Le marché de Ruvumera dans la zone de Buyenzi, en commune urbaine de Mukaza a ouvert ses portes tardivement vers 11 ce mercredi 29 mai. Tous les commerçants exerçant dans ce marché qui a failli prendre feu dernièrement n’eut été l’intervention de la police et des camions anti-incendie, ont pris part à une réunion sur la sécurité.
Il y a eu un incident ce mardi : un suspect a été appréhendé. Selon des sources contactées dans ce marché, cette personne avait l’intention de mettre le feu à ce marché, il était en possession d’objets qui ont attiré la curiosité des gardes postés à ce marché. Il y a quelques jours des grenades ont été découverts cachés sous le transformateur de la Regideso situé à ce marché.
Ce mercredi matin, personne n’était autorisée d’entrer dans ce marché de Ruvumera. Toutes les portes étaient fermées, tous les commerçants étaient dehors, quelques-uns sont même rentrés chez eux.
C’est vers 10 heures que les administratifs de la zone Buyenzi, les commerçants, les responsables du marché ainsi que les représentants de la police se sont réunies sur le terrain de football de la paroisse Saint-Augustin pour échanger sur cette situation.
Selon le commissaire de ce marché, ce mardi, les gardes ont surpris à l’intérieur de ce marché un suspect, il voulait visiblement mettre le feu à ce marché de Ruvumera. Il n’y a pas eu d’autres explications.
Comme mesures prises pour renforcer la sécurité, les responsables de ce marché ont décidé de ne laisser que deux portes principales d’entrée et de sortie pour plus de contrôle de mouvement.
Ce n’est pas tout comme mesures : seuls les vendeurs ayant des stands sont autorisés à vaquer à leurs occupations, les vendeurs ambulants à l’intérieur de ce marché comme par exemple les Massaï ne sont pas autorisés à proposer leurs articles aux passants. Ceux qui seront attrapés seront sévèrement punis.
C’est à 11 heures que les responsables de ce marché ont donné le feu vert pour la réouverture du marché. Les vendeurs ont repris leurs activités comme d’habitude.
Signalons que les journalistes de la Radio-Télévision Isanganiro partis couvrir cet événement n’ont pas eu la tâche facile. Le commissaire de la zone Buyenzi leur a interdit de faire leur travail, ce qui a irrité le directeur de cette station Charles Makoto.
« Un incident qui s’ajoute à d’autres cas similaires et qui ne font que restreindre la liberté de la presse. Nous disons merci au Chef de l’Etat burundais qui ne cesse d’appeler différentes institutions au respect de la liberté de la presse et demandons que son mot d’ordre « jamais sans médias » soit respecté », a-t-il écrit sur son compte X.
Il a tenu à féliciter les journalistes de la Radio-Télévision Nationale du Burundi, autorisés à couvrir cet événement mais qui, par solidarité avec leurs confrères, n’ont pas continué à travailler.
« Nous saluons la confraternité qui a caractérisé nos collègues de la RTNB qui n’ont pas accepté de se désolidariser avec leurs confrères de la RTI bien qu’il leur était autorisé de couvrir cet événement », a fait savoir le directeur de la Radio-Télévision Isanganiro.