoles secondaires, plus de 4 paroisses de différentes églises chrétiennes. Il y a deux centres de santé, un tribunal de résidence, un bureau postal et les natifs de Ryansoro sont en train de créer un quartier résidentiel de plus de cent maisons pour les fonctionnaires et les natifs résidant à Bujumbura, Gitega et dans d’autres villes du pays. Il est clair que ce marché serait plus rentable à Rweza qu’à Ndava. Qui plus est, la construction du marché à Rweza ferait que les commerçants qui se débrouillent sur le site de fortune à Wimfizi (commune Bisoro) reviennent en masse et paient des taxes dans la commune Ryansoro. Un autre argument non moins pertinent : c’est la reconstruction d’un marché datant de la colonisation belge et qui a été anéanti à cause de la crise ! Le site de Rweza est facile d’aménagement puisque la population des communes Ryansoro, Matana, Nyarusange et Bisoro etc. s’y retrouve, les jeudis et dimanches dans l’après midi, pour y écouler quelques produits vivriers ou de la bière de bananes ou de sorgho.
Le problème du marché comme un arbre qui cache la forêt
A deux reprises, le PTPGU a adressé des correspondances à l’administrateur communal pour lui signifier le rejet catégorique du site de Ndava. Au lieu de faire profil bas et d’écrire au PTPGU pour l’inviter à démarrer les travaux à Rweza, le gouverneur de province s’est interposé et a torpillé le travail du conseil communal qui aurait dû sanctionner l’administrateur communal par la destitution.
Par deux fois, le conseil communal ne s’est pas réuni faute de quorum alors que les membres s’étaient bel et bien présentés mais que subitement, au moment de démarrer les travaux, on était surpris de voir que le gouverneur Sindayihebura s’était éclipsé et avec lui deux membres du conseil communal ! Ces manœuvres visaient par ailleurs à justifier le plan du gouverneur Sindayihebura de démontrer que le conseil communal était paralysé et qu’il fallait le destituer en bloc.
Pour déjouer ces manœuvres, des membres du conseil ont écrit au président du conseil communal (qui est de mèche avec le gouverneur et l’administrateur communal) pour attirer l’attention sur le non respect de la loi communale en matière de tenue des réunions du conseil. Une demande a été formulée par des membres du conseil communal pour obtenir qu’une réunion avec la population soit organisée pour parler de tout ce qui la préoccupe. Cette demande a été ignorée par le président du conseil pour l’importante raison que beaucoup de griefs sont formulés à l’endroit de l’administrateur communal qui est pointé du doigt dans la destruction des plantations des paysans et brillerait par l’absentéisme au chef-lieu de la commune. D’autres dossiers touchant notamment le vol du matériel de construction offert par le Président de la République, la mauvaise gestion du fruit de la vente d’un boisement et surtout les accusations portant sur une vente irrégulière d’un boisement et l’existence d’un réseau parallèle de collecte des recettes communales ont poussé le président du conseil à refuser qu’une réunion, pourtant prévue dans la loi communale, soit tenue !
Quel bout du tunnel ?
La bataille du marché de Ryansoro est pathétique. Elle fait du tort à une population misérable et hypothèque les efforts de développement de la commune. J’en suis très conscient et soutiens d’ailleurs la proposition de la Banque Mondiale qui, pour mettre un terme à cette querelle de poulailler, a proposé de construire d’abord un marché sur le site de Rweza et plus tard, d’accorder un autre don à la commune pour la construction d’un autre marché sur un autre site qui soit éligible.
Les derniers rebondissements dans ce dossier se rapportent sur une proposition qui serait venue du Deuxième Vice-Président de la République de construire le marché sur un autre site à Mahonda dans la zone Kavumu. Cette solution qu’on pourrait traitée de pis-aller présente plus d’inconvénients que d’avantages. D’une part le choix d’un nouveau site requiert que le conseil communal se réunisse et approuve le site. Ce qui n’est pas gagné. Et même si le nouveau site passait le cap indispensable du vote au conseil communal, il faudrait préparer une fiche de projet et l’introduire auprès du PTPGU. Ce dernier se réserverait naturellement le droit d’apprécier si ce nouveau site remplit les conditions et si le montant qui a été prévu est suffisant pour le marché projeté. Toutes ces démarches peuvent condamner la population de Ryansoro à ne voir le chantier du marché qu’en 2015.
Plus raisonnable serait, à notre avis, la décision courageuse de S.E le Deuxième Vice-Président de la République de reconnaître qu’il a été induit en erreur par les manœuvres du gouverneur Sindayihebura et d’autoriser la construction du marché à Rweza. Nous avons soutenu que le site jouit d’un soutien majoritaire dans le conseil communal, qu’il est connu de la Banque Mondiale depuis 2003 et que l’argent qui a été accordé suffit pour les travaux projetés. C’est l’unique bout du tunnel louable qui se présente aux décideurs politiques et qui mérite d’être soutenu pour en finir avec cette affaire si triste.
Conclusion
J’ai décidé de solliciter cette tribune au journal Iwacu pour donner ma version sur les accusations malveillantes qui me font porter la grande responsabilité du blocage du dossier du marché de Ryansoro. L’adage dit : « Le mensonge porte des fleurs et jamais des fruits. ». Ce n’est pas par caprice ou rébellion insensée que je me suis élevé contre les ambitions machiavéliques du gouverneur Sindayihebura. C’est par conviction et par principe. Je fais partie des militants du CNDD-FDD qui avons mené la campagne électorale de 2010 en promettant à la population la construction d’un marché moderne sur le site de Rweza. Beaucoup de dignitaires de ce parti étaient à mes côtés, y compris l’actuel gouverneur de province. Le respect de la parole donnée nous honore et la vérité rend libre.
Le Burundi est un pays pauvre mais en pleine reconstruction. La Banque Mondiale soutient ces efforts et a accordé un don de 550 millions de francs burundais à la commune Ryansoro, l’une des communes les plus pauvres du Burundi. Du temps du gouverneur Selemani Mossi, la collaboration avec les élites était harmonieuse voire fructueuse. Les travaux communautaires réunissaient beaucoup de monde et la population était fière d’être l’artisan de son développement. Quid du moral des élites et de la population à l’heure actuelle ? Disons qu’il est scandaleux de voir 550 millions de francs rester en souffrance sur un compte alors qu’ils auraient dû contribuer à créer des emplois et surtout à apporter une bouffée d’oxygène à cette commune devenue tristement célèbre pour une querelle grotesque. Il est grand temps que le problème du marché de Ryansoro pousse les parlementaires à sortir de leur silence, à effectuer des descentes sur terrain et des enquêtes et le cas échéant, que Son Excellence le Président de la République arbitre et mette fin à l’imbroglio. Cri de détresse d’un élu local qui mérite votre attention, s’il vous plaît !
Daniel Kabuto, Vice-Président du Conseil Communal de Ryansoro
Note de la rédaction : les articles de la rubrique « Tribune libre » n’engagent que leurs auteurs. La Rédaction Iwacu est disposé à publier le point de vue de l’autre partie.
Vu les déclarations de Kabuto, je suis vraiment désolé.Vous êtes du même parti politique(CNDD FDD)avec le Gouverneur et l’Administrateur mais vous aviez promis aux gens de Rweza que vous allez construire un marché à Rweza sur des fonds qui proviennent pas de votre parti!Le fait d’avoir 8 Conseillers communaux Pour et 6 contre ne signifie pas que c’est l’avis de la Population de Ryansoro dont je suis membre!Au lieu de faire des chicaneries qui ne visent que vos intentions de se voir élus Parlementaires, Optez pour la construction du marché dans un endroit profitable par toute la Population de Ryansoro car les membres des Conseillers Communaux ne sont pas équitablement répartis sur les 3 zones que compte la Commune.
Le fait qu’il y ait des Paroisses et le tribunal ne suffit pas pour dire que tu as raison. Normalement les services publics devraient être placés dans un milieu accessible par tous les habitants.Vous avez profité des Pouvoirs Militaires qui ont dirigé le Burundi pour implanter ces services chez vous. Comment construire un marché à moins d’un km des frontières des autres communes et Provinces alors que ces dernières disposent des marchés très reconnues comme Wimpfizi et d’autres!Comment un habitant de Mahwa pourra venir au marché qui se trouvent à plus de 25km de sa colline?Le site de Ndava est mieux placé que celui de Rweza.
Dans votre commentaire, vous évoquez Selemani Mossi comme bon dirigeant de la Province alors que ce n’est pas le cas.N’eût été Radjabu d’alors, Mossi ne méritait pas d’être Gouverneur de Gitega.
Signalons pour terminer que les mésententes entre les zones de Rweza et de Mahwa ont toujours existé sur l’emplacement des bureaux communaux. N’eût été le manque de l’espace, le marché devrait se mettre à côté des locaux de la Commune.
C’est dommage de voir que Kabuto prend la plume et commence ou continue le combat sur un autre terrain. Cher ami Kabuto, joue la politique sur terrain, influence, fais du porte-à-porte et du lobbying . Tu as vu que être vice-président du CC ne suffit pas. Regarde comment les démocrates et les républicains aux USA se déchirent, ou les partis belges. Rien n’est facile quand tu te bas pour le peuple. N’appelle pas la sympathie des lecteurs car il y a longtemps que ce genre de combats n’ émois plus . Continue à te battre, et dis-nous si la démocratie existe au sein des DD, Mais arrête de pleurnicher car là où tu es comme membre, il y a toujours problèmes…intègre-toi !
Le burundi se meurt chaque jour un peu plus dans l’indiferrence ou/et la resignation des burundais
Karabona we aruciye impaga basi!
Nawe KABUTO ico nguhanuye; Gerevazi murazindanye kandi ndazi ko ari umuntu yumviriza cane; aho kandi nosaba Karabona ko iryo avuze arisubiza iyo arikuye.
Rero ushikire uwo mugabo yiswe Gerevazi maze umusigurire ivyo vyose wanditse kuko ntakibuza ko ubisubiramwo ubiyagira umutware, uheze wumve ico akubwira. Ndibaza ko inyishu izogushimisha.
Kuvyerekeye Bulamatari SINDAYIHEBURA nawe, ndibaza ko yoba yikitse inyuma yuko ari Bulamatali hanyuma ayagira icegera c’umukuru w’igihugu atazindi nkuru arumva noneho ashoka yemera ivyo amubwiye kubera gusa ko abibariwe n’umukuru w’intara.
Ariko rero, wabakariye cane nambure data! Ivyo navyo nyene si vyiza! Komera mwenewa!!!
Katatugaritse,
Gukarira abatwara si bibi, cane cane iyo bakora ivyo batari bakwiye gukora. Ahubwo nawe wari kujamwo ugahanura, kugira barandurane n,imizi ako gasuzuguro kabo barongora. Si abubu bonyene, n’abakera kwamye ari uku. Mugabo ntibishobora kubandanya gurtya.
Gusaba Kabuto (sindamuzi!) ko aja gusigurira Gerevasi ivyo yanditse ni kagasuzuguro nyene. Hari umutegetsi n’umwe canke umuvugizi wiwe adasoma Iwacu? Ni ibiki vyo gusigura ko ibintu bigaragara?
Iyaba nari Gerevasi, noca ntumako Kabuto nkamushimira kuri uyo muco atanze (naho hoba hariho ibindi twoba twarapfuye mu kahise), nkandikira BM ko Leta nserukira yakiranye urweze iryo soko ryo mu Rweza, nkaja gutanguza ibikorwa, nkaboneraho no kugira campagne, comme candidat presidentiel, eh!
Ngarutse ku rwandiko rwa Kabuto, niwaba wasomye neza, atubwira yuko BM yemeye no kwubaka IYINDI soko, ya kabiri (ibaze nawe!!!!!) ku Ndava canke ahandi hose iyo commune izoshinga. Mbe nkubu BM yobivamwo vyose, hobazwa nde?
Aka ni akarorero mu bundi bwinshi, muri vya bindi abadufasha bama batunegura ko nayo baduhaye tudashobora kuyakoresha yose (taux d’absorption du financement qui ne depasse meme pas 30%). Hanyuma ngo turakarira abadutwara! Iryo si ibara ga ntu?
Voilà ceux qui bloquent l’aide !
Pourquoi de si hautes personnalités, souvent respectées adoptent une si mauvaise attitude comme celle-là ? Et pourtant dans la même Commune ! Dommage Messieurs et Mesdames , mais je dois vous le dire : c’est une bassesse notoire que vous nous exhibez.
L’attitude du gouverneur de Gitega et du 2eme Vice-President (Mr Rufyikiri) est l’expression meme du mépris envers la population et la Banque mondiale (BM). Que le journal Iwacu en mesure la gravité avant de censurer mon commentaire.
Disons les choses tres simplement. Une collectivité locale s’organise, elabore un projet, le soumet au bureau de la Banque Mondiale (BM) a Bujumbura, via les canaux autorisés (administration communale). La BM evalue le dossier et le juge conforme a ses standards et donc recevable.
Le bureau recoit l’accord du siege (Washington) de financer ce projet, sur le site indiqué, car la demonstration a ete faite que le projet est economiquement rentable.
Des gens qui sortent de nulle part (administrateur communal, gouverneur de province, Fonic, le 2e VP) s’arrogent le droit de remettre en cause la decision du creancier (la BM). Et ils ont meme le culot de PROPOSER de nouveaux sites; comme si l’argent de la BM est a jeter n’importe où.
Messieurs et dames, si vous voulez que vos partenaires vous aident, faites au moins preuve d’un minimum de bonnes manieres (a table)! Respectez la decision du bailleur et mettez-vous de côté.
Cher Daniel,
Le desinteret de l’elite de Ryansoro (et elite il y en a !) vient de la mediocrite et cupidité de nos gouvernants. Tu en es temoin au quotidien. Qui blâmer? Le legislateur qui a autorisé l’intrusion des partis politiques dans la gestion des communes. C’est un gâchis qu’il faudra arrêter sans tarder. Sinon, le pire est a venir maintenant que les bailleurs de fonds vous ont lâchés, pour de bon.
Pour revenir a tes propos, un rectificatif s’impose. La commune de Ryansoro n’est pas parmi les communes les plus pauvres du pays. Ca ferait rire tout ressortissant du coin. Les caisses communales sont peut-etre vides; mais ca c’est pas notre dada. Et les natifs de Ryansoro sont nombreux qui n’attendent rien de la commune ni de l’Etat pour se developper. Nous le ferons a notre facon, quand nous en sentirons le besoin.
Concernant cette chicanerie de site, une solution plus simple existe. Pourquoi ne pas construire ce marché à mi-chemin (7.5km) entre Rweza et Ndava, pour desservir les deux zones?
Selon un ami DD indigné comme toi, Karago serait un site ideal. Il est dans un perimetre strategique, sur la frontiere Bururi-Gitega, avec un sous-sol riche: des gisements de Nickel recemment decouverts dans les environs, le projet tourbe de Gitanga, un enorme potentiel hydro-electrique, et, semble-t-il du gaz methane dans Gitanga. Voila de vrais arguments economiques qui justifieraient un marché moderne a integrer dans un plan strategique de developpement communal. En avez-vous un? Si oui, où le trouver?
Les propos avancés dans cet article sont bien clairs ; même pour un non-résident de la Commune Ryansoro. Les responsables concernés par le blocage vont-ils continuer à s’entêter au risque de voir cette somme d’argent octroyée par la Banque Mondiale récupérée par celle-ci ?
Cher Kabuto,
Tranquillisez-vous car ce que vous dites est une vérité. Donc point de mensonge. Seulement, quelques fois la vérité laisse ceux qui ne l’aiment pas. J’ai aussi suivi la question de votre commune et je vous donne parfaitement raison. J’ai remarqué que pour s’attirer des sympathies sur ce projet, le gouverneur prétend qu’il s’agit d’une lutte politique entre lui (tutsi du CNDD-FDD) et Niyoyankana Bonaventure (Tutsi de l’Uprona). Donc les non avisés peuvent le croire ainsi. Or, les choses se présentent autrement. Et seront déçus ceux qui se laissent manipuler par le gouverneur. Cet homme n’a par ailleurs rien à son actif. Tout ce qu’il semblesavoir faire, c’est justement sémer le trouble dans sa propre commune. Il mérite donc le poste d’administrateur de Ryansoro. Ainsi il pourra détourner aisément les projets de développement initiés par les autres.
Dép;orable de la part de ce site internet qui nous sert une lutte entre individus . c’est honteux
Mon cher PCE,
Je trouve plutôt déplorable quelqu’un qui lit sans comprendre. Il ne s’agit point d’une lutte entre individus, mais du combat pour la légalité institutionelle. Cet article pose des questions sur le fonctionnement de nos conseils communaux. Ainsi par exemple, un gouverneur de province s’oppose à une décision souvairaine prise par le conseil communal de Ryansoro, uniquement parceque celui-ci n’a pas cédé à sa volonté égoiste de voir ce marché moderne construit sur sa propre colline. N’y a-t-il pas de la matière ici?
A ceux qui soutiennent ce Sylvestre Sindayihebura, sachez qu’il y a risque de copie dans les autres communes, et le cas du conseil communal de Ryansoro dont les décisions peuvent être annulées par le gouverneur uniquement parceque celui-ci n’en est pas content, risque d’être considéré comme un cas de jurisprudence « négative ».
Mr Musinga
Je ne souhaiterais pas entretenir de polémique sur tes assertions , j’ ai bien compris l’affaire c’ est une opposition entre individus je ne pense pas qu’ on ait abordé le fond même de la question du fonctionnement communal . Pouvez vous m’ expliquer une règle qui ait violé par le gouverneur de Gitega ( il peut y en avoir mais c’ est cela qu’ il faut pointer du doigt ) au lieu d’évoquer l’ ethnie des uns et des autres .Qu’ est ce que l’ ethnie du gouverneur de Gitega vient voir dans l’ affaire , il ne s’ oppose pas parcequ’ il est tutsi mais parcequ’il y a d’ autres intérêts en jeu : des natifs de la région qui veulent tirer la couverture de leur cotés. Je ne conais pas ce gouverneur , l’ administrateur non plus, je ne suis même pas natif de Gitega , je n’ ai envie de défendre personne. Mais la manière dont l’ article esr rédigé est de nature à montrer que le gouverneur n’ a pas le droit de s’ ingérer dans le fonctionnement des communes . Si le gouverneur n’ y a pas droit , alors il est gouverneur de quoi ? Il a quand même un droit de regard sur le fonctionnment de toutes les communes de sa province. Les questions qu’ il se faudrait se poser sont , à mon avis, les suivantes :
– le gouverneur a t il violé une loi dans la gestion des communes ? Si oui laquelle ?
– le gouverneur a t il droit de dire quelque chose sur un dossier important qu’ est la construction d’ un marché dans une des communes de sa province?
Si les réponses à ces questions sont NON , l’ administrateur lésé n’à qu’ à saisir un tribunal . Mr Kabuto dont j’ admire l’ attitude intellectuelle sait bien que ca devrait se passer comme cela et s’ il était à Nijmegen , il saisirait un tribunal . Mais je sais que le Burundi n’ est pas les Pays Bas
Ceci me rappelle la position du président américain OBAMA face à l’ acquittement du blanc qui a tué un jeune noir , par un jury populaire. Obama a dit qu’il faut respecter la loi même si ce qui s’ est passé est déplorable . Il est vrai que le jury populaire était composé en majorité de blancs.
Cela dit je comprends Mr Kabuto , il a un parti pris dans l’ affaire et c’ est son droit. Mais n’ allons pas faire croire que le gouverneur de Gitega n’ a rien à dire si on ne montre pas pouquoi il n’ a rien à dire . Cela dit il n y a pas de doute qu’ il y ait une mauvaise gouvernance en lisant le dossier et celle ne peut être sanctionnée que politiquement .
Le marché de Rweza existait avant 1962! Ce ne serait que justice de le réinstaller puisqu’il a été programmé et d’envisager d’autres dans les autres localités ultérieurement! On peut se rendre compte que le torpillage des projets se fait par le haut et que le programme de CND-FDD a du plomb dans l’aile! Même le projet de barrage de 1981 sur la Waga , tout près de Rweza a échoué de la même façon, alors qu’il viendra soulager la pénurie d’énergie électrique! La route bitumée Bisoro-Nyangwa-Gishubi ne verra jamais le jour!